BEL
tenaf!lt
~
fon
tcntte quatre ou €inc¡ pepios écartés les
uns des aunes,
&
couverts de laine bl¡¡nche cornme
les
gFaines du cotan,
.
Culture.
Le
carbou cro!t communén1ent aux iles Xu–
laífes ,
fu.r
la cóte
o~ientale
de l'il
e Célebe,
dans.
quel-
q ues endroits de Maaipa
&
a
J
a.va,.
.
Ufages.
Ses fruits ne fe mai:igent point, parce qu'ils
font trap pateux ; les Mal.ays emploieot feulemem l'é–
corc~
de fon trooc qui eíl: gluante, pouc donner de
la v1fco!ité aux pares. qu'il.s comp.o(ent pouc e¡npoi–
{onner les poiífons,
Ci11quieme ejjece.
GoELA~
Les habitans d'Amboine appellent
goela
ou
lemon,
goela
la cinquieme
&
derniere
efpec~
de
belou
dont
Rumphe a fait graver une bonne figure av<;c preíque
taus fes détails, fous
le
nom de
bilacus Am/JOjnenfis fyl–
veflris,
dans fon
Herbarimn Amboi¡¡ic111n
>
volume
I,
p.
200 ,
planche
LXXXII.
Cet arbre a a-peu-pres la forme
&
la grandeur du.
carbau, mais fes fcuilles font entieres fans dentelures ,.
femblables
a
celles du
f//anipcJa.,
mais plus perites.
Ses fleurs fo rment une pan icule au nombre de huit
a
neuf, portées chacune fur un péduncule un peu plus
long qu'elles. Son fruit eíl: de
la
grolfeur d'un petit
oeuf de cafoar, c'eíl:-a-dire, ovoide de quatre pouces
de longueur , ridé
&
tubercu1é,. brun de euir
a
l'ex~
térieur, épais de
trois lignes ,. d'une chair- j,aunatre
rnuqueufe'
a
odeur
far.te'
&
d'une faveur acre du.
raifort , conteaant une
viag~aine
<le pepins ovoides ,.
de la forme
&
grandeur de perites amandes
.Culture.
Le goel.a croit
a
Leytimore fur les
bor.ds
el.u
fleuve Alph.
Ufage¡.
Son bois eili plein· d'une moelle fongueufe,.
comme le Cureau ,
&
fr
fragile que l'on en caífe fa–
cilemen.t
les,
plus gros rameaux : on. n.'en fait aucun.
ufage.
Remarqu6s.
Le
belou
a
re~u
dans l'lnde tant de noms
doux
&
faciles
a
prononcer ' que les gens lemés ver–
ront fans. dome
avec
peine que M. Linné ait voulu
les chanaer- pour kur donner les noms , au moins fin–
gnliers,
0
de
crat«'Ufl
&
de
marmelo_s ,
d'.aur~nt
plus que,
comme l'on a pu voir., on n'a Jama1s. fa1t aucune e(–
pece de marmelade avec fon fruit.
Une autre erreur de M. L in né,
&
que les bota–
niíl:es ne lui paíferont pas, c'eíl:
d'avoi~
réuni en 1767,.
fous le nom. générique de
ffal «va ,
tro1s Cortes de plan–
tes qui font trois genrei; totalement d1fférens dans la
famille de! capriers, ou noui; les avons placés en 1763.
Voyez
nos
Familfe; des p!1.mtes
,
vol11me
IJ,
page
408.
(
lvf.
AoANSON.)
.
.
BELSEBUT, (
Hift. de l'Idol.) Belfebv.t ,
qui figm–
fie
feigmur des. moucbes
,
fut la di vinité la plus révé–
rée des peuples de Canaan ,
&
ce fut dans Accaron–
c¡u'elle eut
le
pl us <l'adorateurs. Plufieur.s peuples dé–
ctrnerent un culte
a
cette di11inité, fur-tOut dans les.
pays chauds ou l'on e!l
le
plus expofé
a
l'importu–
nité des infeél:es. Son nom, qui o.ffre l'idée d'un mai–
tre des hommes, introduifü l'ufage de le repréfenter
avec tous les attributs de la puilfance fupreme. On
pla~oit
fa íl:atue fur t1n tróne magnifique,. ou
ell~ .fr~ bloit diél:cr des loix. Toutes les fo1s q_ue les Pb1liíbns.
alloient
a.·
Ja. guerre, ils
tra~fponoicm.
fon .
fi;m~lac~e
avtc eux: La plus riche partie du bunn lu1 eto1t re–
fervée ; fes
temples éwient fpacieux
&
fuperbemenc
décorés. Il étoit quelquefois re.préfenté. fuu; l.a form.o
d'une mouche. Les oracles qu'1l rendo1t , eto1cnt, d1-
foit-on ,, fans ambiguité. Tomes
le~ f~is
ciu'o.n célé–
broit les jeux olimpiques , on
farn601~.
au d1eu
d~s
moú.Ches, de peur qu'elles ne froublaífem la
folem_n~té. Les Ciréniens en faifoient autant pour etre del1-
vré~
de ces infeél'es qui ca'ufoient des maladies,
&
qui.
fouvent dévoroient les moilfons.
