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MÉMOIRE$
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avec celle de /Vienne. Le Grand-Chan-
!744·
ceher étoit trop dans les intérets de la
Maifon d'Autriche,
&
il avoit trop d'a–
verfion pour celle de Bourbon, pour le
faire changer fifacilement de fentimens.
Il
rejera les propoíitions faites par la
Cour de
V
erfailles,
&
Je déclara ouver–
temen't contre tous ceux qui étoient
portés pour la France. Les partifans de
cette Couronne s'imaginerent
a
leur
tour remettre les affaires fur
un
meil–
leur pied en faifant revenir Moníieur
de
la Chetardie. Ils trouv er.ent occafion
de propofer
a
i'Impératrice de le re–
demander a
u
Roi de
F
rance. Cette
Princeífe l'ayant demandé en effer, le
Marquis de
la
Chetardie fut renvoyé
en Ruffie. Luí
&
tous ceux du partí
F
rancois ne fe flattoient de ríen moins
~
.que de voir bientot le Grand-Chance-
lier exilé. Monfieur de la Chetardie en
étoit tellement perfuadé lui- meme '
qu'en paífant par Hambourg
&
par
Copenhague
il
en parla cornme d'une
affaire faite. Monfieur de Befruchef,
avérti de ces difcours , n'en fut
que
plus
fur fes gardes ;
&
ce Minifrre Ruffe lui
óta toutes les
occafions
de
lui nuire.
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