EMU
!Crius fur l'an du monde 2737'
&
ce
qu'il
repete ail–
leurs.
Lettres fur l:Ellcyclopidie.
§
EMPOlGNES, EEs, adj. (
tmne de Blnfan.)
fe
dit des _javelots, fleches
&
autres pieces
de
longueur
quand 11
y
en a ·trois
&
davantage , dont un ou plu–
fieurs en pal
&
d'autres en fautoir, de maniere qu'ils
paroiffem prdfes au milieu ecant atraches d'un lien.
Empoignie
(e
dit aum d'une bande
OU
autre piece te–
nue par une main ou la patte d'un animal.
D e Suramonl
a
Paris ;
d'azur
a
trois jleches e111poi–
g11Jes d'or.
Bons d'Entremont
en
Provence;
d'or
a
la
bande
d'a–
zur, cbnrgie de deux itoiles d'nrgmt
,
&
empoig11J
d'rm~
patte de lio11 de fnble.
La tradition rapporte q ue
Pierre-Amiri
Bans, ne
a
Marfeille en
1354,
accompagna le roi
Louis
d'Anjoa
a
la guerre de Naples en
1393 , OU
s•ecant
trouve
clans une bataille proche ce monarque
( qtti venoit
d'etre fait prifonnier par un chevalier nomme
L eon ,
lequel avoit ofe mettre la main for ce prince) porta
un coup de fahre fur ce chevalier ,
&
lui abattit le
poignet; par ce moyen
ii
cut le bonheur de delivrcr–
fon maicre
&
de le remon£er Cur fon cheval: le monar–
que en reconooiffance de ce fen ice, ordonna
a
Piern–
./J11dri
Bons , d.:
lui demander
telle
recompe11fe
qu'i~
voudroit. Ce valeureux
proven~al
pria le roi de lui pet"–
mettre d'ajouter
a
la bande de
fas
armes :mepatte de lion-,
c:c qui lui fut accorde : depuis, ks Bons one
toujour~
p orce cette patte da11s
leurs ani1oiries comrne un glo...
rieux trophee. (
G. D. L .
er.
)
*
§
EMPUSE, (
Mpbol.) fa11tome fous
lequel He–
cate apparoijfoit.
.Hecate n'apparoiffoit point clle-rnemc: •
elle envoyo1t un fpechc qui, ayant un pied d'airain ,
ne pouvoit fe fervir de l'autre.
/loyez
RELIGION 01s
G AuL01s par
D.
Marcin,
tome
JI.
Lell'l'es
J11r
l'Ency–
clopMie.
~
EMULGENTE, (
Anaeomie.)
arteres
emulgentes.
veines
im11lgmus;
mauvais nom refte d'une fauffe hy–
pothefe des ecoles ; le nom de
Renales
vaut mieux.
Voyez
RE NALES clans ce
Stipp!.
oU
l'on fupplee
a
l'articlli/
EMuLGENS du
Ditlion11. raif. de-s Sie11ees,
&c..
EN
§
ENCLOS,
sE ,
adj.
m.
&
f.
(
terme de Bla/011.
)'
fe
dit du lion ou d'un autre animal cnfrrme dans un
trecheur, clans une palilfade ou autre piece de l'ecu.
Ce terme fe <lit aum de qudques pieces
OU
mcubles
de l'ecu qui
fe
trouvent au centre d'one piece evidee·
&
autre femblable.
,
Lyon de Saint Ferreol, de Ponteves en
Provence~
tl.'nrgent au lion d'az11r enc/o; da11s-
rm double trubeur de–
meme.
Village de la Salle
a
Marleille;
d'argout all Ct11t1r de
gueules c>1clos dans un double delta entrelajfi de fable.
Caumels de la Garde
a
Touloufc;
d'azur
a
une
CO–
iombe d'argent, becquee
&
membrie de fable
,
mclofe dans
une bilfe d'or pofie en cercle ,
qtti
femble mordre fa queue
;
au chef coufi1 de gueules cbargi de trois itoiles du quatritr–
ine imail.
(
G. D. L . 'I'.
)
• §ENCOMBOMATE,
ou plutot
ENcoMuo·MA,
(
Hi.ft..
anc.
)
c'ctoit en effet une efpece de pctit man ..
te
au que Jes efclaves porcoient
fur
l'epaule gauche,
&
non
UIJ
habit blanc
a
l'ufage des jeunes filles.
f/oyez
Je
Ditlionnaire
de Pollux,
&
Groti us
fur la premiere ipitre
de Saint Pierre, ch. 5, v. 5. Lettre$ fur l'EncyclopJdie.
END
EMA
TIE,
f.
f. (
Mufiq. des a11c.
)
c'etoit !'air
d'une forte de danfe particulierc: aux Argiens.
(S)
ENDOSIMON , (
Mujiq. des anc.
)
ainli s'appelloit
chez les G recs , ce que le maltre chancre ou condu–
Cl:eur
de~
chceurs ' donnoit
a
ceux qui les chantoient
pour leur fervir de regle , comme le rapporce Bullen–
ger clans fan traite
de
'I'heatr
o. ( F. D.
C. )
*
§
ENDYMATIES, (
Hi.ft.
tine.
)
ces danfes ve·
tucs etoient en ufage
a
Argo
s &non
en Arcadie,
com–
me
dit
le
Diftio11it. raif. des Sciences,
&c. l'lutarque,
clans
'Tome
11.
END
761
fon Dialogue fur la mufique, traduit par M. Burette,
&
infere dans Jes memoires de l'academie des lnlcri–
ptions , dit ,, qu'on en
fit aotant en Arcadie pour
,, Jes danfes demonflratives ;
&
parmi celles
d'
Argos
,, pour les
endymatieJ
,,.
