Table of Contents Table of Contents
Previous Page  876 / 900 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 876 / 900 Next Page
Page Background

.864

-E X

E

rr.ie

animale, lorfqu'ils font pratiques avec

exce~.

En

dfct

l'e;.-ercice

imrnodere augmente la circulation des

'flu ides

ilU

meme degre d'ei<ces

OU

ii ell: lui- mtme:

c'efr pourquoi on pem reduire en general les a<:cidens

qui vicnn.ent de

~et

exces;

I

0

a

l'augrn_entati?n trcs–

confidfrable de la chaleur naturelle, qui, ag1tant

&

anfouant !es fucs dont elle diffipe la partie la plus

fubtilc;, produit km epaiffi!Yernent; cette n:cme cha–

leur augrnentee d1: caufe que le. ferum

&

la fibre du

fana

contraCl:ent une :-.ffeCl:ion inAammatoire'; enfuite

k s fels •&

·1e~

hLriles, continuellement froilfes, font ir–

r ites, fe dilfolvent; devil'nnent volatils, acres, putri–

des, ranees , fetides , brCiles,

&

tres- peu propres

a

la

circulation vi tale:

2

°.

aux lefions tres-dangercufes des

parties ·conrenantes; car !es humeurs rarefifrs ,

&

pour~

fees avec Line- grande violence, dilatent extraordinaire–

rnent, irritent, froilfcnt, rompent , detruikn(les

vali~

feaux qui les contiennent: dela !es erreurs de lieu ,

la douleur, l'inAarnmation , la fievre aigue , la fup–

puration, la gangrrne, l'hemorragie, ou la fuffoca–

tion

&

la mort fubite, les vifceres JlCGelfaire-s

a.

la vie

fuccor.ibant a ]'accumulation du fang :

3°.

a

l'agita.

tion des fucs qui , quoique la circulation _foit mode–

ree . fe dcbordent' de forte' qu'et?nt chalfes de leurs

vaitfcaux' ils

ft

repand~nt ~a

&

la_: 4

°.

en fin

a

plu–

fiems efpcces differentes de dffordres <lans ks

fecr~t ions

&

!es excretions; dffordres par

le

moyen defqoels

Jes rnatieres gui doivent etre frparees

&

excretoriecs.

contraCl:ent tous ks vices qui viennent de la qualite,

de la quantite, du rnouvement , du lieu.

'

Auffi la nature plus mobile

&

plus volatile des

tluides que des folides , ell-ellc caufe que par un

e.rer-

.

cice

immodere, on fair des pertes inegales Gies Auides,

dont

le

volume dirninuant en

confequ~nce',

!es folides

ont le delfus ; Jes corps epuifes des fu cs re ddTechent ,

&

deviennento roides. L'eau•

&

l'efprit, la panieila plus

deliee des hUffiGUrS, Ctaot diffipes , jl rt!te Un fedi–

melit lourd, te-QaCe ,

&

qui ne peut pafrcr

a

travers

les pl us pe.tits val lfeaux: <lda le dc!Yeche;nent de ceux–

ci,

auf.fi-

b1en que d u parenchyme, !em contracbon,

leur concretion,

& ,

en confequence, la rigidirc trop

o rande de ]'alfemblage <le toutes k s parties. La grai!fe

iLgnante clans fes celluks , C!ant agitee . liquefiec , rne–

lee avec le fang, rendue acre par le frortement;

&

la

cluleur, de <louce qu'elle etoit, devenue ranee, de

matwaife qualite, ell: chaffec par Jes emonCl:oires: dela

la prompie maigreur. La gelee nourriffante

rEpandu~

d e toutcs parts dans

le;

fi bres des fol ides, ell broyCe.,

exprimee:

le

mouvement l'ayant rendue plus acre, elle

en: feparee;

&

fa

partie la plus deliee erant

dillip~e,

el

le devient folide: dela le defaut de nutrition, l'aug.

mentation de la rigidite; la' bile aum trop agitee, bri\ .

Jee, con.rraCle une tres-grande acrimo·nie par laquel:e ,

non-feulement

el

le gate Jes premieres voies, mais 1r.e–

me, etant fortic de fes rffen,oirs , elle communiqt1e

fa

malignite

a

tout le re!1:e du corps.

L'ex'ces foul du mol.\vement animal peut tellement

d eranger de l'etat fa in les folides

&

Jes Au ides ,

qu~il

paroilfe agir aum, comme par des forces envenimeeo.

C ct exces qui ell: en general prefque tolijours nuifi ble

a

routes fortes de· perfonnes,

&

rarement avantageux,

e!1: cependant fur-tout prejudiciable, entre Jes perfon–

nes faines ,

a

celles qui font tres-jeunes, aux frmmes,

aux temperamens bilieux, fees , chauds ,

&

encore

p lus aux gens plethoriques) d'un tres.grand embon–

point;

a

ceux qui font fojets aux cacochymies, aux

hemorrhacries; aux fem:nes qui font fouvent des fau r–

fes

couch~s ;

a

ceux en qui quelque vifcere ou tout le

corps ell: la:ngui!fant,

?i

ceux q u: ont de la peipe

a

refpirer ; aux pierreux ,

&

enfin

a

ceux en qui la cir–

culation e!1: arretee par des ob!1:ruCl:ions opiniatres clans

Jes vailfeaux, des rumeurs , des amas d'humeurs,

&c.

