·57<S .
C
0 R
p es
\a
~n
de
l'e~e , I~
cornouiller , n'.
·1,
a
fes pe:
tits
~r.och~~s
lateratilf term\nes par de
boµton~
fphe;o·i.
pes
/l?
pomtus,
r~coµverts
par·quatre femlies reunies ,
·q ui slouvrent
&
s'erendent
d~s
·1a mi-fevrkr :
a
q:tte
epoque
Cl!
en voit fortir nombre de petits
POUtOIJS
a
fteurs, dn ouleur ci1rine,
g~oµppes
iur
un filer commnn:
ils s'epanouijfent
a
la fin
~e
fevrier ,
&
les fleurs dment
o u fe fuccedtnt jufqu'·a Iii mi-!lvril; )'arbrt:
eq
eft tout
j aune.
.·,
•
,
- A lers le
cOYnouiller
plait fi nguherement a
la
vue ;
car ,
~
la fin de l'hyver , les fens for.tifies par. le repos
f>i;
<1iguifes
p~r
la privation, faififfent avec un vif
em,
preff.:men~
k s premiers fou ris de la nature renaiffan,
te ; ii convient done ·de devouer cet arbre
i\llx
bof–
q µets
OLJ
l'on vem reunit' Jes elfet's les plus pre1:oces de
la fcve aftive, afin .d'y mieux goi'.tter des inftans fi defi,
res (
Voy.
I'
art.
I!os~n ,
Suppl. )
~orrune
cet arbre
dl:
tr~s- rameaux,
on Jui fait prendre facilement telle figu–
re
qu'il plalt ·d'imaginer : il s'elevc
en
pil_aftre ' en
_ci~t re;
rn
pyramid<! , en palilfades ,
&
le c1feau ne
dnrn–
nue· que tres-pcu
I~
noribre de fes fleurs , qu i
fe
re•
fugient dans le centre des touffes :
fa
fobriere difpen–
frra d,
le
tailler plus d'une fois clans le cours de l'e,
t e , ce qqi e(t un fingu lier avant-age : un autre non
moirs -gralld ' c'ell: qu'il reufftt tres-bien
a
l'ombre des
;iutres arbres
&
;irbriffeaux : on peut tapiffor des mu
rs
q ue le (Gleil n'eclaire
j~mais
,
~
o\t l'air
m~me
ne cir-
cule
q q'ave~
peine,
·
.
· D ans les bofq uets d'ete , e n fe procurera 'une deco–
ration
aar~able ,
en entremelant avi:c entente
le
cornoui!,
ler
a
fe~i ll~e
paoach6es ' parrni k s a'utres varifaes de
cette d p ece chargee• d.:
fruJts
prillans
&
glaces : le
blanc ' re r-ouge ' le jaufle
&
k
pourpr-0 _obfcur dent
ils
fo
peignent' foront un email tres-gractcux : de plus
Jes oifeaux en font friands ; ccs fruits
k s
atcireron~
en.
~
ule ,
Ill:
ce n'efl: pas un foible attrair pour l'a–
,manr de la nature; car les -oifaux
&
k s zephirs
fon~
f ame
&
la voix du fruillage.
·
A
j'egard de
I~ quali~e
de ce frnit, tant qu'il
dt
~ u r,
ii
dl:
d'un aftriogent infupportable ; en mlirif,
fant · ii s'amollit ;
!'lor~
Ur\ acerbe fe remprrc par un
gotn
dou~atre'
dans cet etat il BeUt ne pas d6plai re
~
des palais peu deJica>S,
OU
a
de~
gofats CapPicieUX.;
e n en fai t d'dffcz' bon nes tan es
&
des confirn rcs aci–
dules ' . analogues
a
~elles
<l'epi ne-vinette ; Jes blancs
&
les jaunes lont les plus 0oux. ; ceux
de
l'acurnier
t>il
GOY/jOt1i/l(r
de P rovenGe, rnernent par leur grolkur
qu'on cultive de prfferenc<,
au
rang des fruitiers ,
l'.arbre qui
ks
procure; tous rnurilfcnf
en
aolit,
&
fo
mangent encore en feptembru.
ll
fa ut
les fo111er des
q u'ils fon\ rnCtrs ; mais rnalgrii
ioette
attention , fou,
-Veqt lcs
pbntole~
, ne
k
montren r que la ftconde an–
nee;
on
pn~t
dU(Ji rp ultiplier cet arbr-e par ies boutu,
res
&
ks rr;arcottcs; celles-ci s'enracineront tres-v1te.
