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E
rr.ieanimale, lorfqu'ils font pratiques avec
exce~.
En
dfct
l'e;.-ercice
imrnodere augmente la circulation des
'flu ides
ilU
meme degre d'ei<ces
OU
ii ell: lui- mtme:
c'efr pourquoi on pem reduire en general les a<:cidens
qui vicnn.ent de
~et
exces;
I
0
•
a
l'augrn_entati?n trcs–
confidfrable de la chaleur naturelle, qui, ag1tant
&
anfouant !es fucs dont elle diffipe la partie la plus
fubtilc;, produit km epaiffi!Yernent; cette n:cme cha–
leur augrnentee d1: caufe que le. ferum
&
la fibre du
fana
contraCl:ent une :-.ffeCl:ion inAammatoire'; enfuite
k s fels •&
·1e~
hLriles, continuellement froilfes, font ir–
r ites, fe dilfolvent; devil'nnent volatils, acres, putri–
des, ranees , fetides , brCiles,
&
tres- peu propres
a
la
circulation vi tale:
2
°.
aux lefions tres-dangercufes des
parties ·conrenantes; car !es humeurs rarefifrs ,
&
pour~
fees avec Line- grande violence, dilatent extraordinaire–
rnent, irritent, froilfcnt, rompent , detruikn(les
vali~
feaux qui les contiennent: dela !es erreurs de lieu ,
la douleur, l'inAarnmation , la fievre aigue , la fup–
puration, la gangrrne, l'hemorragie, ou la fuffoca–
tion
&
la mort fubite, les vifceres JlCGelfaire-s
a.
la vie
fuccor.ibant a ]'accumulation du fang :
3°.
a
l'agita.
tion des fucs qui , quoique la circulation _foit mode–
ree . fe dcbordent' de forte' qu'et?nt chalfes de leurs
vaitfcaux' ils
ft
repand~nt ~a
&
la_: 4
°.
en fin
a
plu–
fiems efpcces differentes de dffordres <lans ks
fecr~t ions
&
!es excretions; dffordres par
le
moyen defqoels
Jes rnatieres gui doivent etre frparees
&
excretoriecs.
contraCl:ent tous ks vices qui viennent de la qualite,
de la quantite, du rnouvement , du lieu.
'
Auffi la nature plus mobile
&
plus volatile des
tluides que des folides , ell-ellc caufe que par un
e.rer-
.
cice
immodere, on fair des pertes inegales Gies Auides,
dont
le
volume dirninuant en
confequ~nce',
!es folides
ont le delfus ; Jes corps epuifes des fu cs re ddTechent ,
&
deviennento roides. L'eau•
&
l'efprit, la panieila plus
deliee des hUffiGUrS, Ctaot diffipes , jl rt!te Un fedi–
melit lourd, te-QaCe ,
&
qui ne peut pafrcr
a
travers
les pl us pe.tits val lfeaux: <lda le dc!Yeche;nent de ceux–
ci,
auf.fi-b1en que d u parenchyme, !em contracbon,
leur concretion,
& ,
en confequence, la rigidirc trop
o rande de ]'alfemblage <le toutes k s parties. La grai!fe
iLgnante clans fes celluks , C!ant agitee . liquefiec , rne–
lee avec le fang, rendue acre par le frortement;
&
la
cluleur, de <louce qu'elle etoit, devenue ranee, de
matwaife qualite, ell: chaffec par Jes emonCl:oires: dela
la prompie maigreur. La gelee nourriffante
rEpandu~
d e toutcs parts dans
le;
fi bres des fol ides, ell broyCe.,
exprimee:
le
mouvement l'ayant rendue plus acre, elle
en: feparee;
&
fa
partie la plus deliee erant
dillip~e,
el
le devient folide: dela le defaut de nutrition, l'aug.
mentation de la rigidite; la' bile aum trop agitee, bri\ .
Jee, con.rraCle une tres-grande acrimo·nie par laquel:e ,
non-feulement
el
le gate Jes premieres voies, mais 1r.e–
me, etant fortic de fes rffen,oirs , elle communiqt1e
fa
malignite
a
tout le re!1:e du corps.
L'ex'ces foul du mol.\vement animal peut tellement
d eranger de l'etat fa in les folides
&
Jes Au ides ,
qu~il
paroilfe agir aum, comme par des forces envenimeeo.
C ct exces qui ell: en general prefque tolijours nuifi ble
a
routes fortes de· perfonnes,
&
rarement avantageux,
e!1: cependant fur-tout prejudiciable, entre Jes perfon–
nes faines ,
a
celles qui font tres-jeunes, aux frmmes,
aux temperamens bilieux, fees , chauds ,
&
encore
p lus aux gens plethoriques) d'un tres.grand embon–
point;
a
ceux qui font fojets aux cacochymies, aux
hemorrhacries; aux fem:nes qui font fouvent des fau r–
fes
couch~s ;
a
ceux en qui quelque vifcere ou tout le
corps ell: la:ngui!fant,
?i
ceux q u: ont de la peipe
a
refpirer ; aux pierreux ,
&
enfin
a
ceux en qui la cir–
culation e!1: arretee par des ob!1:ruCl:ions opiniatres clans
Jes vailfeaux, des rumeurs , des amas d'humeurs,
&c.
