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34z. RE N
f.~~~~cin~~c:cg:~~~ieº;::c~~~::~:a~d~~1~~;~
f.~~~i[~~n;;t:~ff~ro~cr~~fi~a~~~~/ºou~ lr~;;~q~~
f~~~~~s~~[1;:e~ux~[[~ial~~~ci~~r ~~¡r ~:~;~:
coup~ de mancau .ne foit pas cha9l!e fois le rcn–
grcncmenc, il arnvc que les cfliglcs fe rrouvcnc
doublées.
RENNE. f. m. Animal qui nair en laponic, & rcfL.
fcmblc au Cerf, cxccpté .qu'il efi: plus grand &.
plusgros , & q~e fon bois a. ~lus d'an~ouHcr$. Il a
d.cux comes qm vom en Mnere , .& 11 en forc. au
~~~el~~~~bd~u":~;rf~~ ~f~~;s 'a:d~~1f:rrsr.ªrifcai~~
rournéc íur ledevane , & 3. cauíc de cene licuacion >
elle pcurpaíl'cr pour une rroiíiémc come. ll arrivc
forc fouvcnr que chacune des dcux grandes comes
pouffc une branchc , & qu'ainfi il p:iro)r jufqu':l
quarrc carnes , dcux en arricre commc :iux Ccrfs ,
& dcux en dcvant, ce qui eft pani..:ulier aux Ren–
nes. Les Rennes miles les onc- grandes , larges >
& avecbeaucoupde branches ; les femelles lesont
plus pctices, & avec moins de ramcaux. Ces cor–
ncs fonc d'ordinairc couvercesd'une eíFcccc de du-
:;ia-c;ce~p:~i~:e r:sr~~~~~~~=ef~~: 0:0~~~~;: :~~
1 J~:S~:~:~C:s~~f:i:ccs3de~:~!e~~sd~d~~C:.~0~ut:~d
ellesonc acquis lcur nacurclle grandcur , le poil
lcur fombc en aufodmc. Cct animal a les piés fcm–
blables a ceux des buffies, plus conns que le Cerf,
~u~~~f~~1Z1~~u:d~~º:·c~~r::t~~~ll:~:~~ I~ ~r~~
quclquc manicn: qu'il marche, foit .qu'il aillc lcn–
tcmcnt, ou qu'il courc , les joimures de íes jam–
bes fom amane de bruit que des cailloux qui tombe–
roient l'un fur l'amrc, ou de~ noix qn'on caílCroic>
de fone que ce bruic s'étend dCs que l'on peur dé–
couvrir la bCtt:. Sa coulcur difíere de celle des
Cerfs, en ce qu'clle tire plus Íur le gris cendré , &
omrecela les Rennes ont nan-feulcmem le poi! de
dcífous le vemrc blanc, mais encare cclui des cO–
cés & dt:s épaulcs. lis om des pails aíles longs &
qui pendem for le cou , couc-i-fait fcmblablcs i
ccu:c des boucs & des chevres. Ces anim:mx ne ru–
minenc poinc , quoiqu'ils ayent la~orne du pié fen..–
duc:, & qu'au lieu de la veffie du fiel, ilsayem íeu–
Jcmenc un peric conduit ou filet noir dan! le foye ,
t:";~::ee;~uf~;º:~~r~~hf!~~t~!e,c~~I ~ue~e~
une rrCs-grande qliantité de fauvages par toute la
Laponie, mais les ont trouve moyen de
l'apprivoif~r. Cclui ienrd'un Renne privé,
efi: privé de mCme , & on en voit pluficurs grands
rroupcaux. Il y en a une troiliéme cípece qui pro–
vient de taus les dcnx, & qui cient le milieu entre
le fo.uvagc & le dorriefiiquc:. ~and les Lapons
Íee:t~c~trs:~~1:;~~~s~~~n~s~:~¡~:~~iv'é~: 1!~f~!-~~=
les fonc en chaleur, c'ell-a~dire,vers la fin deSep–
cembre, & quelqnefois il arrive que ces femclles
rerienncm, & mectem bas ccuc croifiémc efpece
de Rcnnes, qui éta,pt plus grands & plus forts que
les autres, t auffi plus propres :i amener le trai ..
