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N D E.
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nombiie,-&
qu'ils
ont 1noins
de
befoins.
Je me
f
uis depuis affermi dans
cette
.derniere
idée ,
pa'r
bien
des
comparaifons
&
des
expérience~ ,
prifes
ineme
che.z
les
ani1naux , qui different
tres
-peu
de
notre
efpece ,
relativement
aux
pren1iers mouvemens de
la
Nature.
J'adm'irois
fouvent
la
bonne foi
des Sau,,.
.
.
.
vages,
lorfqu'ils venoient s'acquitter de leurs
dettes
avec autant d'
exaél:itu~e
que
leur chaífe
le
leur permettoit; d'autres fois
mon
arne étoit
cloucement faifie ,, lorf
que
le
hafard
me faifoit
furprendre
un jeune couple couché
f
ous
quel.–
ques
peaux.
Je voyois
fur leurs
vifages ,
&
la
vraie pudeur
d'une
je
une épouf
e ,
&
la
noble
aífurance d'un mari tranquille, dépouillé
de
t oute efp.ece
ae
honre
&
de
méfiarice envers
fa
fem1ne
&
l'
étranger.
Mais je
reviens
a
notre départ cle Naqua–
doch; car il
feroi t trop
long de
rapporter tous
les obfiacles <:¡ui
fe
trouverent dans
la
pour–
fuite
de
mon voyage '
a
travers des
pays .
íi
.différens des notres par leur ruíl:icité ;
il
me
feroit difficile de rendre les fenfations
douces,
l'efpece de
volupté
gue je
n'avois jamais
éprouvée '
~
que
je
reífentis
a
la
vue
de
la
íi.n1ple
&
premiere Natu e ,
.tant par
rapport
au fol
qu'aux habitans.
r
.
Quoique je fuífe
a
la veille d' entreprendre
E
ij