Lorrqu'a ces accidens
fe
joint le dffaut d'habitude ,
ou une chaleur. confiderable de !'air, ou une vacuite
caufee par la· negligence
a
preadre des alirnens, tanc
folides que fluitles , ou un chang.ement fubit de l'ctat
EXE
tranquille· en· u'n mcunment -riolcnt,
II
faiit
n~tt!f1i
rement qu'i.l
ar~ive
des maux encore plus f:icheux, ·
Ceux qui amvent aux mufcks meme qt1'on fatigu·c
· crop, tels que la laffitude, -la foibltlle,
le
tremhlc.–
mcnt, la doukur,
le
fpafme, l'intpuiffance'
a
fe mou–
vcir, font moins dan·gereux; car
le
repos
foflii
pref–
que reul pour les guerir: Mais ii n'ef1: pas aifc de
df–
truire la fechfrelfe, la roidelJr, l'augmentJtion varit?e
de la partie tendineuli:; a•cidens que contraCl:ent les
corps
<le'~
mufcles ,' par un travail pouffe
i\
·t'exces. •
La fante de ceux qui font attagues du vice
oppof~
n'rQ: pas meilteure. Le trop grand rcpos engourdit
le;
puilfances rnotrices,
&
Jes parties qui doivent fc mou–
voir. La force mufculaire perdant; l'habitude de fe con–
traCl:er. diminue, ell: etouffee; la grailfe s'amaffe'
&
le principe vital languit. Les articulations dent ks li–
gamel1s, faute d'etre c:xerces, dcvicnnent roi<les,
&
dans lefquelles la fynovie s'amatrc, ne font plus pro·
pres allx mouvemens, les antagoniO:cs refiO:ent davan–
tage: -c'-e{1: ainli que la negligence qu'on apporte dans
k mouvement animal, produit enfin la paralyfie.
C'ell: auffi par
Celle
caufe que la circul· tion des
humeurs fouffrc davantage, parce que, ne dependant
alors que des
feule~
forces vit;iles'
&
etant privee <le
fecours exterieurs , elle devient langui!fanre d'abord
dans Jes petits vailfeaux,
&
enfuiie dans tout le fytle–
me vafculaire:
del~
la !1:agnation, l'an1as, la vifcofitc
des humeurs, la diminution de la chaleur naturelle.
Jes obllacks aux fe<;retions
&
aux excretions,
&
!cs
maux en grand nombre, qui en font la fuite. De cette
fource proviennent auffi l'abondance d'humeurs, la ple–
thore, l'embonpoint, qui appefanti!fent le corps, en le
furchargeant d'un poids fuperieltT au volume
&
a
]&
force des parties folides. La plenitude ell: bientot fui.
vie de la cac_ochymie !ache , glmineufe, aqueufe , froi–
de , repandue dans tout le corps, qui telkhe
Jes
fo–
ldes ; !es rend rnols , Aexibles; fait languir la force
-virale, caufe la perte de la vigueur des nerfs ,
&
donne
enfin lieu
a
l'amas de ferofites '
a
la kucophlegmatie .
aux differentes hydropifies'
a
la parerre pour Jes mou–
"l(cmens ,
a
l'affoibliffement ' la perte memc des fens
&
a
la celfation de routes les fonctions.
Les parties plus dangereufement
&
plus
par_ticuli~rement affetl:ecs, font les organes de la preirnrrc d1-
gell:ion, contenl1S cans le bas-ventre, for-tout s'ils font
comprimes' le corps etant affis
&
pench~.
&
(j
la
·q uantite
&
la qualite des alimens que l'on prend ne
repond pas a la vie parelfeufe que l'on rnene. Ccs or–
gancs n'etant pas en effct aides de la force de la re–
fpiration, du· mouvement exter.ieur, n_i ballottes,
cr~vai lknc avec lenreur, digercnt 1mparfa1tement les ali–
mens, les pouffcnt trop lentement, les lailfent fe cor–
rompre par. un trop long fejour, ne tirent pas alfa:
parti des
maticre~
uciles, ne ks epurent pas affez' laif–
frnt
accumukr k s
matier~s
fecales: dell routes ks elpe:
ces de vices du chyle , Jes rapports , !es vents , !es
fpafrnes, le gonAement
&
la paretfc: du ventre, le de–
faut d'appetit, la foi blefl:, de tome
l:i
mJchine , l'iner–
tie des men!1:rues , lcur differe nce degeneration , !'ob·
f1:rudion des pc:its vaitfcaux du mcfenterc '
&
plufieurs
autres maux tres. nombreux. De plus , la quantite con–
fiderab!e cle foes , done font arrofcs ces vifccres , nc
pellt par
leur~
feules forces,
&
fa ns un fecours
etra~·
ger , etre alfcz poutree en avant. La circulation langu1r
done. II arrive conge!1:ion, ftagnation des humeurs:
~<:
fa ng , qui revient avec lenteur, trop peu anime par l'a1r
des poumons,
&
n'etant pas
poulf~
par. la force du
cceur, n"a aucune aCl:ion, engorge la ve1ne· porte, l.i
rate, le foie
&
les autres vifceres. II n'elt, en con–
fequence, pas etonnant que la bile foit enfin viciee,
&
qu'il rffulte dela la cacochymie, le fcorbut, la
cachexie, la jauniife , l'hydropilie , le mal hypochon-
driaque,
&
d'autres maladies femblables.
.
La variation
&
la mcdiocrite , que la nature a1rne
&
affetl:e dans la p!upart de fes ouvrages, fo?t auffi
avan:ageufes clans
le
rnouvement
&
la pofit10n drs
paru!s