CER
ctre greffes .
en
fente.
le printems
foiv11.nt,t.
'
i !"'on vrnt av oir des fujets un peu haots .des efpe–
ces qui croiffrnt lentement, commc
cerijier
nain , grior–
tier' port•:igde,
& ...
ii
Falldra clever d'abord des iujet'S
a
la hauteur
de
huit OU neuf pieds ,
&
!es CCU{fonner
ii
foe
pieds de tt::rre.
_
·
Lorfr~u'on
eculfonne for bois de
l'ann~'
OU fur-bois
<le
de•:ix
ans,
bien vivace' ii faut
de
lier la ·grdft par
k
hr,ut au bout d'une
quin~aine
de jours; mais lorf–
qu'<Jn lie avec du jonc, ii fe coupe de lui-meme. Si
l;;s greffrs demeuroient crop long-terns ,ferrees-, ii
s'y
amalferoit un depot de gomme qui
Id
fe"roit' peri::..
Sur mahaleb &
cerijier
a
'fruit rood, la ligature ne fait
pas
le
meme elfet, parce que fes fojets ne groffiffrnt
pas
fi
vice quc les
merifie-r~.
I~
y
a au!Ii unc excelknte merhodc de
fe
procurer
vhe de bons
cerijierJ
pour fon ufage; on fait arracher
clans
les bois des
c&rijiers
de cinq ou
fi"
pouces de
tour par le bas ,
&
des rnahalebs de la rneme dimcb–
i1on ,
fl
l'oo
cit
voifin des lieux qui
les produifenr ;
. oo les plante en oCl:obre, novcmbre ou fevrier, d;ins
fa
piace
ou
i.lsdoivent demcurer, foit en allees; quin–
conces , Ol:l
en files , OU epars dans des
mafllfs
:
GC!
le
mcme ete , on pcllt les ecuffonner fur V'ieux bois
I
mais ii faut s'y pren<lre
d~s
les premiers jours' de joil–
ld,
&
lailfer la Jigarnre jufqu'en fepccmbre : fi
l~ope
rntion a
ete
faire avcc dexterite; plufieurs de ·ces 'grtf–
fcs
reuffiront; la ou dies auront manque, on mena–
gera,
fi
l'on pem, one belle po\flTe, p.iur l'ccaff'on-
11er l'annee fu ivante : la troifieme an nee, on entera au
printems ceux
0\1
la
grl"ffi: aura peri; on peut aum
)~s
enter tous le feconcl priritems'
&
menager des pouf–
:fcs au-deffous des entes qni n'auronr pn'5 teum, pour
les reprendre en ecuffon au mois d'aot'.lt 'de la
mC:.rne
annee,
au
l'etC de l'annee fuivanrc.
Les
cerifiers
de petite efpecc , gref!es bas fur mah.a–
leb ' forment de jolis builfons qu'on peut planter
a
4
ou
5
pieds ks uns des ..aucres ,
&
gouverner com–
me on veut: ces arbres nains figureronc -auffi. tres-bi.:n
en palilfades clans Jes, bofquecs,
&
le cife:ru
nil fern
que multiplier
le~1rs
fleurs.
•·
·
Lorfqulon met
le>.'.:urijiers
en efpalier, on
fe
pro–
pofe pour objet d'avoir de's cerifes plut6t ou
phis
tard: cc font done
!es-
efpeccs precoces · & tardivts
qu'il faut mtttre
a
cet 'ufage; les premieres'
a
l'expo–
firion du midi, du levanr
&
du fud-oueft:;
&
ks au–
trts
a
cellcs du nord ou nord-ouell:.
Du nombre deS' premiers , font' le
cerifier
nain pre–
c;oce, le
w·i.fier
hatif, le
mai duke
;
les plus tardifs
font la morelle, le
w·ifi1r
de la touffaint,
le
paquis,
le
duke tardif &
l.1
cerife de g11yenne. Le griottier
noue mieux font fruit
en
efpalier qu'cn plein vent.
On doit rctrancber tres-pe1.1 .de branches aux
cerijier-s
en
plein vent;
le
moins qu'on
y
peut toucher, c'eO:
le
micux ; plus la tige
oCl:
ba!Te, c'elt-a-dire, plus le
tronc cO: court ,
&
moins la gomme
y
caufera de
ra–
vage ; les depots fe ferom alors plutot clans Jes bran–
.ches quc dans le tro11c;
Ii
une branclu: en eft attaqucc,
on la retranchera; fi
le depot
fe
fait clans la tio-e
&
quc: le fuc propre fe
foit cntierement epanche:
l~ar
brc ptrlt.
. Les
cerifiers
e_n efpalier font
foum~s
aux regles ge–
ner:\les de la ta1lle, avec cetre attention de leur moifls
r trancher de branches qu'aux autres arbres ; ii
fuffi–
ra prcfque de les bien Etendre
&
9e Jes bien efpacer:
celles qui fe prefenreot fur le devant, peuvent fare
COUpees
a
deux OU
trois pouces ; eJles donneront
d(S
l>ourons
a
fieur.
_L es merifiers, guigniers , bigarreautiers, font
tre3-
fuJets aux
cpanch~mens
de gomm.e' fur-tout dans lcs
ten:s fucculentes
&
homides ,
&
ii
on Jes a trop en–
tc~res
en
l~s
planrant. Le
urifier
veut avoir fes pre–
m ieres racmcs
fort
hautes ; voyez-le dans le bois, el–
Jes. font hors de tern: a lcur infertion '
&
ce n'cO: qu'a
tt·o~s
ou
q~~tre
p!eds de la tige
qu'c:lle~
s'enfoncc:nt,
mats dies s ctendent fo1Js um; couche cres.mincc,
<.fome
II~
--
· •
C E
R
-~83
)\ii
vtl.
en F'ranche-Comte trn'e c:eri(ayc · foperbc for
Ull
rocht'r Oll
ii
y
avoit tres- pc:u de terre; je penfe
que Jes· terres fablonneufes, graveleufes , pierreufes,
marneufes , font Jes plus convenabks
au
cerijier.
