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ANA
aqueufe de ¡'reil, la férofité lymphatique dn péricar–
de
&
de l'amnios: elle augmente la couleur rouge
-des injeaions, de maniere que les vaiifeaux qui ne
paroiífent pas d'abord deviennent tres-fenftbles lorf–
que la partie y a été plongée pendant quelque tems.
La quantité de liqueur acide qu'il faut ajotIter
a
l'efprit ardent, doit varier felon la nature de la par–
tie qu'on veut conferver,
&
felon l'intention de l'A–
natomií!:e. Si on veut donner de la confúlance au
cerveau} aux humeurs de I'reil,
&c.
il faut une
plus s.rande quantité de la liqueur acide : par exem–
pIe,
!1
faudra deux gros d'efprit de nitre, pour une
livre d
'erprit.de-vin reai/ié : lorfqu'on veut feule–
ment conferver les parties ,
i1
fuffira d'y en mettre
400U 30 gouttes, ou meme moins, fur-tout s'il ya
des os dans la partie préparée ; fi on en mettoit une
trop grande quantité , les os deviendroient d'abord
flexibles,
&
enfuite ils fe diifoudroient.
Lorfqu'on a plongé quelque partie dans cette
Ii–
queur, il faut avoir une attention particuliere qtl'elle
en foit toujours couverte: autrement ce
(lui
fe trouve
hors du fltúde perd fa couleur ,
&
certaines parries
fe durciífent, tandis que d'autres fe diifolvent. Pour
prévenir donc, autant qu'il eíl: poffible, I'évapora–
tion de la liqueur,
&
pour empecher la communica–
tíon de I'air, qui faít que la liqueur fpiritueufe fe
'charge d'une teinture, il faut houcher exaaement
l'ouverture de la bouteilIe avec un bouchon de ver–
re on de liége enduit de cire, mettre par-deífus une
feuille de plomb , de la veffie , Ollune membrane in–
jeaée; par ce moyen la liqueur fe confervera un
tems confidérable, fans aucune diminurion fenfible .
Quand ona mis aífez de liqueur pour atteindre
a
peu
pres le haut de la préparatíon, il faut pour la cou–
vrir entierement ajouterde l'efprit-de-vin fans acide,
de peur que ce dernier ne s'échappe.
Lorfque la liqueur fpiritueufe devient trop colo–
rée, il faut la vener,
&
mettre fur les préparations
une nouvelle liqueur moins chargée d'acides que la
premiere : on confervera cette ancienne liqlletlf
dans une bouteille bien bouchée ,
&
011 s'en
fervi.rapom laver les préparations nouvelles,
&
les dé–
pouiller de leurs fucs naturels; attention tOlljOurS
néceífaire , avant que de mettre quelqtle partie que
·ce foit dans la liqueur balfamique ;
&
toutes les fois
qtl'on renouvelle cette liqtleur , il faut laver les pré–
parations dans une petite quantité de la liqueur fpi–
ritueufe !impide, ann d'en enlever tout ce qui pour–
roit y reíl:er de la liqueur ancienne
&
colorée ; ou
bien il faut faire une nodvelle préparation. Les
r–
qtleurs qui ne font plus propres
a
fervir dans des
,vaiífeaux de verre tranfparens , peuvent etre en–
core d'ufage pour conferver dans des vaiíreaux de
terre ou de verre commun certaines parties, qu'il faut
tirer hors de la liqueur pour les préparer.
Il
eíl: bon d'etre irúlruit qtl'il faut éviter, autant
qtle cela fe peut, de tremper les doigts dans cette li–
quetlf acidule, on de manier les préparations qtú
en feront imprégnées , parce qn'elle rend la peau
fi
rude pendant<fuelqtle tems, que les doigts en de–
viennent incapables d'aucune diífeaion fine: ce qtl'il
y a de meilleur pour remédier
a
cette fechereífe de
la peau, eíl: de fe laver les mains dans de l'eau
a
la–
queIle on aura ajouté quelqtles gouttes d'huile de
tartre par défaillance.
.
Ceci eíl: tiré d'un eífai fur la maniere de prépa–
rer,
&c.
par M. Alexandre Monro, de la Société
d'Edimbourg.
(L)
ANATOMISER, v.
a.fairel'analomie, anatomiflr
un corps. Voye{
ANATOMIE.
(L)
ANATOMISTE, f. m. c'eí!: ainfiqu'on nomme ce–
luiqtlÍ fait difféquer ,
&
donner de toutes les différen–
tes parties des
cadavr~s,
une defcription teIle que
les fpeUatems puiífent fe former une idée juí!:e de la
ANA
figure, ele 1:1 pofition , de la communication , de
la
1truaure , de I'aaion
&
de l'ufage,
&c.
de ces
diff~rentes parties.
(L)
ANATRAN,
f.
m.
