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( 4n )

(Ire aussi

a

la classe indigente ; le moyen

de

se

prepa~er

un plus doux avenir. Une pen–

sion de 45 liv. seroit ·Un grand bienfait pour

les habitans des campagnes ; cette somme est

presque le salaire du travail d'une annee

entiere. Une pension de mille livres , de

mille ecus ' seroit la_fortune de ' la famille la

plus nombreus'e. Quelle emulation ce prix

decerne

a

l'econornie , .ne seroit - il pas ca-

. pable

d'y

exciter

?

Par-tout le peuple est

a

portee de faire quelques epargnes ; mais il

'~'a

nulle part \a possibilite de les faire fruc–

tifier. Qui voudroit se charger chaque jour

du denier de la veuve

?

Supposons meme

qu'un fils pGur son pere , ou qu'1.1n pere

.pot\r son fils , voulussent retrancher six

deniers par jour du travail que cette economie .

1

leur rendreit plus doux; clans quelles mains

clep.oseroi~nt-ils

la modiq ue s<Ymme- de neuf

livres

a

la fin <le chaque annee

?

Quelle seroit

meme l'accroissement de cette somme ' si elle

ne produisoit que de simples interets? L'esprit

cl'econo~ie

jusqu'aujourd'hui etoit done pres–

qu'impossible clans les classes indigentes : il

n'en sera pas de meme lorsqu'une caisse' des

epargnes aura realise les vreux des bons cit0yens

~

En vous parlant des avantages de l'esprit