ACTE III,
S.CENE
VII.
38r
1
Que ce jeune homme,
a
ma vue ahu~ée,
Fut une fille en gar<;on déguisée (
1)
'?
D 0 R F I S E ,
a
part.
En voici bien d'une autre.
Mme BURL ET.
Tout de bon!
Madame a pris fille-pour un grn;on?
BARTOLIN.
La pauvre enfant est encor tout en !armes :
En vérité, j'ai pitié de ses charmes.
Mais pourquoi done ne me pas avertir
De
ce
qu'elle est? pourquoi prendre plaisir
A m'éprouver,
a
me mettre en colere?
D O R
F'.
I S E ,
a
part.
Oh! oh! le drole a-t-il pu si bien faire,
Qu'a Bartolin
il
ait persuad·é
Qu'il était fille, et se soit évadéi?
Le tour est bon. Mon Dieu, l'enfant aimable
!
(
A
Bartolin.
)
Que l'amour a d'esprit ! Homme ha1ssable,
Eh bien, méchant, réponds, oseras-tu _
·Faire un affront encore
a
la vertu?
La
pauvre fille, avec pleine assurance, _
Me confiait son aimable innocence;
Madame sait avec cambien d'ardeur .
Je me chargeais du soin de son bonneur.
(1) Dans la piece anglaise, le m~ri prend les tetons de cette filie
déguisée en gar~on .: Bon, dit-il, e'était moi
qui
allai,s etre cocu ,
·et
c'est ma femme
cp.iiva l'etre.
On peut juger s'il eut été décent de
1
traduire exactement la
piece, que les comédiens comptaient jouer alors.
/