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ME1VIOIRES DE
RusszE.
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liBerté d'un fujet Ruífe ne s'eíl: ét-en–
due jufqu'a la difcuffion du droit ref–
peB:if du Prince
&
du peuple-; foum_is
entiérement a la vo'lonté illimitée de·
fon Souverairi _,
il ne conno1t point
d'autre forme de Gouvernement. Quoi–
que les anciens Czars euífent d.onné -ele
fréquentes occaGons
a
la .Nobleffe du
pay.s , de le.ver la tete
&
de bomer
1\tutorité fupreme , 'en accordant aux:
Nobles de grands privileges
&
parta–
geant l>Etat en pluíieurs provinces -.
dont ehacune avoit fon Souverain , on
ne trouve cependant aucun vefrige dans
l'hifioire que les Ruífes ayent jamais
rien tenté pour limiter le pouvoir ab–
folu que le Prince avoit fur les biens
&
la vie de fes fujets.
fix Sou verains , en
y
comptant les faux Démétrius
'9
dont les noms font marqués dans l'hifl:oire. Celle
des prerniers Monarques efi affez confufe ; l'Empire
étant divifé entre plufieurs petits Princes que les
Tartares avoient entiérement fubjt1gués., lwa.n Waf–
filiewjtz 1
>
furnommé l
e viétorieux, qui
commen~~
a
régner en
I
413 ,
fut
ceJ.uiqui fecou a }e joug des
Tartares
&
qui
fit
de
grande~
conqu etes; c'efi de–
puis ce temps-la qu'il pourroit
y
avoir
une hiíloire
fui
vi
e de l'Empire de ·Ruffie.