Si le· depot de gomme
fe
forme fur le tronc ,
&
qu'on s'en
apper~oive
d'abord, ii fauc emporter le de–
pot'
&
l'ecorce jufqu'au vif ,
&
couvrir
la plaie
di:
mooffo
foche. Si la ' gomme fe prffe.nte fur
le
crone
en plu'fieurs endroits , ii fa ut le fendre du hauc en bas
du c6te du nord; fi
le dep6t attaque une branche
moyenne, ii la
fa~t
retrancher au-dc:lfous ou'rez-tronc;
fi
c'e!t une branche principale, ii faut la traicer
com~
me le tronc.
L e5
·beaux
&
excellens fruits que donnent Jes pre.i
cic:ules varietes des
urijiers,
nous one
fait oublier
l'agrernent de leurs
fleurs; cependant comme oo n'a
au printems que le plailir de
voir,
de fentir
&
d'c:fpe–
rer , arretons encore nqs regards fur
Jes
fcenes riantes
qui preceden t ks 'riche!Tes de l'annee.
Le mahaleb peur, erre employe dans Jes bofquets
du printems, de plofieurs maoieres; on peut en faire
de
petit~s
allecs, en l'CJevant•
a
fix OU huit pieds de
tige; !'employer en buiffon dans le fond des grands
ffiaffifs ;
erifin, en ·former des paliifades depuis troi.s
pieds de haut jufqu'a•
c2,
felon
Jes lieux & le gout
des -proprietaires ; ces palilfades fe• taillent
a
-merveil–
le
&?
fe"
garn.ifli:nt pirrfaitemeilt fous le cifeau ; des la
frh
d'-a\lr·i-~,
elles
fofi
eoi:IVertes de fleurs bla:nahes
&
odoranres depuis le haut
jufqu
1
en -~bas ~
lc:ur
fi
uillage
ell: ·peeiC:.&' d'uo
~e-rd~\.agr\:able
; c.omme ii dure j11fqu'en
decernbre,
&
que
fa
'chute-A'eO: precedee d'aucune al–
teration graduee
d~ns
!a nuance du ycrd, Je- maha–
kb•
peut etrt
c-mploye~dans
les bofquets-d'ete
&
d'au–
tomnc ; clans lcs prerTii-ers ii figurera encore par le fruit
noir done
ii
eO: charge ,
&
qui attire des nuees d'oi–
Jeaux : j'ai trouve fur quelqtles catalogi,Jes une varie-.
te de ceu:e efpece , Clo!lt le fruit eO:
rouge
&
qu'on
fcroit blefl d'entrem8ler• :1-Vec
l'efpece commune ; on
m'a
die
a
~flle
que la ri1t·Hleure ea'u de-vie de cerife.
l:irsb woffir
,
fc
faifoi t ave<: li:s cerifes du mahaleb,
&
qu'cllt:
Ii:
vendoit dix fols· le
po~
plus que l'autre; je
ne' do<Jte- pas q
11'00
nc puilf.:•en faire la bafe du ma•
rJfqoin, aum bien qu'nvec la .cerife marafque de
Dal~
matie , qui n'eO: qu'une petite cerife ronae:, agrell:e,
kmblable
a
la cerife-aigre de nos v1gnes. Comme Jes
mahalebs reuffi!Tent clans Jes pl us .mauvaifrs terres' ce
fernit
fans doute u1ie fres-banne (peculation ·que d'en
garnir des rcrreins Yag ues.
Le
bois qui·
cfl:
allez dur,
colore
&odoranti,
ft
vend trcs· bien aux ·ebfoifles
&
aux
tourneu.rs.'
· '
Le
cerijier
Min de Canada
&
ragouminier, ell:
un
joli arbu(te qui fe couvre de fieurs blanches au com·
mencement d. mai ou
a
la fin d'avPil; on doit le pla–
cer vers !es devants des maffifs des bofquets du prin–
cems, parce qu'il ne s'eleve qu'.a quatre piecls au plus;.
fes fruits Jui affignent une place clans Jes bofquets d'tte.
Nous avons parle des merifo:r
&
cerifier
a
fleur dou–
ble , & du
ari/ie1·
a
fleur femi-double; les mcriliers
-a
fieur double peuvent etre plantes en allees ,
a
neuf
ou dix picds ks u'ns des autres, dans les bofqut:ts du
printems, ou en gros buiifon au fond des grands maf–
.fifs. On peur former ave2 les autres de petites allees
de fix ou fept pied de large , en Jes entremelant avec
des lilas
a
fl~ur£
purpurines
&
a
fleurs bleuatres, ele–
vees en tiges de fix pieds ; on fera bien auffi d'eo for–
mer des bui!Tons dont J'effet fera delicieux, clans le
fond des maffifs , en les
interrompant par des arlau–
ll:es de la meme hauteur '
&
a
fieurs diverfement co·
lorees. Li;: ragouminier fe multiplie de graine par Jes
marcottes &_Jes boutures , ainfi que par Jes furgeons
qu'il pouffe autour de fon pied;
ii
n'aime pas Jes te1·-.
res trop humides.
Je n'ai jamais
Vll
Je
cerijier
a
feuilJcs panachfrs,
&
il ne fe trou·ve for aucun. des catalogues que je con–
nois , fi ce n'dl clans le
'J'raiti des arbres
&
arb11jles
de
M.
D tthamel · mais
1·0
crois bic:n que par la graine,
.
,
~ n ~
.