:l
publié de prétendues
amedotes de la maiJon de
Plb–
renee
ou
de Jrfedicis,
&
a femé dans plufiehrs autres
de fes ouvrages dilférens traits d'imagination qu'il a
donnés comme
aneedotes,
&
qui n'ont pas peu con–
tribué
a
décréditer fes livres.
Mais Outre ceshiftoires fecretes prétendues vraies ,
la
plflpart dn tems fauifes ou du moins fnfpefres , les
critiques donnent le 110m
d'aneedotes
a
tout écrit de
quelque genre qu'i1 foit , qui n'a pas encore été pu–
blié. C'eft dans ce fens que M. Muratori en failant
imprimer un grand nombre d'écrits tronvés dans les
Bibliotheques, leur a donné le titre d'
aneedotes Gre–
ques.
Dom Martene a pareillement publié un
ehrejor
d'anee~ottS
en cinc¡ vol.
in-fol.
(G)
ANEE
ou
ASNEE,
f.
f. (
Commerce.
)
mefiJre de
grains en ufage dans quelqucs provinces de France ,
particulierement dans1e Lyonnois
&
dans 1e Milcon-
oo~
•
Ce n'eft pas néanmoins une mefure effeéEve telIe
<¡\le peut &tre
a
Paris le minot, mais un aifemblage
d'un
certain nombre d'autres mefmes.
A Lyon,
l'tiné,
eft compofée de fix bichets , qui
font un feptier
&
trois boiifeaux de Paris. A Milcon ,
l'
a/uJe
eft de vingt mefures , qui reviennent
a
un fep–
tier huit boiifeaux de Paris.
Une
ánée
&
un bichet rendent
a
Marfeille fept
livadieres. Cent
anées
font cent-trente-une charges
un quart,
&
une
ánée
y donne une charge \In quart
un ieize. Savary,
Diélionn. du Commeree. f/oye{
auffi
dans le m&me auteur l'évaluation c¡u'il donne d'tm
certain nombre de bichets ,
&
autres mefures de
dif–
férentes villes de Bourgogue avec les
ánée-s
de Lyon.
ASNÉE fe dit encore
a
Lyon d'tme certaine quan–
tité de vin , qui fait la charge 9u'un
~ne
peut porter
en un feul voyage. Cette
ante
eft fixée
a
quatre–
vingts pots.
f/oye{
POTo (
G)
*
ANEGADA,
(GelJg.
mod. )
lle de l'Amérique
feptentrionale , une des Antilles , fituée dans la mer
du nord ,
a
quinze lieues ou environ de Porto·Rico ,
vers I'orient.
*
ANEGRAS,
f.
m. (
Commera.
)
mefure de grain,
dont on fe fen
a
Seville
&
a Cadix. Quatre
anegras
font nn cahis, quatre cahis font le fanega,
&
50 fa–
ne~as
font le laft d'Amfterdam.
(G)
ANEMABO, (
Geog. modo
)
village d'Afrique ,
fur la cote de Guinée , Oll les Anglois Ont un fort.
ANEM1US FURNUS
,
du mot Grec
"'·"I'-O~,
vento
On appelle ainfi en
Clzimie
un fourneau a vent , pour
fondre les métaux , avec un feu d'une extreme aro
deur.
Voy'{
FOURNEAU.
(M)
*
ANE~OMETRE,
f. m.
(Plzyft:¡.
)
machine qui
fert a eíhmer la force du vento
f/oye{
VENT. Ce mot
eft compofé de ",.,
'I'-0~
,
vent,
&
de
1'-'7POV
,
me/ure.
Il
y
a des
anemolllures
de différentes fac;:ons.
On U'onve dans les
Trallfaélions plzilc!fophiques
la
defcription d'un
anemometre,
~ui
confifte en une pla–
que mobile fur le limbe gradue d'un quart de cerele.
Le vent eft fuppofé fouffier perpenruculairement con–
tre cette plaque mobile ,
&
fa force eft indiquée par
le nombre des degrés qu'il lui fait parcourir.
On trouve dans le
eours de Mathématique
de
M.
W
olf, la conílmél:ion d'un autre
anemometre
,
'lui fe
meut par le moyen des allesA, B, C, D,
Planclt. de
PnCltmat·fig· z.7.
Ces alles font aifez reifemblantes
a
eelles d'un moulin
a
vento En toumant, elles font
mouvoir le rayon
KM,
de fOrle que le corps L pla–
cé dans tme rainure qu'on a pratiquéc dans ce rayon
s'éloigne de plus en plus du cenn'e du mouvement,
&
conféquernment agit achaque inftant fur cerayon;
&
par Con moyen fur I'axe auc¡uelil eft attaché, avec
une
fo~ce
qui va toujoms en croilfant ; car le bras
?e leV1er auquel ce corps eft applic¡ué , s'a[[onge
)túqu'a ce que
le
mouvement des ailes foit arr&té.
