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MOLLUSQUES .
etre séparées, d 'apres ce caractere peu important, de
celles qui en sont dépourvues, et, du reste, ces Mol–
lusques doivent former un genre distinct des Firoles,
comme nous l'avons vu précédemment. Quant au
sous-genre
A nops,
nous croyons encore bien moins
qu'il puisse etre admis par les zoologistes, cette di–
vision ayant été établie bien évidemment sur des
animaux mutilés. M. d'Orbigny dit avoir reconnu que
les caracteres singuliers qu'il assigne
a
ses
Anops
n' é–
taient pas le résultat d 'une mutil'á.tion, ayant vu plu–
sieurs de ces Mollusques
µiµant et nageant;
mais tous
les naturalistes qui ont recueilli des Firoles et des Ca–
rinaires, sa ent que l'on rencontre souvent de ces
Mollusques encore vivants , quoique dans un état de
mutilation presque complet; ainsi, nous avons vu nous–
meme une carinaire qui avait toute la partie cépha–
lique et le nucléus enlevés, exécuter encore des mou–
vements dans levase ou nous l'avions déposée. Enfin,
l'on peut dire meme que si les Mollusques dont
M. d'Orbigny a fait son sous-genre
Anops,
n'étaient
pas des animaux mutilés, ils devraient former, d' apres
des différences d 'organisation aussi tranchées, non pas
seulement un sous-genre, mais au moins un genre et
meme une famille.
On a décrit un assez grand nombre de Firoles; mais
la plupart de ces especes out été établies d'apres des
individus mutilés, ou sur des caracteres trop peu im–
portants, ou enfin d 'apres d'autres que l'on sait au–
jourd'hui etre seulement des caracteres
el
sexe. C'est
ainsi que M. Lesueur, dans les especes qu 'il a fait con-