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GA I
B ibliotheque Grecque
de M. Fabricius;
tiv.111, ch. 28.
L ew es furl'
E
ncy clopidie.
GADEBUSCH, (
Geogr.)
pet·ite ville d'Allerna–
gne, clans le cercle de baffe - Saxe,
&
clans le Meck–
lenbourg, au duche de Schwerin, fur la riviere de
Radegaft. Son nom, qui ve ut dire,
Lucus, fau falws
JJeajlri,
defigne qu'autrefois le <lieu
Radegajl,
idole
des Venedes , avoit un temple clans ce lieu . C'e!t au–
jourd'hui le fiege d'un bailliage;
&
ce fut en 1712,
un champ de bacaille pour !es Suedois
&
!es Danois ,
0?1
ceux - ci fo ren t vaincus par ceux
·Ia. (
D. G.)
. *
§
GADES, (
Geogr.
)
Les Gades itoient deux
p etites tles de
L'
0
coan fur la cote d'
E
fpagne, pres drt
df.troit de Gibraltar. ...• Maintenant ces deux ties n'en
font plus qu'u;rc qui
eJl
Cadix.
Les plus
h~biles
geogra–
phes ne conv1ennenc pas que ces deux il es fe foie nt
reunies en une.
II
ea hors de doute que la grande
eft prefentement l'ile Oll
ea
fituee Cadix' mais la
petite' nommee
Erytliias
OU
.Aphrodijias,
a ere en–
gloutie par la mer.
//oye{
Jes
notes
de Pinedo fur
Stepha.n. Byzant. au n;ot
Gadira,
&
la
Geograplzie
de
,Cellanus.
Lwres fu rl Encyclopedie.
*§GAGEURE, (
lurifpr.
) .....
Dans cet article
au
lieu de
pour Cecinna contre Verres:
lifez
pour Ce-
1;inna , comre Verres.
C'eft une virgule ecbappee
a
l'imprimeur.
II
faudroit qu'un critique fUt de bien
:mauvaife hum eu r pou r imputer une pareill e faute
a
l'auteur,
&
le foupc;:onner d'ignorer qu'il n'y a point
d'oraifons de Ciceron pour Cecinna, contre Verres,
ou que clans !es oraifons contre Verres, ii n'eft pas
queaio n de Cecinna.
J
e crois meme que j'amois pu
me difpen fer de corriger ici une faute que chaque
1e0eur corrigera aifement. Auffi ne l'aurois. je pas
faa,
fi l'on n'avoit pas releve feri eufement cette
faute.
II
yen a d'autres de cette natu re que j'ai negli–
gligees' pour ne pas paroicre me defier mal-
a-
pro–
pos de !'intelligence du letleur.
§
GAI, adj. m. (
terme de Blafon.)
fe dit d'un che–
val nud fans harnois, qui montre de la vivacite de
l'ardeur
&
femble fe promener.
Voye{.fi"·
277
,'pl.
Y,
de !'art Heraldique , Dirt. raif. des
Sci:nc~s ,
&c.
Ravau~x
de
~onnoy,
en Champagne;
d'argent au
cheval gai
de
fable
;
au chef de mime
,
cliarue de trois
molettes tflperons du champ. (G.D.
L. T. )
0
GAIEMENT, (
Mujiq.)
On trouve quelquefois
ce~
adverbe
a
Id
rere d'une piece de mufique fran–
c;o1fe: ii indique une ex ecution gaie' animee fans
l 'ccre trop,
&
qu'i l faut exprimer bien toutes Ies
notes, quoique fans durete
&
lege rement. On trouve
auffi quelquefoisfort 01.1
cres- gaiement,
ce qui marque
une execution qn peu plus animee. Ce mot
r~pond
affez
a
I'
allegro
des ltaliens. La grande differe nce de
l'
allegro
a
gaiement'
c'efi que le premier eft propre
~.Prefque tout~s
fortes d'e xpreffions, comme l'a tres–
b1en remarque M. Rou{foau,
&
que lt> dernier ne
l'eft pas. (
F. D . C.)
. §
GAIETTE,(Ge6gr.)ville de dix mille ames,
a
15
l1eues de Naples, 25 de Rome en ligne droite, avec
un
p~rt comr~ode
confiru it, 011 du moins re pare par
Antome le pteux,
&
un golfe ou efpece d'anfe qui
fert
encore pour les vaiffeaux.
Strabon dit qu'elle fut fondee.par des Grncs venus
.de Samos, qui l'appellerent
Caieta,
ce qui exprimoit
la
courbure ou la concavite de cette cote. Vi roile
fuppofe que ce nom Jui venoit de la nourrice
d'E~ee
sui
J
ffiOUntt
I I
8}
ans avant J. C.
Tu quoque littoribus nojlris, .!Eneia nutrix,
./Eternam moriensfamam Caieta
d~difli
....•
£n.
VH.