(Chimie. )fll d,vme.
Le fel de
verre eíl: une matiere graveleufe qtli s'éleve en écu–
me ftlf le verre fondu. Ce fel de verre eíl: d'un grand
ufage dans les eífais des mines. Je crois
qu'anatrtlfl
vient par corruption de langage
d'ammonitrum,
dont
parle Pline, qtlÍ vet¡t dire
fll nitre melé de cendres:
il
dit qtle c'étoit le fel des plantes brulées avec leqtlel
on faifoit le verre.
L'aflatran
artificiel ou plus compofé, fe fait avec
dix parties de nitre, qtlatre parties de chaux vive,
trois parties de fel commun , detix parties d'alun de
roche ,
&
deux parties de vitriol.
QlIelques-uns ont nommé
analran
les
concrétion~
pierreufes
&
cryíl:allines qtlÍ fe forment contre les
murs
&
contre les VOLites dans certains lieux fonter-.
rains; lefquelles concrétions font nommées
jlalaf/i–
tes.
Voye{
STALACTITE.
(M)
*
ANATORlA,
(Géog.)
petitevilledeGrece,an–
ciennement Tanagra.
Voye{
TANAGRA.
..ANAZARBE Iilr le Pyrame,
(G¿og. anc.
&
mod.)
ville de Cilicie, anciennement
Kyenda,
puis
Ana–
{arbe;
chez les Géographes modernes,
Axar,Acfarai,
Acftrai, Ain{arba.
Elle s'appella auffi
Diocijarée, Ca¡,..
jar¿e-AlIgajle,
&
Jlljlinianopolis.
Ce n'eíl: plus aujour–
d'hui qu'un méchant bourg, qui a eu de grands noms.
.. ANA Z E ,
f.
m.
(Hijl.
nat.)
arbre qtlÍ crolt
a
Madagafcar.
Il
diminue en groífeur
a
mefure qu'il
s'éleve, ce qui hú donne la forme d'une pyramide
ou d'un cone. Son fnút eíl: rempli d'une moelle blan–
che 'lui a la faveur du tartre.
.. ANAZZO
oa
TORRE -D'ANAZZO ,
(Géog.
mod.)
ville de la province de Batí au royaltme de
Naples. On croit qtle c'eíl: l'ancienne
Egnatia
ou
Gnfltia.
Quel'llles Modemes la 110mment
Gna{{i
on
Nat\.i.
.. ANBAR , (
G¿og. modo
)
ville de la province de
Chaldée ou Iraque Arabiquel , fur I'Euphrate. Elle
s'eí!: appellée
HaJchemiah.
ANBLATUM,
(Hijl. nat.)
genre de plante
a
fleur
monopétale, anomale, tubulée,
&
faite en forme de
mafque. On y voit deux levres, qui pour l'ordinaire
ne font point découpées. I1 s'éleve du fond du calice
un piilil 'lui eíl: attaché
a
la partie poíl:érieure de la
fleur comme un clou ,
&
qlÚ devient dans la fuite un
fruit renfermé le plus fouvent dans le catice de la
fleur. Ce fruit fe fépare en deux parties ,
&
il
eíl:
rempli de feménces ordinairement arrondies. Tour–
nefort,
Infl. reí lzerb. corol. Voy'{
PLANTE.
(1)
.. ANCA
Oll
ANCA MEGAREB , nom que les,
Arabes donnent
a
un oifeau d'une
fi
prodigieufe gran–
deur ,qu'ils prétendent qtl'il pond des reufs gros com–
me des 1l10ntagnes; qu'il enleve des éléphans , com–
me
l'ép~rvier
des momeaux; que fes ailes , quand il
vole, font le fracas d'un torrent impétueux ; qu'il
vit mille ans; qtl'il s'accouple
a
cinq cens ans; qU'uD
jour 'lu'il enlevoit
un~
nouvelle mariée avec fes braf–
felets
&
tous fes atours de noces, le proplrete Han–
dala le maudit;
&
que Dieu ayant égard
a
I'impré–
carion du fils de Saphllane , re1égua I'épouvantable
oifeau raviífeur dans une ile inacceffible , ell il fe
nourrit d'éléphans , de rhinoceros, de bufles, de ti–
gres,
&
d'autres animaux féroces. Combien d'im–
bécilles hauíferont les épaules en lifant cette fable,
qtlÍ, s'ils defcendoient en eux-memes ,
&
qtl'ils re–
vinifent fur les préjugés dont ils font imbus, s'ap–
percevroient facilement qu'ils n'ont pas le droit de
hauífer les épaules!
..ANCAMARES
Oll
ANTAMARES,
(Géog. mod.)
peup~s
de l'Amérique méridionale, qtú habitent le
long du fleuve Madere, qui fe perd dans la riviere
des Amazones.