BIL
Ufages.
L e
bilit11bi
s'emploie au Malabar ¡¡ux
mém~~
u fages que la carambolc. Ses fruics , quoique bien
rnu rs ' ne fe mangent jamais cruds '
a
caufe de leur
t~op
grande acidité , mais feulement cuics avec la chair
· ou
le
poilfoo, comme on emploie en Europe
le
ver–
jus ou la grofeille avant leur maturité , pour lcur
procura un gofit agréable ou relevé. On les confit
auffi au fuere, au vin aigre ou au fd , un peu í1vant
leur maturité pour les manger comme les grofei lles ,
les capres ou les olives. Ceux qu'on a confics au fu–
ere avt"c un peu de
fafran, ou cuits au
fole il , fe
~onnent
avec fu cccs , au lieu du tamari n , aux voya–
geurs d'outre-mer qui ónt le foi e brulé.
Ses fteurs féchées au fo leil s'infufent clans le vínai–
gre par préférence
a
cdks de Ja carambole' parce
qu'elles lui donnent plus de force.
•
L e f1,1c de fon fr uit s'empl oic pour Óter les taches
fur touces fortes d
1
étoffes
&
de Jinges.
· L es habirans de Baleya en pilent les feu illes, s'err
frottent
le
corps , ou en boivent le
fue
mélé avec
l'eau pour fe rafraic hir Je fang daos les fi.evres ar–
dentes.
R m¡arqttes.
Nous avons remarqué
a
l'artide de
1'0111.
'f!allis ,
que M. Linné , au lieu de lui donne r le nom
d'acida
,
auroit du conferver cecee épithete · pour le
bi!imbi
,
qui efr en eifet
le
plus acide des fruits con–
nus; mais comme nous devons. ,
&
par raifon
&
par
refpt"ét pour le public , ne point changer les noms
re~us,
a
moins que la natur.: des chafes ne s'y op–
poíe trop fenlibkment, nous croyons qu'on doit laif–
fer aux rrois efpeces de caramboles qui nous font con–
nues, leurs noms Indiens , favoir, la
carambole
pro–
prement <lite, le
bi!imbi
&
l'amva!lís.
M. Garcin, daos la defcripcion qu'il fait du
bilimbi
a
la
pag,e
1 19
du premier volume de
l'flerbarium
/1111-
boinicum
de: Rumphe , femble faire emcndrc: que les
pétales de
fa
corolle, ou au moins fes ét'amines, font
réunies. Dans ce cas , le genre de
la carambole ne
viendroit poinc daos la famille des jujub-iers
0\1
nous
l'avons. placé, mais daos cel ie des gera11ions. Néan–
ipoins nous n'avons pas encore a!fez d'éclai rcilfemens
a
ce fujet pour faire ces changemens. Comparez ce
que nous avons
dit
a
ce fujet dans nos
f amilles des
plantes
,
vo!11me
JI,
pages
300 , 386
&
508. (
M.
.i\DANSON.)
*
Bl LLERSBECK , (
Géogr.)
village de l'évéché
de Muoíl:cr, que l'on donne pour une v"ille daos le
piaionnaire raijop11é des Sciences ,
&c. fous
le
nom
de
B1LL ERBtCK.
§
B!LL~TTE,
f.
f.
Jcheda,
12.
(
lerme de B!afon. )
rneuble d'armoiríes fai c en forme de quarré long , dont
on charge fouv ent l'écu ; il y a des
bi!letleS
de métal,
d'aucres de couleur ; elles tone pofées perpend1culai–
remcnt.
Lorfq ue les
billettes
font pofées horizontalement, ce
qui ell cres- rarc , on les d1t
co11chiu.
· Les
bil!ettes
écoient anciennemcnc des pieces d'écof–
fes d'or , J 'argent ou de couleur , plus longues que
larges , qui fe mettoient fur les habics par incervalles
égaux, pour leur iú vir d'ornemens; on les
a
depuis.
tran sférés fur les écus.
Les
bil!eJtes
délignent la franchife, parce qu'oo met–
toic aucrefois aux bornes des rerres des marques nom–
rnées
billettes,
pour faire con noicre que ceux
a
qui el–
les appam:noient écoienc feigne urs haut-jufüciers
&
francs de tous droits.
Gaze de .Rouvray en Bou rgogne;
de g11mles
a11
croif
fani d'argent
,
accompagné defept bille11es
de
méme en orle ,
3
en chef'
2
attx flanes '
2
au bas de
r
éc11.
Dupleffis el' Argentré en Bretagne;
de f abk
a
díx bil–
/1ttes d'or,
4, 3 ,
2 ,
&
1.
Baudré en la méme province ;
d'argenl
a
cinq biller–
tu de j(l.ble
,
pofé~s
en fa11toir.
Da
Bcauvoir de Chaíl:d us , d'Avalon en Bou rgo–
gne;
d'az11r
a
la bande d'or, accomp11g11ée de fept billtt–
tes de méme , quatre en chef ,
2 , 2 ;
trois en pointe dans
.fe fans de /"orle.
• '
·
B 1 O
847
Claud¡: de Beauvoir , íeigneur de Chaíl:elus & dF
Boordeaux , vicomte d' Avalon , maréchal de France,
foutinc avec valeur
le
fiege
de
Crevant cootre
k
con–
nécable d'Ecofü:· en
r
423 ,
&
s'acquic le droit d'en•
trcr au chreur de l'églife cathédrale d' Auxerre,
&
d'y
prendre féance ( l'épée
ªº
coté ' revétu d' un forplis
&
l'aumulfe íu r le bras
)
, dans la premiere íl:alle ,
ll~
écuyer tenant un faucorr íur le poing , placé au-def–
fous de lu i d;ins une íl:alle du ft cond rang.
