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LETTR.ÉSEDIFIANTES
strpp}éent d' a111eurs co'mme ils o nt
r~ 1 t
p'aur
le
chayaver?
qui
paralt
lcur
etre
inconnu.
g.
o
Pour décide r
la
question, savoir :
si
le
chayaver
est
l a
meme plante
que
legal–
liwn (llbum vulgare
;
le plus co urt serait
d'en envoyer
de la
graine en Francc.
Si
elle y réussissai t, on pourrait j uger tou t-d'un–
coup
a
l'ceil
si c'est
la
meme plante quise
trouve en France et dans les Indes.
Si
c'est
la meme , M.onsieur Poivre a
rendu un
service considér'able aux Teinturiers, enleur
fesant connaitre la vertu d'une plante si
utile, qu'on avait sans savoir s'en
~ervir.
Si
ce ne l'est pas,
il
aura au-moins fait plaisir
aux Botanistes , en leur découvrant un nou–
veau
gdlliwn
ou
caillelait,
qui a , ce sem–
hle , échappé
a
l'Auteur
de
l'
Hortus ¡J--fa ...
labaricus.
Ce qui me fait douter que ces
deux plantes soient la meme, malgré les rap–
ports qu'elles peuvent avoir, c'est qu'aucun ,
Botaniste n'attrihue au
gallium album vul-.
gare
les longues racines qui caractérisent en
quelque sorte le
chayaver
des Indes.
Voila , Ínon Révérend Pere, les remar–
ques
lfUC
j'ai faites
a
l'occasion de ·la
lettre
de Monsieur Poivre ,
qui
a peint au na–
t:urel une plante de
cha)'aver,
qué j'ai l'hon–
neur de vous envoyer ; elle pourrait, ce
sembl
e, faireplaisir
aux curieux, aussi-bien
que sa
leu.re.J'ai
l'honneur
d'et~e,
etc.