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mer
(*).
Toutes ces chofes ne pou..
1740.
voient convenir au Régent ,
qui
con..
noiífoit trop bien le Maréchal ,
& qui
le
craignoit trop pour l'élever
a
u_ne
place
d'
o
u
il pouvoit lui nuire ; ainft
il ne lui accorda rien de tout ce
qu'il
demandoit.
Le Maréchal fe voyant frufrré de
fes
efpérances , prit un autre partí. C'étoit
lui qui de la part du Duc de Courlande
avoit porté
l'
ordre au Prince Antaine
Ulric de demander fa démiffion;
e'
étoit
lui qui avoit fait dreífer le Mémoire
par fon Secrétaire :
&
comme
le Ré-
( *)
Du vivant de l'lmpératrice Anne le
Maré–
chal de Munich avoit porté encore plus
loin fes
projets d'-élévation. Lorfqu'a la tete de
1'
Armée
il
étoit entré en Moldavie, avant meme d'en avoir
fait la conquete' il avoit propofé a l'lrnpératrice de
J'en faire Hofpodar;
&
il efi a croire que fi
1~
Ru!Iie
eut
gardé ceue province, on tui auroÍt accordé ce
titre. Obligé de s'en retourner en Ukraine apres
la
conclufion de la paix, il avoit formé une autre pré–
tention non rnoins finguliere: il demanda le titre de
Duc d'Ukraine,
&
il
expliqua fon intention
a
u Duc
de Courlande, en lui adreffant la requere pour
l'lm–
pératrice. Le Duc l'ayant préfentée, cette Princeffe
dit:
Monfieur de
Munich
eft en.core
bien
modefle ,faJJ–
rois cru qu'd me dcmanderoit le ti.ue de Grand-Duc de.
Mofcovie.
C'eíl: toute la réponfe qu'elle
fit
a
cette
requete ,
&
il
n'en
fut plus
quefiion.
gent
(