Alors le poids fait éql.lilibre avec la force
du
vent ;
'A N E
&
cette torce ell:marquée par une aiguille MN fixé
e
fur l'axe ,
&
faifant un angle droit avee le rayon
K M ,
laquelle toume par lon extrémité N, fur un
quart de cerele divifé en partie? égales. La force eíl:
d 'autant plus grande ou plus petite , que I'aiguille
marque un plus grand ou un plus petit nombre de
ces parties égales , foit en defcendant, foit en mon–
tanto Cette machine ne paroltpas fort exafre.
M. d'Ons-en-Bray a donnéla defcriptiond'un
ane–
momelre
de fon invention , qu'il prétend marc¡uer de
lui-m&me {m un papier, non-feulement les vents dif–
férens
'1m
ont fouffié pendant vingt-quatre heures
~
avec les
he~ll'es
auxqueIles i1s ont commencé
&
ce1fé
de régner, mais encore les forces ou vlteifes de ces
vents.
Voye{ Mem. de ['ACM. des Scienees, ano l.734.
pag.z69. Voy.
un plus long détail
ti
l'art.
VENT.(O)
AN EMO N E,
f.
f. (
Hifloire nat/tr. bOlaniq. )
genre de plante dont les fleurs font compofées de
plufieurs feuiHes difpofées en rofe.
Il
s'éleve du mi–
lieu de la fleur un piftil, qiJi devient dans la fuite
un fruitoblong,a l'axe duquel fontattachées plufiems
femences, c¡ui fo
enveloppées chacune par une
coeffe cotoneufe pour l'ordinaire. Ajoutez aux ca.
raaeres de ce genre, que la tige eft entourée de pe–
tites feuilles, qui font ordinairement au nombre de
tIois.
T ourneforr.1njiit.
rti herb. Voye{
PLANTE. (1)
On diftingue des
Anemones nuallcées
,
de
veloutées,
de
panaeftées
,
a
peluche,
de
doubles,
&
de
jimples.
CeHes
a
peluche ont des
be'luiLlons ,
qui font de pe–
tites fetúHes pointues qui garniifent le dedans de la
fleur.
L'anemone
demande une terre légere, pareille
a celle des ntlipes
&
des jonquilles , peu fumée ,
,t
moins
~ue
ce ne foit de terreau de feuilles bien
confomrnees ; elle veut &tre feule,
&
demande peu
d'eau ; elle fleurit ordinairement au printems,
&
on la met en terre en Septembre, avec la précau–
tion de I'en tirer fi-tot que la fleur eft palfée ,
&
que
la fanne jaunit. On
la
lai1fe e1forer,
&
on la ferre
dans des bOltes placées dans des endroits aérés. Sa
graine, qui s'appelle
bourre,
ne peut &tre femée qu'en
la m&lant avec de la terre pour la mieux détacher.
Son oignon s'appelle
palte
OU
griffi:
on détache
les oignons avec la main , comme les cayeux ,
&
on les con{erve dans des paniers, jufqu'au tems pro–
pre a les replanter , qui efi en Septembre ou en Ofro–
bre ;
~Iors
on les {aupoudre de terrean,
&
dans les
fortes gelées on les couvre de paillaifons ou de gran–
de litiere.
L 'anemone
eft plus fme
a
élever de cayeux que
de graine. (
K )
L'ANEMONE
(Medecine.
)
eft déternve , apéri–
tive , incifive, V1unéraire, defficative. Elle entre
dans les errhines , ou dans les collyres pour les ulce–
res aux yellx. On la dit bonne pour les douleurs
de t&te
&
les inflamrnatioI1s , dans les maladies de
l'uterus , pour provoquer les regles
&
le lait; fi on
en milche la racíne, elle attire la falive ,
&
main–
tient les dents faines.
ANEMOSCOPE,
f.
m. (
Phy.fir¡.
)
Ce mot com- --\'"
pofé d'
"'V'I'-O~ ,
vene
&
de
ITK'7T7o!'-"'1
,
je eonjidere,
eft
quel9uefois ufité pour défigner une machine 'luí aide
a
predire les changemens du vento
Voye{
VENT
&.
ANEMOMETRE.
On a prétendu que des hygrofcopcs faits des
ba–
yaux d'un chat,
&e.
fe trouvoient en effet de tres–
bons
anémofcopcs,
pour annoncer d'avance les varia–
tions du vent : mais ce fait mériteroit d'&tre vérifié.
Voye{
HYGROSCOPE.
L'anémojeope
en ufage parmi les anciens .patolt
~
úlÍvant la defcription qu'en donne
Vitruve,
avoir
plus fervi
a
montrer de quel coté venoit le vent,
qu'a faire prévoir d'ol! il viendroit.
Otto de Guericke donne le nom d'
animofcol"
a