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(Ire aussi
a
la classe indigente ; le moyen
de
se
prepa~er
un plus doux avenir. Une pen–
sion de 45 liv. seroit ·Un grand bienfait pour
les habitans des campagnes ; cette somme est
presque le salaire du travail d'une annee
entiere. Une pension de mille livres , de
mille ecus ' seroit la_fortune de ' la famille la
plus nombreus'e. Quelle emulation ce prix
decerne
a
l'econornie , .ne seroit - il pas ca-
. pable
d'y
exciter
?
Par-tout le peuple est
a
portee de faire quelques epargnes ; mais il
'~'a
nulle part \a possibilite de les faire fruc–
tifier. Qui voudroit se charger chaque jour
du denier de la veuve
?
Supposons meme
qu'un fils pGur son pere , ou qu'1.1n pere
.pot\r son fils , voulussent retrancher six
deniers par jour du travail que cette economie .
1
leur rendreit plus doux; clans quelles mains
clep.oseroi~nt-ils
la modiq ue s<Ymme- de neuf
livres
a
la fin <le chaque annee
?
Quelle seroit
meme l'accroissement de cette somme ' si elle
ne produisoit que de simples interets? L'esprit
cl'econo~ie
jusqu'aujourd'hui etoit done pres–
qu'impossible clans les classes indigentes : il
n'en sera pas de meme lorsqu'une caisse' des
epargnes aura realise les vreux des bons cit0yens
~
En vous parlant des avantages de l'esprit