Belfebut
di:
qualifié
de
prince des démons,
dans rEcriture" c'cft.-a-dire,, com-
f.onu
/!
l'l'le
un des
(T-..N:)
BEL
8r9
principaux chefs de
la
milice infornale,
BELUTT
A
ADEKA MANJEN,
f.
m. (
Hift.
nat. Bota11iq11e.)
dpece d'amaraate eres-bien gravée ,
avec tous
fes
deta1ls , fous ce nom Malabare , par Vari–
Rheede, dans
fon
Hortus Malabarícus
,
vol.
X,
page
7,5,
f ''
XXXVIII.
C'eíl:
l'amara.nthus fpicatus argentms
Amerzcanus de.
Boerhaave,
&
l'amaranthus /pica albe–
faente babitiore,
figuré par Marty.n , dans fes
Centurzes,
pi.
//
11.
M. Linné l'appelloit, en
17
37
,
celojia foliis
li11eari-lm1ceolatis
,
dans fon
Hortrts Cliffortiami·s
,
pag<:
43;
en
1753, celefia
1.
argentea, foliis lanceolalis, pe–
dtmculis angulatis, /pica ovalo-oblonga
,
dans fo.n
Species
P.lantarc1111 ,
p.
2105 ;
enfin dans
fon
Syftema natv.rte,
édi–
t1on. t 2• , imprimée
en 1767,
il lui
donn~
le nom dec
celojia
1.
argentea
,
f oliis
lrmc~olatis,
jiipulis /11bfalcalis
,
pedunculis angulatis ,
Jpicis
cariojis, page
187.
C'dl: une plante annuelle qui s'éleve droite-
a
la
luiuteur d'un pied
a
un pied
&
demi ' fous la forme–
d'un builfon ovo'ide, pointu, prefque deux fois plus.
long que large'
a
tige cylindrique ' 11erte, charnue'
feche, comme ligneufe
~
de troii; lignes au- plus de dia–
metre, ramifiée un peu au-delfous de fa moitié fupé–
rieure, en q.uatre ou cinq branches alternes , longues,
qdiodtiques, ouv.ertcs
a
peine fous
u.n
aogle de
tren~
te dégrés.
Sa racine eft blancbe, fibreufé, longue de deme pou
ces au plus.
Les feuilles font alternes , difpofées
cir~lllair.ement·
le
long des tiges
&
des bra.nches'
a
des diíl:ances d',u11>
a
deux pouces' elliptiques' poinnies aux. deux extré–
mités, longues de deux
a
trois pouces ' deux fois &.
dem
i a trois fois moins larges , mi nces ' lilfes, entie–
res,
ve.rd-foncées, r.etevées en-delfous d'une grolfc cótc·
ramifiée, de huit
a
dix paires de nervures, alternes ,.
a
bords re\evés auffi· elt-deífous ,.
&
attachées fans pé:
dicule fur les tiges.
Le bout des branches eíl: terminé par un ou
deu~
épis ovo'ides. , po.intus ,
longs d'on pouce
&
demi ,
une fois moins larges , blanc-rougeatres, pottés cha–
Clln fut un, péduncule quelquefois de rncime longuc:ur,
&
pour l'ordinaire une fois plus long. Chaque épi cíl:
compo(é d'une centaine de fteurs , blanc-rougeatres ,.
feffiles-,
tres-ferrées , contigues , tuilées ou difpofées.
comme les écailles des poilfons.
Chaque fleur eíl: hermaphrodite,. difpofée autour de
l'ovaire. Elle confi!le en un calice coloré, membra–
neux' blanchatre
a
fun extrémité' incarnat
a
foa fond'
compofé de fept feuilles inégales , difpofées íur deux
rangs, dont deu« extérieures plus petites
&
cinq i11-
técieures, égales., ouvertes en écoile de fix
lignes d@
diametre' elliptiques • concaves ' pointues
a
leur ex- .
trémité fupérieure-, larges ·a leur bafe, une fois plus
longues que larges ; il n'y a point de corolle.
~es
étami.nes au nombre de· cinq font oppofées aux cmq
fi:uilles
intérieures du calice , d'un ticrs plus i:.ourtes
qu'elles , portées fur une membrane. courte donr e!les.
femblen t les divifions,
&
qui laiífi: voir entr'elles c1nq,
petiti> fi lets ou denticules; cette membrane touche le
calice
&
l'ov
airefans adhérer ni
a
l'un ni
a
l'autre :–
les antheres
fo.ntrouges. L'ovaire fort du centre de
la fiwr
&
porte- ua íl:yle cylindrique,. couroané par
deux
a
trois íl:igmates fphériques,. velus , por.tés
)1
la.
hauteur des. éiaminc!I..
/
Uovaire en murjífa11c. devient une Gapfute membra.:
ncufe, fphérol<le, d'une ligne
&
demie de diametre,
a
une loge,. s'ouvrant hori2loatalement par le milieu
en deux val ves alfc:z égales ,
&
contenant trois ou
a uatre graines lenticulaires, d'une demi-ligne de dia–
metre , brun-noires ,
lilfes ,. tres-luifantes ,
attach~es.
hori2ontalement,
&
\te~ticalement
droites, par de J?etlts.
filets autour d'un placenta conique qui s'éleve iur
le
fond de la capfule
a
fon centre.
C11!t11re.
Le
bel11ta-adeka-ma11jm
croit naturellement
fur
la
cote
ciu Malabar , au bord des eaux•.
.
LL1l1
z