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C'
eft cette aaion qui cauf
a la perte .
1741.
du Lieutenant-
Généra~
Buddenbrog,
qui deux
ans
apres
eut
la tete tran–
chée.
La
chofe
la
plus grave dont
il
• fut accufé
&
pour laquelle on le con–
damna
a
mott ' fut de n'avoir
pas
fe–
couru Moníieur de V/rangel. Si
un
des
deux Généraux avoit du erre puni, .
e'
étoit
fans
do
u
te Monúeur de
W
ran–
gel. Celui-ci , quoique le plus pres
de
la
frontiere, n'avoit mis aucun partí
en
campagne pour bat re
1'
efl:rade, ni fait
la moindre difpof!.ti n pour etre infor–
mé de la marche des Ruífes,
& fi
le
hafard n'avoit pas occaftonné la fauífe
alarme , Wilmanftrand auroit été pris
en meme-temps que· le Général auroit
été informé de 1'arrivée des Ruffes; att
lieu qu'avec la moindre précaution' il
auroit pu etre infiruit douze heures plu–
tot
de la marche de
1'
ennemi ,
!X
il
auroit eu par conféquent le temps d'a–
vertir Moníieur de. Buddenbrog , qui
en ce cas-la feroit venu
a
fon fecours
a vant que les Ruífes euífent eu le
temps
de le battre. Mais il quitta fon pofl:e
pour marcher
a
Wilman:íl:rand ,-
fans
a ttendre les ordres de
(on
Génét;al.
Il