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Il
y
eut fouvent des orouilleries entre
leurs Alteífes Impériales qui durerent des
femaines entieres ;
&
la F avorite, bien
loin de raccomn1oder le Prince avec
la Princeífe
,
ne cherchoit qu'a irriter
encore davantage la Grande-Ducheífe
contre fon époux. Julie fe faifoit fur–
tout une affaire de fervir fa Mahreífe
dans fes amuurs a vee le Comte de
Ly·
nar , Miniil:re du Roi de Pologne,
EleB:eur de Saxe. Le Comte avoit fait
cette illufl:re conquete quelques années
auparavant ; mais alors on ne
1'
en avoit
pas laiífé tranquille poffeífeur. Le
Duc
de Courlande
&
l'Impératrice Anne,
ayant été informés de cette intrigue,
engagerent le Roi de Pologne
a
rap–
pelter fon Minifrre.. La Grande-
Du–
cheífe , ayant l'autorité fupreme en
n1ain
:J
n'avoit plus rien
a
craindre. La
F
recule de Mengden , pour mieux ca–
cher cette intrigue , avoit pris le partí
d'
~poufer
Monfieur de Lynar ;
&
la
Grande-Ducheífe lui
fit
préfent de ri·
ches terres
fituées
en Livonie , avec la
belle maifon de Gufrave Biron. Les
promeffes de mariage ayant été faites,
le Comte pouvoit voir fréquemment