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VOYAGt
J
oseph II. Avant tet empereur, les toiles
hleüé'S
que _les femmes walla_ques emploient de préférence
pour leurs habillemens, soit en Hongrie, soit en
Transylvanie, venoient de la Tü.rquie. Ces toiles
se · faisoient remarquer par leur couleur brillante ·
et solide .:
J
oseph
'u
en défendit l'imp~ntation.
Ainsi, pena peu les Transylvains apprirent l'a:rt
de préparer ce.tte sorte de teinture, .et
l'
on ·vit,
bientot plus de cent quarante ateliers dans la
seule ville de Kronstadt. C'est aux environs de
cette ville que l'art de tisser a fait
le
plus · de
progres. On
fabrique cependant une grande·
quantité d'étoffes et de lin
a
Sepsi et
a
Kezdi.
Les,habitans de Schaessbourg et de Kronstadt
préparent une grande quantité de toiles de coton.
Cette derniere ville en fait de grands envois dans
la Wallachie ; on s'y attache principalement
'a
1a
filature de coton : car, loin d'ouvrer dans le pays
tout celui qui s'y file, on l'envoie, pour la plus
grande partie, enw ·allachie. D'ailleurs, les étoffes·
de coton qu'on fabrique dans la Transylvanie,
n' offrent rien de bien remarquable.
II
en est de
meme des mousselines grossier~s qu'on prépare
dans les comtés de Haromszek -et -d'Hermanstadt.
Unfait que _nous croy~ms cependant ne pas devoir
passer sous silence , e'est que deux Illyriens ont
apporté de Turquie l'art de donner au
fil
de
· coton une couleur rouge auss_i belle que celle'.