BIR
points rouges ;
a
chair blanche
&
ferme:
C11lt11re.
Le burang fe trouve par tomes les tles
Mo–
l uqu(S, comme le
hfrani ,
&
fe culcive de meme.
Ufages .
Ses fruits ne font pas auffi bons
a
manger
cruds , mais
f~s
feuilles font plus recherchées
emes
que cuires ,
&
ont un gout fade dt: ' rave.
Du
reíl:e
il a Jes memes VertUS que le
hiPallt.
<froijieme efpece.
ToLLAT,
Le
tollat,
ainG nommé
a
Amboine dans le quar–
tier d'Hicoe, eft comme une efpec fauvage du burano-,
-&
qui femble n'en d ifférer qu'en ce que fes feu illes
font un peu plus \arges , d'un verd-obfcur
&
ridées.
~alités.
Ses feuilles fonr ameres.
Ufages .
Ses
fe1J iUes
fe maageor. On ne fait aucuo
ufage de fes aurres parcies.
f;i(Jtairfrme
ejpece.
HAHuo~;
L es habicans du quartier d'Hiroe , daos l'ikd'Am–
boine , ap¡:x:lle;it du n0m de
hahuot
une autre efpece
de figuier qui
ne
differe prefque du
hirn11i
qu'en ce
qu'il eft plus haut'
a
feuilles plus poinrues' plus fer–
mes , plus lilfes , avec deux oreilles rondes qui
te
recou–
vren t !'une l'autre comme
G
le pédicu le Jeur étoir uni .
Ses figue& font plus grolfes d'un pouce environ, d'un
b run-noir.
§<galités.
~es
fruics ae fe mangent que demi-m tirs com–
me ceux du
bfraíli ;
parvenus
a
leur maturité, ils font
noirs , infipides
&
comme· graveleux.
Son bots eft plus ·dur que celui du
herani.
Ufages.
Son écorce fe mange avec l'arec , pour arre–
ter la diarrhée. L a décoél:ion de
fa
racine fe boit pour
tempérer la douleur des
chaud~s-piílb ,
mais il
faut
en rneme ceros macher la racine de l'accar culTu , avec
le betel
&
l'arek,
&
en avaler
k
fue.
Le bois noueux de fes acoves fert aux femmes deSo
M alays pour faire de petits plats propres
·a.
mettrc: leurs
pelotons
de
fil.
Cinquieme efpece.
SAKKA.
Les Malays appcllent
fakKa
une cinquieme efpece de
fycomore ou dt:
bir.rmi
,.
dom Rumphe a donné la dcf–
cription fa ns
figur~
a
la
page
149
du
vol11111e III
de fon,
Herbarium Amboi11ic1t111
,
chapitre
8 , fous le nom de
ca–
prificus chartaria
fatt
Jakka.
Il a beaucoup de vapport avec le burang , l'écorce
bl anchatre, des acovcs eu des ailes plus ou moins
nom ~
breufes ,
&
plus petites vevs les racines
&
le long des
branches.
Ses feuilles font femblables
a
celles du
birani,
lon –
ooes de fept
a
douze pouces , d'un tiers moins larges ,
plus poinwes' plu.s jaunes '
a
trois nervures
&
a
long
p édicule.
.
Ses ligues foat íemblables
a.
ceHes du
birrmi:-:
verd–
p 5.les d'abord , tachetées de blanc
&
jaunes dans leur
maturité, non pas placées fur le tronc comme dans les
efpeces précédenres , mais le long des branches plus
b as que Les feu illes.
Culture.
Le
birani
croit communément
a
l'i1e de Ce–
ram dans les perites forets en pl aines, plus rarement
a
Amboine,
&
feulement fur la «:ate d'Hitoe.
'
IJ>ualités.
Son lait tache Le
li nge blanc en brun. Son
bo¡;-:
e(\:
blanc
&
mcu ,
a
veines entrelacées comme
p ar nc:euds. Son líber ou écorce intérieure eíl: pl us pro–
che du beis , pl us mince, plus li ante ,
&
plus pro-
p re
a
faire du linge.
.
Ufages.
Ses figues ne fe mangent pas. .M ais les Al–
phores qui habitent l'ile de Banda en eftiment beau-.
coup plus
le
liber que cdui des efpeces précédenrcs ,
p arce qu'il ne peut fe déchirer en rravers , mais feule–
mcnt fuivant
fa
longueur,
&
ils l'emploient
a
faire ele&
toiles propres
a
fe
couvrir les parries honteufes aucour
de la ceinwre. Pour cet effet ils choi!i!fent l'écorce des
branches les plus drqites , ou le tronc . des jeunes ar-
'.I'ome
l.
-
·B IR
bres dans le
t~ns
de
hi
feve ou elles font abrenvées
de fue ; ils en enlevent le
libt:r, le fonr macérer pen–
danc quelque tems daos l'eau, pu is
létendent le plus
mince qu'ils p· uvent comme un linge groffier. Cetce
efpece de linge ' fans autrc préparation ,
fans ctre tif.;
fu
en aucune maniere , eft d'u n tres-bon fervice
&
d'u~
ne
longue durée.
