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V E R
s
L E
p
o
LE D
u No
R D,
2
3
9
brife
'a
plus d'une lieue au latge. Le vent étant
toujours debout , nous louvoyames par des
cbenaux· tres-étroits , dont la direaion étoit.
marquée par
de~
bouées placées fur la pointe
des bancs.
.A
la vue de la cote
~e
la Frife, ou
eft la ville de Harlingue , département de
· Vaiífeaux de guerre , le louvoyage a
tm
peu
plus d'efpace. Nous rentrames dans de nou–
veaux chenaux,
&
nous gagnames la vue
d~
la ville q'Enkuifen
&
de la perite Ifle d'Urk ,
apres laquelle nous atteign1mes aifément le banc
du Pampus , fur la vafe duquel les bhimens
viennent s'échouer. Ce banc eíl: la plu's fUre
défenfe d'Amíl:erdam , n'y ayant point aífez
d'eau deífus pour des vaiífeaux de moyenne
grandeur. C'eH: pour paífer les vaiífeaux de
guerre du département d'Amílerdam , que
les
Hollandois fe feryent
de
ces machines flot–
tantes , nommées chameaux, qui, vidées de
l'eau qu'elles contiennent, ou aC:laptées feu–
lement
&
aífujetties fous le vaiíTeau
a
mer
baffe , le fÓulevent par la moindre quantité
d'eau qu'elles déplacent '
a
caufe de lenr
moindre poids ou de leur plus grande capa–
cité. Je me rendís
a
Amflerdam, qui n'eíl: qu'a
enviran cinq lieues de la, ou je rec;us de nou–
veau, av€c plaifir, la continuation des honne–
tetés obligeantes que l'on m'y avoit faites
,
.
Arrivée l
Amfierdam.