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BE
T
ba?. de l'expofer au plus grand clanger:
Cet
ordre Íut
ponétuellcment
_exéc ~iré. ~ rie
_fut
tué~
Beth/abée
fit le
d
euil de fon mari, pu1s David l'epoufa. Elle m1t au mon–
de Salomon , fucceífeur de David. Le prorihete
Na–
than cut le courage de reprocher en face au roí l'in–
dignicé de cette aél:ion.
BETIQ_UE
(LA) ,
Baticn
, (
Hijl.
&
Géogr. ancier.-
11e.)
Cette province de l' ancienne Efpagne , ( aujour–
d'hui le royaume de Gren ade
&
l'Andafoufü:) tire Ion
nom du fieu ve
Batis
(
~adalquivir
), elle étoit di–
fünguée par les richetTes de fon fonds ,
fa
fertilicé ,
&
un grand nombre de viUes , entre lefquelles on re–
marque
Cordubn
,
Cordoue, qui depuis
a
fervi de ré–
fidence aux émirs des Maures,
&
· qui fut la patrie
des deuic Seneq ues
&
de Lucain:
Hifpalis,
Seville:
Italica ,
ou naquit l'empereur Trajan : Sifapo remar- ·
quable par fes mines dt: vermillon :
Gadis
ou
Gades
(
Cadiz ) , fond ée par les Tyriens, le plus bcau ¡<ort
de l'Efpagne :
Malacn, (
Malaga, ) renommée par fes
vins:
Ellunda,
qu'une viél:oire remportée par Céfar fur
lés enfans de Pompée , a illuíl:rée.
..,
Les habitans
de
la
Betique
pa!foient pour les plus
favans de tous les Efpagnols : Strabon dit qu'aucune
contrée ne mérice de lui etre
préféré~ '
ni pour la bon–
té
du terroir, ni pour la commddicé de la mer: Pline
atTure que cette province étoit la mieux culcivée , la
plus fertile
&
la plus riante de toutes celles qu'on di–
íl:inguoit en Efpagne.
Sur la fin de la république la
Betique
fut donnée .
:au peuple feul de Rome ; on y envoyoit un préteur
avec un queíl:cur
&
un lieutenant. De cent trente-cinq
villes , dix -neuf étoient autan t de colonies,
&
dix-huit
autant de municipales; vingt-neuf jouiífoient des
mé–
mes droits que le
Latium;
fix étoien t
l ibre~,
crois al–
li ées ,
&
cent vingt payoient tribut;
//oyez
Scrabon,
Pline, Ptolomée, Rollin , dans fon
Hiff. a11cien.
Dan–
.ville, &c.
(C.)
BETIS, (
Géogr.
)
fleuve d'Eípagne, qui, felon Pli–
ne,
avoi t
fa
fource dans la foret de ,Turgie,
ii
pré–
fent Sierra-di-A lcaraz , dans la province Tarragonoift:,
&
non pas , ain!i que quelques-uns l'ont cru, vers
la
ville, nommée
Mentife
amrefois , & aujourd'hui
Saint-'J'homé ;
cependant Strabon pl ace la fource du
Be–
tis
aupres de Caíl:aon, au mont Orofpede , au meme
end roit que cdle du T age
&
de l'Anas, entre lef–
quels il cenoit le milieu pour la profondrnr; dela il .
couloit au travers de l'Orétanic, dans la Betique qui
m
prit le nom.
Tite-Live dit, que ceux du pays l'appelloient
Cer–
tis,
ou felon quelq ues
le~ons,
Cirtus
ou
Circes.
Ce qu'il
y
a de cerrain , c'eíl: que les anciens l'appelloien t auffi
~nrtej}e.
Comme il fe'jette dans la mer par deux em–
bouchures , on prétrn d qu'il y eut autrefois entre ces
d rnx embouchures une ville habitée
&
appellée
'J'ar–
tr.J!e
clu fleuve qui l' arrofoit. Le pays s'appelloit pour
la meme raifon
'l'artej/ide.
Le
Betis
fr:
jettoit dans
1'0-
céan Atla.ntiqae.
11
éroít d'abord atTez petic, mais il
groffi!foit ínfen!iblement en recevant les eaux de plu–
fielm' rivieres qui alloient y perdre leur nom.
11
ne
commcn~oit
a
fare navigable q u'a Cordoue. Outre les
villes de Cordoue
&
de TartetTe, il
y
en avoit plu–
fieurs autres done ce fieuve baignoit les murs , com–
me lfpalis, ltalica, !lipa, Epora; I!l iturgis
&
Caíl:ulo.
. Ce fieuve s'appelle aujourd'hui le
Guadalquivir,
qui,
apres av'oir traverfé
I'
Andalou.fie, va
fe
décharger dans
le
golfc de Cadix.
(t)
*
~
BETLIS , (
Géogr.
)
vi lle d'A!ie, capi tale du .
~urd1íl:an,
&
BiT1t1sE, vi lle d'Afie dans la Géorgie,
i~n~ pro~ablement
une feule
&
mcme ville' que les
d 1él:mnna1res appellent
Beltis
ou
Biltis;
mais elle n'ap–
pament pornt aux Turcs comme
le
dit l'auteur du
feco nd article.
L ettres Jur'
l'
Enc)•clopedie.
*
BETSIAMITES, (
Géogr.)
