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16rtent qu'avec peine ' peuv ent etre englou–
·ties
a
chaque infian t ; les digues de l'intérieur
&
de l'extérieur des terres peuvent étre quel–
quefois trop foibles pour eqJpecher la mer
&
les rivieres de les fubmerger tour
a
t our. L'air
·méme ' mal-fain ' fe refufe
a
l'habitation de
cette contrée.
Si
les villes me montroien t
d'un
coté des édifices aífez beaux ;
íi
un commerce
im.menfe enrichit les hauts particuliers ;
íi
des amas
de
vaiífeaux annoncent
ta
combinai–
ron étendue
de
leurs Armateurs , je t rouvois
d'un autre coté les maifo ns des particuliers &
les bourgs déferts de leurs habitans ; ils ache–
tem
par les dangers de la mer ,
&
par une
abfence prefque co ntinuelle, la petite p ro–
preté de leurs maifons ou de Íeurs famill es , &
le
feigle ou les racines dont ils fe fuíl:entent.
Leurs fa t igues
.,
&
trop fouvent leur vie , fon t
· facrifiées
a
l'aifance des hauts partÍCUiÍers.
J'é-
Compm.i~
. .
, d
l H ll d ,
fon polirique.
to1s tente e comparer a .1.o an e a ces ter-
reins prefque flott ans, minés en grande partie
par
les eaux , mais garnis d'un beau gazon ,
&
qui
fe
foutiennent contre l'éboulement, ·–
parce qu'il font adoífés aux terres voifines ,
&
que les racines des herbes ui
y
croiifent,
font
entrelacée . Les herbes
qui
n'étendent point
quelqu 'une de
leurs racines
jufqries aux t erres
fermes
v o ifi.nes ,
meurent &
fe rvent
d e terreau