Lettres fur l'Encyclopidie.
ENDYMION,
(
M)•th. )
fils d'.lEthlius
l\l
de Cha·
lice, 1elon Apollodore, rcgna clans !'Elide.
Il
etoit
d'u11e'
Ci
grande beaute, que la Lune·en elevint arnou–
reufe. Jupiter lui ayant Jaiffe le choi-x
de demander
ce qu'il aimcroit le mieux, il demanda de dormir
toll ~
joUFs
&
d'etre imm-0rtel , fans vieillir jamais dans cet
etat. C'etoit
f.urune montagne de Carie appellcc
Lath–
mos
qu'il dormoit ,
&
la Lune venoit baifer ce dor–
meur eternel. Ce fatt
ef1:
trop comique pour que Lu.cim
manquat
a
s'en divertir :
ii
Va
fait dans un dialogue
entier. On croiE que cette fitl:ion n'dt fondee que fur
ce que
E11dymicn
fc retiroit fouvent da11s un antre
qL~t
etoit fur
1'ln~
montagne de la Carie pour aller obfer–
•er Jes mouvemens de la Lune,
&
que c'efl
pour
nous apprendre
qu'i~y
meditoit continuellement qu'on
a dit qu'il dorrnoit toujours ,
&
q.uela LuAe profi–
toit de ce fommeil pour le venir embrafTer.. Paufanias,
in Eliac;
parle autrement de ce prince. ,, La fable,
,, dit il, raconte
qu'E11dymion
fut aime de la Lune,
,, &
qu'il en eut cinquante filles : mais une opinion
,, plus probable, c'dt qu'il epoufa. Afterodie, d'au–
,, trcs difrnc CJ.ramie, fille d'lthonus
&
petite.fille
,, d'AmphiClyon, d'autres, Hyperipnc!-, fille d'Arcas •
,, &
qu'il cu! trnis
Ii.ls,Peon. Epeus ,
&
Etolus.
,, &
une fi.lle nomrne
Eurydice.. ..
Les Eleens
&
Jes
,; H eraclfotes nc s'aecordent pa.s
for-
la mart
d'En–
.,.
dymion ,
car les Eleens moflttc:nt fon
tornbeau. dans
,, la v·ilk d'Olympie
~
&
les H eracleotes qui fonE voi–
,. !i:ns tie M iler , difent
qu'E11dymio~
fe retira Cur
ht
,, mom L...atbmos. En• dfet
i~
y
a.
un
endroit de cette
,, montagne que !'on. n·omme encore aujourd'hu·i Ia
,,
gl'olte d'EndJ•mion
.,.
Les dernieres- paroles de Pau–
fanias font croire q:u'il.
Y·
a eu detix
E11dymio>1s- ,
L'un
rni d'Eiide ,
&
l·'autrc ce beaU> ber.ger de Carie.. (
t )
ENEE,
(My.th.)
fils de Venus
&
d'Anchife, etoit
du
fang royal de Tro'.)4: par Affaracus , fil cadet de
Trm, fo11dateur de Troye.
V
enu~
avoit eu ce fils d' An–
chife, lorfqu'il paiffoit !cs Eroupeaox
de
fon pere fuc
le
moFJ.t tda. Durant le liege de Troye,
Ence
fe battit
cont~e
Diomede,
&
alloit foccomber, lorfque Venus
le deroba
a
la vi,ie de foll' ennemi,
&
le mit entre
Jes
mains d'ApoHon ,
q.uil'emporca au haut de la c.ita–
delle ou
H
avoit un temple• panfa lui-meme fes pla.1es •
&
apres lui avoir rendu tC>lltes fes forces,.
&
infpirc
nne valeur extraordinaire, ii le fie reparoitre
a
la tetc de
fes
troupes.
Enee-
fe battit encore contre Achille. Le
combat, dit Homere, fut long
&
doureux
~
a
la fin
le prince Troym atloit fuccomber , lorfque
Neptun~,
a
la prier.: de Venus, l'e[}leva du combat. La nu1t
de la pr.ife de Troye,
Enie
entra. clans la citadeUe d'l–
lium,
&
la defen<lir j ufqu'a l'extremite; enfin ne pou–
v·ant
la
fauver, il form la nuit par une fauffe porte
avec
rout
ce qu'il
y
avoit de Troyens renfi:rmes avec
Jui ,
&
fe b<1ttit en retraite jufqu'au mont Ida, au!
s'etan.t join.t
a
ceux des Troyens qui avoient. echap\'e
de l'embrafement, ii raffembla une fiotte de vrngt va1f–
feaux, for laquell'e
ii
s'embarqlla pour
~e ~ranfporte1·
avec
la
colonic en IEalie. Le poeme de V1rg1le
a
tout-
3.fait retabli la reputation
d'Enee ,
que b1en des gens
et?ient fort
tloigne.~
auparavant de
_regar~er com~e
u_n
heros; on Jc regardoit , au contra1re, a1nli, q_u Ant:–
nor, comme un malheureux qui avoit livre
la
patrie
aux Grecs. En
clfec,
eroit-il poffible que, fans quel–
qu'intelligcnce avec Jes G recs,
maitr~s ~~
pays ,
'.es
deux hommes euffent pil , en paix, eqmptr ?es
~a~f,
feaux fous leurs yeux pour
fe
retirer
en
Italic.
D
a1~leurs on
a
dit quc )'on mit des gardes clans
l~s m~1-
fons de ces deux traitres , qui ne
fore~t
P.oint p1l–
lees,
&
que , quand on partagea Jes
d~pou1lles
, on
leur rendit tout cc qui leur apparteno1t ,
~
que
:~
'fut par-la qu'E11fr fe vit potfc!Teur du Palladium qu 11
DDddd