C'eíl: ain!i que M . de
Liíle , dails
fa
caree du Canada, écrit
le
nom des peu–
p'les ,
appellés
Berjiamites
dans
le Difl. r11if. des
Scien~
ces,
&c.
BEZ
*
BETZELlNGEN,
(,Géogr.)
ou
p1~t~t
BoTzE;
LINGEN,
petite ville de Suiífe, dans lecanton d'Uri
enviren
a
une demi-heure de chemin d'Altdorff.
L~
Martiniei:e n'en fait
qu'~1n
village. C'eíl: la méme qui,
par une taute
typogr,a phtqu~ ,
eíl: appellée
Belzelinge1~
dans
le Dofl. raifonne des fczences
,
arls
&
métiers.
BEZAAN , f. m. (
Hijl.
nat. Ichlhyolog. )
petit poif–
fon des iks Moluques, tres-bien gravé
&
enluminé ,
fous ce nom , par Cpyett,
dan~
la premiere partie de
fon
Ruueil des poi.ffons d'Amboine, pl.
]JI.
nº.
Xlll.
II
a le corps extrememen t plat ou com primé par
lés cótés, tres-court
&
prefque rond , la tete cou rce,
le mufeau étroit , menu, la bouche petite , les yeux
grands.
Ses nageoires font au nombre de fept, favoir; deme
ventrales triangulaires, médiocrcs, pofées au-deffous
des deux peaorales qui font arrond1es; une dorfale
fort longue , done les rayons du milieu font d' un
q
ua rt
plus longs que ' le corps ; une derriere l'anus , plus
longue que profonde'
&
une
a
la queue' qui eíl:
tronquée ou arrondie. De ces nageoi res, deux Ícu le–
ment font épineufes a leur partie antérieure ' favoir la
dorfale & l'anale.
Son corps eíl: bleu avec deux larges bandes
noire~
tranfverfales de chaque coté. Les nageoires font jau–
nes, excepté les ventrales qui font noires ,
&
ks
longs
frlets de la doríale qui font bleus.•
M 111urs.
Le
bez_aan
vit dans la mer desMoluques ,
au
tour des iles d' Amboine.
Remarque.
Ce poiJfon differe du
bezaa11
des memes
mers , en ce qu'il
a
la queue arrondie, au licu d'e–
trc fourchue,
&
il doit faire, avec le tafelvifch , un gen–
re particulier dans la famille des fp ares.
(
M .
ADAN SON. )
BEZEAU, c'eíl: en
charpenurie,
une piece de bois,
dont une des extrémi tés a été coupée en !iffiet, c'eíl.-a·
dire, obliquement
a
!'écart de la piece. Par
e~emple,
les coyaux font des bouts de chevrons , dont ! une des
cxtrémités eíl: coupée en
bezeaux,
pour etre appliquée
fur les chevrons.
(t)
§
BEZIERS, (
Géogr.
)
c'eíl: l'ancienne
Baeterr, Be–
terra
,
Beterras
,
Bi(erris,
·
civitas Biterrenjium,
&
Bli–
terra Septimanorum
;
car on trouve tous ces noms dans
les auteurs, pour défigner la meme ville, que nous ap–
pellons
Beziers.
'Les notices de l'empire l'a ppe\lent
ci–
'Vl tas Biterrenjium, Bliterra Septimanorum,
a caufe des
vécérans de la feptieme légion, écablis par Fonceius ,
du tems Cle la guerre de Sercorius, en Efpagne.
Cette vi lle éprouva la ft¡reur
&
les ravages des Van–
dales , au cinquieme fiecle, des Sarrazins ,
en
720 ,
de Charles Marte!, en
7
37 ,
de Simon , cornee de
l\1on tfort , en 1209 : ce chef de la croifade contre les
Albigeois, prit
Beziers
d'affau t,
&
fur
la déci!i_on du
légat , patTa au fi l de l'épée plus de
5 0000
hab1rans.
Beziers
,
depuis ce tem>, n'a pu recouvrer fo n an–
cienne fplendeu r. Elle fut réu nie a la couronne par
S. Louis, en 1247. Le parlement royalifle
?e
Tou–
loufe vint fiéger
a
Béziers , du teo1s de la ligue ,
&
y
rendit un arree centre les J éfuires , apres l'attentat
de J ean Chace! , en 1594.
11
peut
y
avoi r
i
8 0 00
ames.
Plu!ieurs hommes illuíl:res ont pris aaiífance
a
Be–
zicrs.
Tels que
M.
de Themines , maréchal de Fran·
ce: M. le marquis de Cai lus , lieu tenam-génsal :
MM. de Manfe , chefs d'efcadre: Guillaume D uran–
ü,
jurifconfulce, J . Barbeyrac, le réiebre
}c:!i!fo~.
Foncanier, J acques Efprit, de l'acad.
Fr?n~o1.e,
k
J e–
fuite Vaniere, fi connu par fon
Pr.edmn~
Rujluum,
enfin, M . Dortous de Mairan, de l'académ1e des Jc1m–
ces. (
C.
)
·:<
BEZIRE,
ou
BAZ IRE , (
Géogr. )
ville des Indes,
doht parle Quinte-Curce ; elle fut afüégée par Ca:non ,
lieutenant d'Alexandre
le
grand.
BI
~l,
(Mujiq.)
fyllabe
dont
quelques muficiens étran:
/