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LE TEMPLE DE LA GLOIRE.
LIDIE.
L'humanité, grands dieux, eskelle une faible~~e?
Parjure amant, cruel vaioqueur,
Mes cris te poursuivront sans cess.e.
BEL U S.
Vos plaintes et vos cris ne peuveni m'arréter;
.La-G-loire loin de vous m'appelle;
'
Si je pouvais vous écouter.,
Je deviendrai$ indigne d'elle.
LIDIE.
Non, la Gloire n'es,t point barbare et sans pitié;
Non, tu te fais des dieux
a
toi-m€me sembliibles:
A
leurs autels tu n'as sacrifié
Que les pleurs et le sang des mortels misérables.
BÉLU,!i.
Ne cÓndarnnez point mes exploits;
Quand on se veut rendre le maítre,
On cst malgré soi quelquefois
Plus cruel qu'on ne voudrait etre.
LIDIE.
Que je hais tes exploits heureux
!
Que le sort t'a changé l que ta grandeur t'égare
!
Peut-etre es-tu né généreux :
Ton bonheur t'a rendu barbare.
B ÉL U S.
Je suís né pour domter, pour changer l'univers :
Le faihle oiseau dans un bocage
Fait entendre ses doux concerts;
L'aigle qui vole au haut des air?
Porte la fondre et le ravage.