ncau. rerienncm toüjours quclqucchofe de
leur fcrocit~, & fom quclquefois rerifs & f:mraí–
qucs, en forre qu'ils fe rucnc fur celui qui eíl dans
~~1~r~:;~~~~~~:~~~3s~nd::r~~ci~s, ~~ J ~:~;!=
fer le w1.ine'\u íur foj > & de (e tenir aco t rlcf–
{ous 1ufqu'i ce que la colcre de cet animal foic paf-
REN
(ée > car i1 en li fort qu'on ne lef~auroit don,ptcr 1
forct: de coups. Les Rcnnes femelles poncm qua.–
cante fem:unes , & meuent bas dans Je mois de
M~i. Elles ne portcm 'un Fan :i Ja fo:is: ,
& 11 y en a fon peu . Ccllcs-ci antla
chair fortfucculemedansl'autommc. commerion
les avoit engrairfées cxprCs; auffi on les tue d'grdi–
naire dans cene faifon. Cellcs qui onr mis b:isde.
mcurem au milicu des champs oll elles nourriílCnt
leurs pecits de lcur propre lait fe retirer fous
aucun coie, i5' fans que le gra bre qu'il yen
a.empCchecllaquc pcrir defoivrefa mere, qu'il re–
connolt mCmc au bout de deux ~u trais ans camme
il en ell p:ueillcmcm rcconnu. Lorfqu'ils ÍOnt de.
venus un peu grands , ils fe nourrilfcncd'herbcs, de
feuilles , & d'aucres herbages qu'ils rrouvem fur le,,
momagnes. La couleur de leur poil cíl premicrc–
menc d'un jaune & d'un roux mClés, & rougclue
en quclque fone. Ce poil étanc tombé il lcur en
viene un auue ciranc for le nair. Le Renne igé de
quarre ans ell: d:ms fa juíl:e grandeur. Si-iót qu'il
cll dans fa force , on ledompre 8l on le drctre au
rravail. On apprcnd 2ux uns :i crainer les mincaux
a la courfc & c:n paíl:e, & aux aucrcs aciccr des
charges. Les Lapons onc accoU.mmé de coupcr 1001
ceux doncils doivem fe Íervir pour travailler , afut
qu'ils foienc Rtus craitables, ce qu'ils fom a\•cc les
denes, dCs qu ilsont un an , affo1bliffanc & brifant
par la morfure taus les nerfs qui fom autour des
geniroires > afi.n qu'ils foienc Cncrvés, fans quoi
ils feroienr feroces & difficiles a manier. AinCi ~OI
une cencaine de fomellcs , :i peine garde-r'on vmgt
Reunes entiers. Les fc:mdles fourniffenc aux La.
~~s;~~ª}:~,:~sff~~;~~;t~n~~¿;;:~~~~th~
fculemenc une fois par' jour fur les deu~ ou mis
heures aprCs midi , ce qui leur peut venir delait
jufquºau lcndcmain matin écant dcllinépour la nour·
rimrc de pctits. Celle.s-ci en om d'ordina.ite
bcaucou que celles dom le pe1it eíl: mon oa
a été tué. Ce laicell gros & épaiscomme fi on l'i–
voir mClé avec des a:ufs , & par confeqm:m fon
nourriífanr. Les Lapons en viven~, & fonc dufro–
mage de celui qu'ils ne fonc pas cuire. Les utilit~
qu'1ls tlrent de ces animaux les obligem d'cn avotr
grand íoin, de les gardcrnuir& jour l'hivcr&l'é–
té , & d.c les mener p:titre en des Jicux fon lurs, de
craime qu'ils ne s'¿canenc , ou que les bC:res fauva–
ges ne les infultent, On les diílingue avec quclqcc
m:uque particuliere , afin que s'ils s'égarcm, &
qu·'on les rccrouvc bien loin mClés avec les autres,
on les puiCíc reconnoitre. Ces marques fe gtavcnt
fur les comes, mais parce que les comes leur rom–
b~nc , clics fe fonc auffi aux orcilles , de fonc qu~ú
cft: fouvenr arrivé ades Lapons deprendredes Rcn·
ncs Íauvages, qu'ils crouvoienc avoir leur marque.
}~rC:~~ :e;~~~cr:~fe::e~~~i~Í;ai~~~~~tevn~~~ks:~
le mayen de bitons forc longs & fon gros qu'als
mcnenr aucour for de petites fourchcs avec dcut
pones, l'une pour faire correr les Rcnnes dans le
pare. & l'aucre pour les en faire fonir & lesmcnct'
paicre. Lcur p:irurc dans l'écé conlifte endes hcrbe>
exccllences qu'ils rronvem dans les vallécs. lis
·mangentauffi des feuillcs tendres qui fonr épailfes
& grarfes, & de petits arbrilfeaux qui nadfc:m (ur
les cOreaux des monragnes de Norvege. lis ne brou·
cent de joncs, ni aucune herbc qui foit dure
& r n tout aucre tcms • ils fe naurriaCm d'unc
Cípecc m:s-par;iculiere de mouac blanchc qui crOÍ[
en fon grande quanrité fur les monragncs & daos
les bois de la L:iponie. Loríque la cerre cíl couvcne