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576

HISTORIA GENERAL

Pedro Rodríguez, impressor del Rey nues–

tro señoc, a los cinco del mes de Octubre,

del año del Señor de mil y seyscientos y

vno. - Dos tomos en

fol.

0 ,

di'. ps. Jo r

5

(s.

4

hs. p. n.), 962 (s. r 5 hs. p. n.).

«Dans une lettre adressée

a

Mariana et

datée ''de Villarejo y mayo 6 de 94'', un

confrere, Francisco de Heredia, s'excusait

aupres de lui de ne l'avoir pas aidé

a

la tra–

duction de "aquel su libro" et demandait en

post-scri ptum, ou en était l'impression "del

romance''. De que! ouvrage de Mariana

peut-il etre question

a

cette date, et surtout

de que! ouvrage a traduire, et dont la tra–

duction est supposée en voie d'etre impri–

mée, sinon l'Histoire elle-meme? On voit

done que Mariana pria des

romancistas,

ses

confreres sans doute, de traduire son latín.

On aimerait

a

penser qu'il ne rencontra que

des gens bien intenlionnés , mais peux dé–

sireux d'entreprendre une pareille tache, et

préférant, comme le confesse avec un char–

mant cynisme 1e bon Francisco de Heredia,

''manger et ne rien faire"; qu'en fin il s'y

mit lui-meme, en homme qui méconnaissait

ou méprisait les douceurs

du f arm'e11te

sous

le cíe! de Castille. - Mais n

'ef.it

-il décidé–

ment aucun collaborateur dans ce travail

assez ingrat de traduction? 11 est difficile de

l'affirmer, en présence d'un témoignage, peu

clair, il est vrai , et toutefois assez inquié–

tant , fourni par un auteur assez bien ren–

seigné, Tomás Tamayo de Vargas. Dans un

ouvrage qui nous servira pour l'exposé des

démelés que Mariana eut avec Fernández

de Yelasco et Pedro .Mantuano, Tamayo

écrit en effet (traduisons-le aussi littérale–

ment que nous pourrons) : "Dans la traduc–

tion, bien qu'il n'y

a.it

pas une lettre qui ne

soit du P. Mariana, quelques- uns désire–

rent l'aider; mais il leur fot impossible (a

qui cela ne l'eut-il pas été?) d'atteindre la

grandeur de son style latin, de maniere non

seulement a l'égaler, mais

á

le comprendre;

rien d'étonnant done, si l'on y trouve quel–

que fa ute que l'auteur lui-meme, dans sa

ce11snra,

a pu ne pas remarquer". - Que

veut dirc le mot

ceusttra?

Bien probable–

ment la revision

á

laquelle Mariana sournit

la traduction due a ses collaborateurs. II est

done certain qu'il s'est fait aider, au moins

pour le gros ceuvre. Resterait a savoir s'il

s'en est réservé une partie, et laquelle. En

tout cas, la traduction a été revue par lui:

c'est ce que '5ignifie evidemment la

restric~

tion exagérée qu'apportent les mots: "bien

qu'il n'y ait pas une lettre qui ne soit du

P. Mariana"; et il est indéniable qu'on re–

trouve daos cette traduction les qualités

ordina1res de son style. Bien entendu, nous

ne perdrons pas de vue cette importante

P.articularité quand nous étudierons la phra·

se et le s'tyle de Mar.iana dans

!'H istoria de

Espa1ia:

nous saurons que c'est en quelque

fa9on la phrase et le style d'une collecti–

vité», dice el diligente Cirot

(Mariana Hú–

torien,

pág.

I

44-4:).

Y

luego, más adelante: «Ür, bien que

nous ayons lieu pe croire a l'intervention

de quelque confrere. peut-etre_de plusieurs,

dans la trad uction du

De rebus Hispaniae,

il n'est pas douteux que Mariana n'ait revu

par lui-meme cette traduction et ne l'ait

modifiée tant pour la forme que pour le

fond, Ja ou elle s'écartait de sa fa9on de

penser et d'écrire. Du reste, en ce qui con–

cerne le style au sens strict du mot, on peut

dire que le latin commandait ici l'espagnol,

et que celui,ci ne pouvait guere etre qu'un

fidele reflet de cellli-la. Quant

a

la phrase

(construction et syntaxe),si nous ne pouvons

affirmer que le détail en soit de Mariana,

nous y retrouvons trop les habitudrs de sim–

plicité et de clarté du latin pour ne pasad–

mettre au moins que le latín a du influen–

cer le traducteur et lui communiquer le

gout de l'auteur pour une construction·so–

bre et analytiq ue, correcte et bien agencée.

-Une étude

a~tentive

de la phrase et du

style du

De rebus Hispauiae

nous tiendrait,

cela est évident, plus pres de Mariana. En

nous occupant de la traduclion, nous avons

affaire a une phrase et a un style qui peut–

etre sont plutót ceux d'une collectivité que

ceux d'un individu. Néanmoins, pour les

raisons qui viennent d'etre indiquées, il est

permis d'y voir surtout la main de Mariana»

(pág. 365:

cfr.

366, 376, 390).

Para que mejor. puedan apreciarse las

atinad.as

consideraciones de Cirot, vamos

á