MÉMOIRES DE
Russriz.
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M·a-rine étoit devenu chez lui une forre
paífion.
Ce
gout
pour
la
Marine éroit d'a
u-;..
tant plus extraordinaire en ce Prince;
que aans fon enfance
il
avóit montré
une
av~ríion
finguliere pour
·r
eau.
A
cet age-la 'lorfqu'il falloit paffer feule-·
ment la digue d'un moulin , on
avoit
été oblige de fermer le cartoífe
pour
lui ' oter
la
vue de cet élément.
Urre
petite barqae trouvée
fous
Une
remife
a
lfmailowa ' ttuüfon
de
plai–
fance pres de Mofcow,
fut
caufe
de
ce
'grand
chaogement.
Un
Hollandois
~
nommé Timmermann,
qui avoit l'hon–
neur
d'
entretenir que1quefois
Pi
erre
..I
1
la
tira de cet endroit',
·&
l'ayant
rac–
commodée '
il
s'en fervit
fur
les pieces
r
d'
eau dont cetre maifon eft Gntourée,
&
fe mit
a
voguer
1
á
pleines voifes '
tantot ave e le vent , tantot contre le
·vent.
L'Empereut
qui aimoit naturel–
lement les arts mécaniques ,
trouva
plaiGr
a
voir ces
manreuvres. 11 fir
conf–
truire qu·elques batimens
plus
grands,
dont il
fe
fervit fur le lac de Periaílaw4o
L'envie de voir des vaiífeaux, lui
fit
faire un voyage
a
Archangel.
;Peut-~tre
Tome
llo
A
a
·