Lorrqu'a ces accidens

fe

joint le dffaut d'habitude ,

ou une chaleur. confiderable de !'air, ou une vacuite

caufee par la· negligence

a

preadre des alirnens, tanc

folides que fluitles , ou un chang.ement fubit de l'ctat

EXE

tranquille· en· u'n mcunment -riolcnt,

II

faiit

n~tt!f1i­

rement qu'i.l

ar~ive

des maux encore plus f:icheux, ·

Ceux qui amvent aux mufcks meme qt1'on fatigu·c

· crop, tels que la laffitude, -la foibltlle,

le

tremhlc.–

mcnt, la doukur,

le

fpafme, l'intpuiffance'

a

fe mou–

vcir, font moins dan·gereux; car

le

repos

foflii

pref–

que reul pour les guerir: Mais ii n'ef1: pas aifc de

df–

truire la fechfrelfe, la roidelJr, l'augmentJtion varit?e

de la partie tendineuli:; a•cidens que contraCl:ent les

corps

<le'~

mufcles ,' par un travail pouffe

i\

·t'exces. •

La fante de ceux qui font attagues du vice

oppof~

n'rQ: pas meilteure. Le trop grand rcpos engourdit

le;

puilfances rnotrices,

&

Jes parties qui doivent fc mou–

voir. La force mufculaire perdant; l'habitude de fe con–

traCl:er. diminue, ell: etouffee; la grailfe s'amaffe'

&

le principe vital languit. Les articulations dent ks li–

gamel1s, faute d'etre c:xerces, dcvicnnent roi<les,

&

dans lefquelles la fynovie s'amatrc, ne font plus pro·

pres allx mouvemens, les antagoniO:cs refiO:ent davan–

tage: -c'-e{1: ainli que la negligence qu'on apporte dans

k mouvement animal, produit enfin la paralyfie.

C'ell: auffi par

Celle

caufe que la circul· tion des

humeurs fouffrc davantage, parce que, ne dependant

alors que des

feule~

forces vit;iles'

&

etant privee <le

fecours exterieurs , elle devient langui!fanre d'abord

dans Jes petits vailfeaux,

&

enfuiie dans tout le fytle–

me vafculaire:

del~

la !1:agnation, l'an1as, la vifcofitc

des humeurs, la diminution de la chaleur naturelle.

Jes obllacks aux fe<;retions

&

aux excretions,

&

!cs

maux en grand nombre, qui en font la fuite. De cette

fource proviennent auffi l'abondance d'humeurs, la ple–

thore, l'embonpoint, qui appefanti!fent le corps, en le

furchargeant d'un poids fuperieltT au volume

&

a

]&

force des parties folides. La plenitude ell: bientot fui.

vie de la cac_ochymie !ache , glmineufe, aqueufe , froi–

de , repandue dans tout le corps, qui telkhe

Jes

fo–

ldes ; !es rend rnols , Aexibles; fait languir la force

-virale, caufe la perte de la vigueur des nerfs ,

&

donne

enfin lieu

a

l'amas de ferofites '

a

la kucophlegmatie .

aux differentes hydropifies'

a

la parerre pour Jes mou–

"l(cmens ,

a

l'affoibliffement ' la perte memc des fens

&

a

la celfation de routes les fonctions.

Les parties plus dangereufement

&

plus

par_ticuli~rement affetl:ecs, font les organes de la preirnrrc d1-

gell:ion, contenl1S cans le bas-ventre, for-tout s'ils font

comprimes' le corps etant affis

&

pench~.

&

(j

la

·q uantite

&

la qualite des alimens que l'on prend ne

repond pas a la vie parelfeufe que l'on rnene. Ccs or–

gancs n'etant pas en effct aides de la force de la re–

fpiration, du· mouvement exter.ieur, n_i ballottes,

cr~vai lknc avec lenreur, digercnt 1mparfa1tement les ali–

mens, les pouffcnt trop lentement, les lailfent fe cor–

rompre par. un trop long fejour, ne tirent pas alfa:

parti des

maticre~

uciles, ne ks epurent pas affez' laif–

frnt

accumukr k s

matier~s

fecales: dell routes ks elpe:

ces de vices du chyle , Jes rapports , !es vents , !es

fpafrnes, le gonAement

&

la paretfc: du ventre, le de–

faut d'appetit, la foi blefl:, de tome

l:i

mJchine , l'iner–

tie des men!1:rues , lcur differe nce degeneration , !'ob·

f1:rudion des pc:its vaitfcaux du mcfenterc '

&

plufieurs

autres maux tres. nombreux. De plus , la quantite con–

fiderab!e cle foes , done font arrofcs ces vifccres , nc

pellt par

leur~

feules forces,

&

fa ns un fecours

etra~·

ger , etre alfcz poutree en avant. La circulation langu1r

done. II arrive conge!1:ion, ftagnation des humeurs:

~<:

fa ng , qui revient avec lenteur, trop peu anime par l'a1r

des poumons,

&

n'etant pas

poulf~

par. la force du

cceur, n"a aucune aCl:ion, engorge la ve1ne· porte, l.i

rate, le foie

&

les autres vifceres. II n'elt, en con–

fequence, pas etonnant que la bile foit enfin viciee,

&

qu'il rffulte dela la cacochymie, le fcorbut, la

cachexie, la jauniife , l'hydropilie , le mal hypochon-

driaque,

&

d'autres maladies femblables.

.

La variation

&

la mcdiocrite , que la nature a1rne

&

affetl:e dans la p!upart de fes ouvrages, fo?t auffi

avan:ageufes clans

le

rnouvement

&

la pofit10n drs

paru!s