Il
acquit
auffi Je droit de fe crouver aux alfemblécs du chapi'–
tre ; par privilege que
le-
doyen
&
les chanoines <lF
cene églife lui accorderent ,
&
a
fes defcendans , e\I"
conf¡déracion des Cervices qu'il leur avoi t rendus
en:
lcur remettant la vine de Crevan , qui leur appartc:–
noir. (
G:
D. L .
<r. )
*
Bl L LON, (
Géogr.)
ville de France
~n
Auver–
g ne ,
a
huir lieues de Clermon t.
L o1tg.
z.1,
!111•.
45 , 36.
*
BILLON ,
f.
m. (
Agrirnlture.)
Les vignerons dF
Bourgogne appellent
billotr
ou
bi!!e-
ce qu'on nomml!
courgeoTT
dans
d'aut~es
provinccs; c'dl: un farment cai llé
de la longueur de crois ou quam: doigts feulement.
On fe fert de cene mét)1ode pour les vignes done
le:
rai fi~
mai lle
de
forr 'pres , comme fonc
la
p1úpa~c
des raifins- blancs : on ne laiífc done qu.'un
bil!on
ÍUf
le
(ep.
,
BI LLO!;I, (
ferme de L aboureur. )
Iabour e.n
bi/To11. Voy.
LA
sou
R
dam
ce
Supp!ément.
'
*
BILLÓ NER,, v. n. (
tm1u de Monnoie.)
C'e~
trafiquer des monnoies de billon , donner de mauvai–
fc:-s eípeces pour bonnes. Ce mor peuc
ligndier
au~
acheter de mauvaifrs efpeces pour les envoyer au billon.
*
B!LL
Y, (
Géogr.
)
II
y
a
deux villés de Francf
de ce nom
~
l'unt dans
le
Ni vernois
a
un: pi: u plus
de dix lieues de Ne•trs ,
&
l'au tre dans
k
Bourbon–
nois, fur
I' A
llíer,
a
pres de fept faues qe Moulins•.
BIMA !DES , (
Hijt.
d'Egypte
&
des <rurcs.)
t-.esBi–
ma'ides,
dont le nom ligni fie en langue Copee
,. defcm–
dans Je quarante chevaliers
,
tenoienc un .rang
¡:lifün~u~
daos l'Eo ypce lorlquc les Mufulmans en firent la con–
quece. F'iers de leur. origi ne ,
&
pici os de c¿nfia nsc·
'daos leur nombre, ils
refuíerent de payer
le cribut
impoíé par
le
peuple conquérant. Le calife Mamon ,
l'an
2 17
de l'hégire , paffa dans
I'
E.gypcc pour érouf–
fer cene femence de rébdlion . Les
Binwides
réunilfent
leurs forces pour le combattre , mais
trop
inféríeur~
en nombre , ils font défaics ,
&
ceux qui ne- péri–
rcnt point par l'épée ,. furent condamnés , avec le.urs
femmes
&
leurs enfans ,. aux fonétions de l'eiclavage.
( <J'-N.}
*"
§
B!NDHA
VEN,
(Géogr.) vi!Te
á'
.d11gle1erre davs
le
C0111té de Carli11gford.
11
n'y a poinc de corneé de
Carlingford
en Angletcrre.
Carlm~ford
dt
une pccice ville–
maritime d'l rlandc.
Lettres fur l'Enryclopédíe.
B!NET, (
CEco11.
d9m.)
peti ce plaqoc d>- cuiv re, de,
_fer piar, ou de fer blanc , ayant une douille, que l'on
met dans la l.Jobechr. d'un chanddier ,,
&
en haut fur
le
milieu crois perites pointcs fur kfquelles on fiche
le bou t de chanddk.
Le
principal u!dge du-
liimt
d l:
de reccvoir k s boaes de chJnddk ou de bougie- ,.qu'on.
veuc bruler emiért ment. Ce qui s'appelk
/aire bi11t1.
(t)
§
B!OPHIO
ou
Brosro ,
Ditl.
raif des Scimces,
&c.
10111.
JI.
page
259.,
&
Bos
1(} ,
pag.
290 ,
forre.
la me–
me riviere du Chili , & elle n'tlt pas fort con!idéra–
ble, quo1ql1'011"
la di le la pjus grande de routes les.
riv icres de cene concrfr.
(C.)
" BIORKO, (
Giogr.
)
11
n'y a ja¡naís eu d'il,e de
ce
r¡om.
Il
paroit q ll'on
a.
vouh~
d1re
Biorfl(J ,
la me–
_me que·
Birka
ou
Byrka
&
Byrca· ,.
autrefo1s ville de
Suedc , danS' une
ile
du lac de Mder. Mais Íl
y
a
plus de fix cens ans qu'elle e!t détrutte ,.
&
qu'on en
con noic
a
peine les ruines.
Le11res fi1r
l'
Enc,vdopédie.
BTORN
ott
Brno, (
Hift. de Suede.)
roi
de
Suede ,
fuccéda:
a
Charles
l.
au commencemcnt du
rx•.
fie–
cle. Ce fur fo us fon regne que la Suede forcir eles _cé–
ndnes de l'idoiatrie
&
re~ut
la lumiere de L'Evangtle.
L 'abbé Fkuri alfure q ue ce prince envoya des am-