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HISTOIRE DE LA COA. Q.UETE

meme añn de mieux rcüffir dans ce def'fcin , qu avant leurs courfc

,

pr

rempii coutes les foííes

a

l'égal de celle dn Géncral, on jettá.t une

d'eau deffus, fous prétexte d'cmpécher que les chevaux ne fiífent de

o

en courant. N canmoins malgré toutes ces précautions

~

ces feintes,

les

.au.~IJI

fe douterent de la

ort de Soto,

&:

du lieu ou

il

étoit: car lors qu'il paR"oicnt

fur les foffes i\s s'arretoient tout court,

&

marquoient des yeux l'endroit

fepulture. Nos ger:is rccommcnccrent alors_ a craindre en f.lveur du

Général,

convinrent de le t1rer de la foífe,

&

de lm donner pour tombcau le Chucagua

dont auparavant ils voulurent favoir la profondeur.

niafco, Cardeniofa

quel–

ques

autre~

• firent done ¡femblant de écher un

fo

ir pour fonder ce flcuvc,

porterent qu'il avoit neuf bn-ffes d'eau au millieu.

On

refolut incontincnt

'1

rnettre le corps de Soto, mais parce qu'il n'y avoit point de picrre dan

la

vince, afin de

le

faire couler a fonds, on coupa un fon gros cbénc,

que

on

fcia

&

creufa d'un cóté de la hautcur d'un homme,

&

la nuit fuiv nte

A ·

&

fes compagnons déterrcrent le Général

f:

ns bruit,

&

le mircnt dans le

du chéne, fur lequel i)s cloüerent un couverclc.

Ils le porterent

cnÍI

"te

le tLuve, au lieu qu'i\s avoicnt fondé,

&

il alla auffi - tot a fond.

Cann

Coles qui racontent cettc particularicé, ajoütent que quand les Barbares ne

¡.

rent plus Soto, ils demanderent de fes nouvelles,

&

qu'afin de l s amufer on

leur répondit, que Dieu l'avoit envoyé qucrir pour lui commander de

gra

chofes,

&

qu'a fon retour qui feroit dans peu de temps il ks devoit courageu·

femene executer.

Les funerailles de Soto me permettent de raporter ici l'ufage que les FJori–

dienncs obfervent en plufieurs cndroits du pai"s, de fe couper les che\·cu pour

marque de deuil,

&

de les repandre fur les tombeaux de leurs maris.

cct

ufage

il

en faut aj outcr un autre plus fingulier, qui

dl:

cclui- ci qu'obfcrvcot

J

femmcs vcuves d'implorer le feeours de leurs Caci ue pour vanger lamo

J

urs maris tués

a

la guerre.

CHAPITRE

Refal.Mtion

des troupes

aprrs

l ci

mo1

t

de le1'r GeiJer l.

A

Prcs

la

more de Soto, pas un de fes Officiers n'eut le courage de pour•

fui

vre

le

deífein qu'il avoit u de s'établir d

s la Flori e.

ft

pourquoé

ils

re olurent d'abandonner ce

p~\is,

ou l'amour

& )

r

fi

cét qu'il ponoicnt

leur Général, les avoit taus rerenus. Mais les

lus bl amables étoie

ceux qui fe

evoient opofer a une

fi

Hiche

rcfolution,

&

qui neanmoin

1'

puyercnt les

premicrs. En cffet Aniako qui av it heureufem nt contribué a

1

découverte

e pluíieurs Provinccs,

&

qui étoit obligé par honn ur d'achcver une conque•

te

_ Abbadia,

Tinoto, Guíman,

Ari ~s.