Sixie;¡ie
e(pece.
ToPIKKI,
Le topikki des habitans de
Ja~·a
eíl: une autre ef–
pece de fakka un peu di fférente de celie d'Amboi–
ne'
a
tronc d'un pied
&
demi de diametre •
a
feuil–
les
un peu plus perites , en creur, mais dentelées
fi–
nemenc , rudes, hérilíecs de poils qui caufent des dé-:
mangeaifons.
Les frui1s font des
efpeces de chauons ou d'épis
loogs comme ceux de la queue de char,
cauda
fe/is
de Rumphe, hlancs ou verdatres
fans
graines appa–
rentes.
Cultttre.
Le topikki fe t rouve dans
la parrie occi–
deocale de l'ile de Célebes , dans la baie de Cajeli. On
le
multiplic: de tejettons q u'on fait produire en cou–
pant les vieux troncs rez de terFe.
f?¿ualités.
Tomes fes parties coupées
rendent aufil
du
bit. Son bois eft léger
&
creux au centre.
Ufagcs.
Son bois eft :tbfolumeot inurile;
11
ne peut
meme
ferv.ira
cntretenir
le feu , car
¡¡
ne brulc: pas.
Son liber ou écorce intérieure fe macere daos l'eau,.
le
bat ,
fe prdfe
&
s'étend fur une table pou r fécher
au folei l. E nfoite on coupe fes morceaux en qu,arrés •
que l'on colle cnler(1ble ,
&
que r on polic enfuite 11vec
une pierre, au point d'en faire une piece de toile unio •
dont on fait des facs alfez- grands pour couv rir deux hom–
mcs. Ces toites font fonnances comroe du parchemin ,
&
cependant fouples,
&
ne fondent point
a
moins qu'on
ne
les expofe
a
l'humidité
~
elle& ne s'amollilrent
&
ne celfent de donner d u fon que lorfq.u'on s'en eft
beaucoup fervi. E lles font plus rudes que les précé–
denres , mais plus minces que notre papier gris, d'un
b.Janc fale ou jaunatre , ce qui. les rend rres-propres-
a
faire des envcloppes.
11
y
en
a
de-
ÍL
fuies, qu'on ne .
peut
y
diíl:inguer les points de réunion.
C'e(\:
dans de facs
fai ts de ces toiles que- dorment
les hommes
&
les femmes
~
parce qu'elles font lége–
~es
,
&
par-Ja rafraichi!Tuntes. L orfqu elles fobt fales,.,
il faut les lavcr légéremenu dans l'eau de la mer fans
les frotter ni racler , mais
les
étendrc au
fol~il·
pour–
les.
fé cher. Lorfque q,uelque piece-
s'el~
¡lé'collée ,
il·
fuffit de l'appliquer de nouveau
a
fá
place-
&
(le la
polir avec une petite pier¡e ou porcela:ine. Cetce fe–
conde efpece de
li nge fe nomnie
inike
a
Tambocco •
&
boedj a
chez les Malays. Les Javanoi
s appellent le&
deux forres , c'eíl:.a diue
>
le
fakka
&
le
topik.kidu nom ·
génériq ue
dalawa11.
~
Remarques.
Le Eopikki pourroit bien étre une
eí•
pece de jaka , ou une autre plante de la famille des,
t irhymales, !i Rumphe a bien vu les chatfons ou épis
de fleu rs qu'il attribue
a
ce~te
plante; mais les autres
efpeces font certainement du gen re du figuier , qui
viene naturellemenr dans la famille des chataigniers ou
nous l'avo ns placé.
Vo)'ez
nos
Famil!es- des
plallles ,
vol.
JI,
p-.
377·
(
M.
ADANSON.)
BIRD.GRASS, (
Hift.
1u11.
CEc. Rajl.)
ou
grain~
d'oifeau,
ainli appdlée parce qu'elle fue incroduite daos
la Virginit: par des oiíeaux de proie. C'eft une plante
d'Amérique , q-ui a une
leve
fi
vigoureufe
&
une vé–
gétation !i pui!fance qu'elle fe foutien t,
1º.
daos les
te~res
les plus feches,
&
qu'dle confcrve
fa
verdure
meme apres la matu rité de
fa
graine.
2~.
Elle érend
fes racines alfez loin pour remplir en peu de
tcms
par les rejetrons qui en fortent ,
l'efpacc vuide qui
l'avoi!ine. 3°. Elle donne d'abondantes récoltes en grai-.
nes
&
en fourrages. 4º. On la feme au mois d'avril ,
&
on la tranfplanre des qu'elle eíl: a!fez. forte. 5°. Le
produit de la premierc année n'eíl: pas
bi.enconlidé:
PPppp2