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i36

LETTR.ÉS

EDIFIANTES

strpp}éent d' a111eurs co'mme ils o nt

r~ 1 t

p'aur

le

chayaver?

qui

paralt

lcur

etre

inconnu.

g.

o

Pour décide r

la

question, savoir :

si

le

chayaver

est

l a

meme plante

que

legal–

liwn (llbum vulgare

;

le plus co urt serait

d'en envoyer

de la

graine en Francc.

Si

elle y réussissai t, on pourrait j uger tou t-d'un–

coup

a

l'ceil

si c'est

la

meme plante quise

trouve en France et dans les Indes.

Si

c'est

la meme , M.onsieur Poivre a

rendu un

service considér'able aux Teinturiers, enleur

fesant connaitre la vertu d'une plante si

utile, qu'on avait sans savoir s'en

~ervir.

Si

ce ne l'est pas,

il

aura au-moins fait plaisir

aux Botanistes , en leur découvrant un nou–

veau

gdlliwn

ou

caillelait,

qui a , ce sem–

hle , échappé

a

l'Auteur

de

l'

Hortus ¡J--fa ...

labaricus.

Ce qui me fait douter que ces

deux plantes soient la meme, malgré les rap–

ports qu'elles peuvent avoir, c'est qu'aucun ,

Botaniste n'attrihue au

gallium album vul-.

gare

les longues racines qui caractérisent en

quelque sorte le

chayaver

des Indes.

Voila , Ínon Révérend Pere, les remar–

ques

lfUC

j'ai faites

a

l'occasion de ·la

lettre

de Monsieur Poivre ,

qui

a peint au na–

t:urel une plante de

cha)'aver,

qué j'ai l'hon–

neur de vous envoyer ; elle pourrait, ce

sembl

e, faire

plaisir

aux curieux, aussi-bien

que sa

leu.re.

J'ai

l'honneur

d'et~e,

etc.