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J_.J

E T T R E S

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D I

Y

1 _\

N T E S

cevoir

quand le

tnoment de

leur mort

arri–

vera , et

ils

ont UJle

vraie

complaisance

a

le

considérer. CPs c-crcucils sont fort épais,

et

pe

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a

-pluie.ll

faut quelquefois quatre et

tneme

huit

personnrs

pour porter un

cercueil

vide:

on

en voit qui sont ciselés

~élicate1ncnt,

et tout

couvcrts

de

vernis

ct de clorures.

Sou,~cnt

l'.on

vcnd

o

u

1'

on

engage

le fils pour procurer

un

cercucil

a

SOll

pcre.

(2) Les sépultures sont ici hors des Villes,

et

autant

qu'on le

pcut,

sur- des

hauteurs.

Souvent on

y

plante

des

pins

et des cypres.

Les sépulcres sont

la

plupart

Li~n

hlarichis

ct

d'une

construction

assez

jolie.

On

n'cnterre

point plusieurs personnes'

menle

les parens'

dans

une meane

fosse ' tant que

le

sépulcre

garde

sa figure.

(3)

Des

gens

meme

d'une

condition

m~diocre font -3ouvent la

dépense

de

faire trans–

porter

le

cercueil

de

leurs parens

d'une Pro–

' 7ince en une

autre; afin de le

placer

dans

la

~épulture

de

la

famille. On vient

quelque–

fois

de

fort

lo·in examiner

a

la couleur

des

ossemens ,

si un

étranger a

fini

sa vie

par

une n1ort naturelle

ou

par

une

mort . vio–

lente. Le f\1andarin

préside

a

l'ouverture

du

-

ccrcueil.

'

(4)

Il

-y

a des personnes ricltes , et j'en

connais

plusieurs,

qui font

sans

peine l'an–

lllone

d'un cercueil , ou

du-rnoins

qui cou–

tribuent volontiers

a

cettc dépense.

( 5) Ce serait ici

une

chose

monstrueuse

de voir des ossetncns de morls entassés les