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ABRÉGÉ
DE LA
V1E
s'acquitta toujours de
fa
commiffion au
gré de fes chefs. C'éroient ces voyages
qui l'occupoient principalement dans
les intervalles des exercices
&
des
re–
vues.
Au commencement de
173
6
il ob–
...i
nt
congé pour aller voir fes parens
en
Livonie. Arrivé
a
Revel
a
bord d'un
vaiífeau, il répandit la joie dans toute ·
fa famille ; le vieux Maníl:ein
fut
tranf–
porté de joie de lui voir cet air formé
&
martial. Des-lors fon pere forma
le
deífein de le fixer plus pres de lui ;
il
lui propofa d'entrer au fervice de
l'Erat
qu'il
fervqit lui-meme. Le jeune Manf:
tein
~
pénérré de ces principes d'hon–
neur
dont
l'exces meme
n'efi
pas
un
défaut dans
un
Militaire , refufa nette–
ment
la
propoíition de fon pere, en
lui
objeétant
fes
engagemens avec la Cour
qu'il fervoit,
&
l'ingratitude qu'il
y
au'.'
roit de lui demander fon congé.
Son pere le voyant ferme dans
fü
réfolution , voulut du moins qu'il vit
Petersbourg avant fon départ,
&
qu'il
allat
voir fon
Onde
maternel, Mon–
~1eur
de
Ditmar,
Confeiller privé
&
'niíl: re
de
Suede
a
cette Com:9
Arrivé
/