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fel, auffi énons-nous encore alors fur le fond
de lamer d,Allemagne. Nous avions vu deux
vaiífeaux qui venoient de Dronthen. Le com–
merce de cette ville de laNonvege, confiíl:e en
huile de poiffon, en fiocfish,
&
en cuivre. Le
fol trop froid du nord de cette Province, refu–
fant
de nourrir les
maiheur~ux
peuples qni
l'habitent, ils font obligés de vivre de poiífon;
les troupeaux qu'ils élevent font réduits
a
la
meme nourriture. La meme chofe arrive aux
Iílandois
&
aux Groenlandois; ces derniers,
plus malheureux, ne recevant rien de leur fol,
fe
vhiífem
&
fe logent fous les peaux des
loups marins. lis avalent
a
longs traits l'huile
de ces animaux
&
des baleines. Ayant
quelgu~fois tres-peu de bois de dérive, le Groenlan–
dois eíl: réduit
a
faire cuire les chairs de
ce~
/
poiífons '
&
a
fe chauffer au tiede feu des
meches qu'il allume dans leur huile.
N ous fümes le
2
3 par la latitude de foixante–
fix degrés vingt-fept minutes ,
&
par
1a
longi–
tude d un degré quarante-huit minutes; la va–
riation éroit de dix-neuf degrés quarante-huit
minutes. Le bouillonnement des ·eaux indi quoit
des courans qui portoient au nord: Nous com–
menc;ames
a
voir des oifeaux de mer, qu' on
nomme Mallemoques; il commern;a
a
tomber_
1
ij
Dro1.1then.
Pauvretéd.,.
habicans.
Relations"fur
le Gtoen!and•.