Soit en
ent~ ,
Coit en eGuffon , toutes les
vari6te~
Elu
wrnouiller ,
n~ .
1,
fe
greffer. t mls-bien fur J
'efper.ti]a
plm commune; on les inocule depuis la fin de juil–
let j ufques vers la fi n ll'aoi1t , c
'efl:-a.dire, depuis l'in–
ftant
OLI
ks br.nches
de
l'annee
Ont
pris a-peu-pres
leur· grolfour-
1
&
a nt acquis quelque confi!l:a-nce , j uf–
.q u'au moment ou la fe ve
fe
ralentit; comme Jes bou–
tons y fonE oppofes deux
a
den~ ,
il n''n faut en]e–
v~r.
q ue l\ m de; deux ' afin de pouvoir conferver
a
l'en,
tour un
plu~
grand mor.ceau de l'ecorce; elle dt n:rrerr.e–
m cnt
fi ne , ce q ui rend cet ecuffon tres-diffici le
a
deta,
c her,
a
nianier
~
a
placer : cene operation drn1ande
\lne
im.inm!s-legere; mais une fois qu'
q.,
e(t
bien
faite , le fucces en !!ft prefgu'infailltble,
II
ne nous
a
pas ete poillble jufqu'a
prc!f~nt
de nous
}Jr-Ocurer l'efpece
n°.
2 ;
(i
no4s l'avons rangte dans
!lotre prqniere feetion, c'eft uniquernent parcc q ue
M iller ·1\li donne !'epithet\! di!
ma/~;
au
i:dk
le bois
de ces arbres elt
le
plus dur de cc:ux qui croilfcnt en
Europe ; fans doute qu'il feroit prfrieux pour nombre
d'ufages , on en fai t dts manches d'outils excelltns.
Il
t,;{t
f~c\1e1,1l'
'{\lt;
Ji;s
fmiouiilF!
q oitlef!t
.1
lentement
~
c
0
R.
&
que la nature lcs ait refl:reints
a
une tame
Ii
n)edfo;"
ere ; ils pcuvent tout au plus figurer parmi lcs arbres
d~
la quau ieme granckur.
-
Le fanguin
11°. 1 ,
habitci !es bois
&
Jes haies dans
!'E urope occidentale
&
fcptentrionale ; c'efl: un ar–
briffeau du premier ord re , ou bien un arbre du cin–
quieme , livre
a
fon nature! , il s'eleve fu r un petit
nombrn do verges droites
&
convcrgente ,
a
la hau–
teur de dix pieds, mais il
dt
aife de Jui former unct
tige unique tres-eleganrn; ;ilors je ne doute pas quct
clans l)n bon fol ii oe puiffo,
a
l'aide de g uelq ue cul. -
t ure' atteindre
a
la hauteur d'environ dix-huit pieds'
on le
cnul~ipliu ailemen~
par fes baies qu'il faut
fcrner
des qu'elles font mlires ; par ce moyen on obtiendra
des fujets bicn venans
&
moins difpofes
a
tractr
&
a
buiffonner du pied gue
CCLIX
provenUS des eclats
&
des fu rgeons , qu'on trouve communement dans lea
\:>ois au rour dts groITcs
cep~es.
•
Cet
ar.brilf~au
I
pour· etre Commun' n'en efl: pas
mains propre
a
la decoration des bofquers ; ii doit en–
trer dans la compofition de ceux de juin,
·0(1
fa
hac1te
fl:ature !ui afftgntl une place dans les fonds
&
fur
k s
derrieres des rpaillfs: on voit dans eerte faifo n les bours
de tous ces rameaux s'epanouir en une ombelle blan.
che d'u n fort be1 effet; fon ft:uill2ge ell agreable , fen
port rngulicr , fon frorce polie
&
jafpee clans le vieux
bois , lu1 fan te , rouge
&
rayee dans les branches nou.
velks.
