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1 •
,
Mars.
116
VOYAGE
consacré
a
TÉTHYS '
la filie du Ciel et de la Terre '
la femme de l'ÜCÉAN '.
2
9·
"
Cet oiscau, di(- on , est de la couleul' et de la
ALCYON,
forme
d~
I'!rondelle;
il
a des membranes aux pattes,
comme les
anards :
l'extrémité de ses ailes est d'un
jaune-aurore. Les
Alcyons
ne vonr guere que par bandes ,
et ne paroissent ordinairemcnt que pendant les tempetes :
iJs suivent les Vaisseaux, volenr fort vite
a
un pied ou
deux au-dessus de l'eau, et en se coupant les uns les
aurres; quelquefois ils frisent l'eau : il s ne vivent qu'it
la mer. On assure que les Marelots respectent si fort
les
Alcyons,
qu'ils n'osen t en tuer "·
L e
D íctíonnaíre d' Hístoíre Naturelle
d'ou
j'ai
transcrit
ce qu'on vient delire de I'
Alcyon,
ajoute qu'un Navi.gatcur
Fran ais, dont nos Naturalistes estiment er rapporten t
souvent les Oóservation5 , QUERHOENT, dir "qu'il
ur' da s le
q
lb
Voyages qu'il a
s
r,
ue le-s
Alcyon
ol~
t quelquefois seuls
err · ons d s Va·s eamr, et qu'ils y pa1•oissent san:;
' Suh·ant la
ab le,
Alcyo e,
filie
d'Éole,
Dieu des Vents,
mourut de désespoir parce que son mari
Cdx
s'étoit noyé en
traversant la mer
a
la nage' pour
se
rendre plutot
a
l'impa–
tience de sa femme : les Dieux, pour récompenser cet exemple
de fidélité col]jugale, les métamorphosi:'rent l'un · et l'aut;e
en
Al'iJ'OllS,
et voulurent que les flots ne fussenc jamais agités
dans le temps que ces oiseaux feroient leur nid sur la mcr.·
-
Cette Fable, toute surannée qu'elle est, trouve encare -
faveur, tant
le merveilleux a de charmcs
!
11
ese des pays
oi1
tous les Marins ne sont pas encore convaincus qu'aucun
Oiseau ne fait son nid sur les eaux.
( Voya Tome JV,
page
1
3• , l'Article de la
Jala11gane,
en favcur de laquelfe _
les
Modernes ont renouvelé la Fable de
l'Alcyon
des Grcq. )
·