102 / 426
HISTOIRE DE LA CONQUETE
fes gens eurent auffi une feníiblc
joye
d'y
etre arri cz. Car fans
parler
des
vi.
vrcs qu'ils
y
trouve1ent, ib acquire1_n
beauco~p
de
g\oir~ d~ns
les co_mbats qu'on
y
Jonna. Je les raporterni, pour fairc conno1ue la hard1cflc des lnd1ens
'" la va–
kur des Efpagnol .
C H
A
P
1 T
R
E
1
V.
On <:.'a
r1connoftcre
le Pa;'s.
A
Prés que l' Arméc fe
f
it
rafra1chic quclqucs jours, Soto envoya des troupes
fous
Ja
conduire de Tinaco, de
afconcelo,
&
d' Ani2fc
, pour recon–
nonre la Provincc d'Apal. ché avcc les contr'es \
ifincs. Dcux de ces Capi.
raines allercn par d1vcr e r utcs quinzc ou vingt lieu ·· avant ers
le
S ptentrion
lis
i
ctournc1 ent l'un au bout de huir jours,
&
l'autrc de neuf;
&
dirent qu'ils
avoient vü
¡
lufieur
vill~ges
fort
peuplé
;
que la terrc étoit fertilc,
&
qu'il
n'y
avoit ni bois ni mar is.
Ania ca raporta tout au contraire, qu'il étoit tres–
mal-aife de marcher dans le pays ;
qu'il n'y avoit guc des foréts
&
des lieux
maréc~gcux
;
&
que plu
on
avan~oit,
plus les ehcmin
étoient difficil s.
Nugnez <lit prcfquc la memc chofe dans fes Commentaircs;
j
utant que l Pro–
vince d'Apalaché
eft
plcine <le marais, couvcrte de bois, fierilc
&
mal - pcu–
plée:
&
cela eíl: effeéti vcment vrai d s lieux voi úns de la mcr; mais non
¡
as des
endroits que le Général envoya découvrir. Ce qui me e nfirme dans cette créan–
cc, eíl: que la plus grande partie de
la
relation de N ugnez ayanr été donnée par
les lndiens ,
ils ont ma\iciculement
décrit
lcur
conu
ée comme un pays af–
frcux
&
inacccffible, pour
oter
aux Ef1 agnol
l'envic d'cn faire la conquete.
J'ajoütc que
le:;
gens de N arbaez, defi ucls N ugncz racontc les avantures, a ant
été
b:mu
en Apalaché;
&
mcmc la plupart
y
étant morts de faim, ils ne
purcnt enticrcment découvrir ccttc Province.
C'cil: pourquoi je n'avance ríen
que de certain de l'endroit d Apalaché ou a
été
Soto;
& ce
que N ugncz ra–
parte des licux de
cette
comréc , qui font aux environs de la mer, cH
uffi
trcs-v ritablc.
C H
A
P
1 T
R
E
V.
Deeouverte de la Cótt..
L
rs qu' niaíco a\la découvrir
la
cote
de la mcr, qui n'étoit pas a trente
li
ues
d'Apalaché, il prit cinquantc fanta.ílins
&
quanmtc Cav.1lier
11 me–
ua aufli Arias
Gomcz,
fol at vaillant
~
experimenté,
qui donnoit de bons con-
feils,