IJ
d t rare qu'll nc fleuriffe pas une fecondo
fois en
oCtobr~ ,
ainfi l'on doit en jetter quelques
pied~
dans
k s
bofq uets d'auromne;
fa
vari6te
a
frui lles bor–
dees
de
blanc doit trouver place dans les bofqucts
d'ete. L es umbelles de fes baies ne contribuent guere
a
l'ornement'
&
ne font pas
de
Ja rnoindre uttlite :
leqr viokt-verdatre
&
terne n'attire point
lcs
regards;
&
les oifeaiix
n~ l~s 111ang~t
qu'au defaut
de
touc
11utre aliment.
-
·
L es branches moyennes de
ce
fangui(l font extreme.;
ment fouples
&
tres- propres
a
former ces cercles ela1
fiiqu~s ,
appe !es
fauterelles ,
avec q uoi l'on prend, clans
le
pays M eilln
&
le
Vadunois, ce nombre prodigieul'(
de
rouge-gorg~s
qu'on
y
confomme
ac
rpeme qu'on
en exporte. Son bois eft tres-dur
&
fait une belle:
flam rne ,
&
de fort bon charbon , ainfi ii
oe
faut pa9
le regarder coqime ufurpant u ne place clans les taillis:
comme ii vi,:nt dans
Jes
pills ma\l vais fonds , peut.
fare
y
~uroit-i l
guelq ue avantage
ii
en garnir des co.
tqux arides ,
ol) de
rpeille1.1res efpeces ne reu!Iiroieot
-poinE.
·
. Le fa nguin
n° .
2 ,
parn1t ne pas dcvoir le ceder en
b~uteur
au precedent; fos feui lles alternes
&
atta–
chees par des pedicules longs
&
pendans , font tres–
larges , tenn inees en longue pointe penchc-e ,' d'un verd
brillant par-ddTus ,
&
d'un glauque blancharre par.
dcffous ; fo n ecorce efl: du pl us beau poli ;
fu r
le bois
~ncien
elle eft fhiee de qlanc; clans le bois moyen
el
le
efl: verdaere
1
fur les jeunes rameaux, die
fe
peint d'u n
beau violet : ii pouffe une fleche alfez droite , mais fes
branches s
'6tende.nr~res-horizont<1lement :
c'e!l: au mois
de mai que
Co
deploie l'ombelle q t1i !es termine ,
&
qui
te
rcleve comme la bobeche d'un chandelier
a
bras ;
cetce ombdk eft largo
&
peu ferree ; les fleurs qui
la com potent font affcz grandes ,
&
porten~
quatre pe.
Eaies blancs, longs
&
etroits qui rombent au bc ut de
quelques j.iuFs , elks fon t remplacees par des qaies
violettes.
Ce~
arbrilfeau
fe
mulnplie aifcment de mar.
cottts,
&
s'eculfonne tres - bien fu r
k
fanguin de Ca–
f!ada , qui efl: l'efpece fuivaote,
c'ef\:-a
dire ,
not~c
11° .
3,
Cdui-ci diffcrt: du precedent , en
ce
que fes feui l–
les font oppofees , mains larges
&
un peu plus blan.
ches
p:i.r-~
ffous; elles font portees fu r c:\es pedicules
moins longs
&
moins pendans ,
&
lt:ur pointe n'efl:
pas tourni:e de cote. Les ombelles font mains am
pies ,
ks fieurs
en
font plus petites ' elles s' epanouiffent
quinze jours plus tard : les baies qui leur fucccdeot
font d'un blanc rranfparent ; dans
le
tern~
de la plus
~ranc:\e
aCtivite
c:\e \a
(~ve ~·~corce
d\I jeune bois ell;
ver\e •