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.

i

A

DE

M.

DE MANSTEIN:

:xliij

fort

étendus

fur

Polybe. Il

étoit non–

feulement

tres-infiruit , mais ;encore

il

avoit une

patie.nce

&

un

talent

íingu–

lier pour infrruire fes enfans ; fon fils

ainé qui a jóui deux

ans

de cette édu–

cation , .a

fu

aoffi en

profiter. Natu–

rellement ferviable , il

n'étoit jamais

plus farisfait

que quand il

pouvoit obli–

ger

quelqu'un. L'ame forre, mais fen–

íible , il n'étoit pas de ces Militaires

fé–

roces , qui renon~ant

a

l'humanité ,

entendent fans

émotion

-les cris des

malheureux

&

voient

fans pitié la

na–

ture fouffrante.

Dans

le pays ennemi

merpe ,

il faifoit

obferver

la plus exaéle

difcipline ; il

s'y

faifoit ·aimer.

Apres

fa

mort, ·Madame de

:Manfiein

a re~u

des Lettres de

Dippolf

walde , dans lef–

quelles

on

louoit le déíintéreífement

&

l'humaníté de fon époux. D'une bra–

voure réfléchie ,

il

étoit

calme au mi–

li,eu

des

da'ngers ; & quand l'

occaíion

l'exigeoit ,

il

étoit

_prodigue

de

la

yie.

11 femble qu'il ait prévu

fa

mort;

en

fe

féparant de

fa

famille en

pleurs ,

il prit

le plus

jeune de

fes fils

dans

fes bras ,

&

dit

en le baifant :

Et

wi,

m~n en-

fant, je ~e

te

reverrai plus

!

Dant la

I

I