. Apres avoir ete long- terns gouvernee en republi–
que, fesd ucs
y
acquirent la fou verainete clans le vue
fiecle'. Elle arma contre Jes Sarrazins en faveur du
pape Leon IV
1
en 84S. Se$ dues releverent long-
GA I
terns du pape. Cette ville battoit monnoie
&
armoit
? es gale.res en. 1191 ; ma is de puis ce terns elle
a
to1t–
JOurs. fall pame du royaume de Naples· & en 1 60
le ro1
A
lphonfe y eta bl it un viceroi.
'
4
'
,La tour, app ellee
torre d'Orlando,
parolt avoir
ere le
maufo~ee
de Munatius Plancus, fondateur de
Lyo n : le chateau, tres - fort, a ete fait vers 1440
par Alphonfe
~'Arago n,
augmenre par le ro i
Ferdi~
~ a n_d;
& la ville fonifiee par Charles - Quint. La
e101t le tombeau du conneta ble de Bourbon
ru e au
fiege de Rome en 1528: le prince d'Afcoli, e; 16 :i.8
le fir
~lace~ d~ns
une niche vis·a-vis la chapelle,
av e~
cette mfcnpuon:
Francia me dio la leclie,
Spagnafmrz.ayvmtura,
Roma
rm
dio la muerte
,
Y
Gatta lafepoltura.
mais on
croit
que le roi le fit enterrer avec des furn:!–
railles dignes d'tm prince de
fa
maifon.
•
~a
Trinira.
ea
l'egli fe la plus celebre: elle a ete re–
ba t1e par Pierre Lufiano chatelain de
Gai'eue
en
111_4;
tousles vai.lfeaux qui paffent devanc la
fal~1ent
&
orenr
.!e
ca non: _Ies pelerins y accourent de toute
pa_rt.
Gatette
a tOllJ OUrS paffe pour tres- fidele a
[es
pri nces : elle
Ce
fignala fur-tout en 1707, en foutenant
un. Ion& fiege contre !es Autrichiens; elle
fut
enfi n
pn\e d aff?ut le
3?
f~ptembre,
&
mife au pillage
apres avo1r
elfuy~
vmgt mille coups de canon
&
q.uatorze cens bombes.
Voyage d'un Fran9ois en lta–
lie, tome VII.
Jeanne
ll,
reine de Naples, epoufe de Jacques de
Bourbon, adopta fucceffivemenr Alphonfe d'Ararron
&.
Louis
Ill,
due d'Anjou: orioine des
pre tention~
de
l'E_fpagne
&
~e
la France for
I~
royaume de Naples,
qu~
ont caufe tant de guerres en ltali e. Louis meurt
~1111yerfi
llement regrette; Jea nne le foit de pres ,
&
rna1tue, pa;
~~n
teftament , Rene d' Anjou, fon frere,
pour fon berltler
&
fon
fucceffeur
a
la couronne.
Alphonfe
&
Rene fe difputent cette riche foccef–
fion. Alpbonfe affiege
Gaiette :
le go uverneur reduita
une extreme famine, met quatre mille bouches inuriles
hors de }a ville: ces malbenreux n'ont que la force
de,(e tramer aux genoux des affiegeans, qui s'ecrient
qu 11 faut les repouffer clans la place? '' Moi les re–
»
pouffer, s'ecrie plus fort le monarque attendri,
>1
~oi
facrifier ces malheureux: non pas pour cent
11
v1lles comme
Gaiwe ;
qu'on les foul age, qu'ils
>>
mangenr
&
boivent, fe repofent clans mon camp,
'' &
s'en aillent 011 hon leur femblera
».
Rene
ea
affailli par une troupe de payfans attaches
a
I'.
Aragonois : des .officiers Franc;ois en arrerent cin q
qui tombent aux p1eds de Rene
&
prorefient de ne
l'a voir
p~s ~onnu ."
Que vous m'ayez connu ou non,
'' leur d1r - 1l, en les relevant avec bonte, raffurez–
" VOUS·' faire grace
ea
le partage des rois:
&
je VOHS
" la fa1s: allez confol er vos famili es, vos
a
mis
&c
" toute !'habitation: foye2 - y le gage de la paix
&
de
'' mon amitie ,,.
R evolutions d' l calie
par de Nina,
tome VJ.
(
C.)
*Dans l'anicle
Gai'ette
du
D ia.
raif. des Sciences,
&c. on dit que les commenraires du cardina l
Caietau.
for
l'~\:riture
onr ete imprimes en 15 39; c'eft une
faute d'impreffion ; ii fa u1 lire 1639.
§
GAILLON, (
Geogr. )
bourg de France, en Nor–
mandie, pres de la Seine,
a
deux lieues d'Andely,
t{ois de Vernon , neuf de Rouen, 011les archeve-–
ques de cette ville ont une fuperbe maifon de cam–
pa gne: c'efi un monument du goiu & des ri cheffes des
cardin aux d'
A
mboife & de Bourbon,
&
fu r- tout de
N. Colbert qui l'a embellie
&
augmentee confidera–
ment: elle a une ga lerie percee de foixante & dix
arcades
de
chaque cote.