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B A O
réu nis par leur face
íntérieure nu cylindre des étami–
nes: cornme elles
i\ a les étamines réu nies par le bas
en une efpece de gaine atcachée aux pétales,
&
qui en–
veloppe J'ovai re auq uel il touche : comme elles il a
l'ovaire pofé immédiatement fur Je fond ou le rece–
p tacle du calice,
&
le íl:yle de cet ovai re creux com–
me un tuyau dans tome
fa
longueur: comme elles il
porte un fruit dans leq uel les fi:mences
fon< rangées
en i:ous fens aucour d'u n axe qui a écé atiparavant la
baf.e meme du fiyle de la fleu r: comme elles enfin ,
il a des graines dont l'embryon eíl: recourbé en demi–
cercle
&
compofé de deux lobes.
Le
baobab
fe trouve done rangé naturellement dans
cene famille de plantes,
&
il doi t erre placé , com–
me nous avons fa it , dans
la feél:ion de celles qui
n'ont qu'un calice.
Vo)'tZ
nos
Familles des plantes,
v ol
1l.
pag.
399.
Tou t ceci eíl: extrait d'un mémoire tres-circoíl:ancié
fur
l' hift oire de cec arbre , que je lus
a
l'académie
royale des fciences en 1756 ,
&
qui n'a écé imprimé
que dans le volume des mérnoires de ladi te académie ,
pour l'année 176 1 , avec figures , aux
pl. VI.
&
//JI,
p.
218
a
2
43 . <M . AoANsoN.
J
§
BAPAUME, (
Géogr. ) Bapalma ,
ville fortifiée
de France en Picardie ,
a
cinq lieues d'Arras
&
au–
tant de Cambrai , dans tlll p ays fec , fans rivieres ni
fomaines; ce n'étoi t au x r. fiecle qu'un chateau ou
s'écoic cantonné un nommé Beranger, chef de voleurs.,
en J090: E udes, duc de Bourgogne , comte d'Artois,
l.'.érigea en ville,
&
la
fit
fermer de murs en 133 5.
Charles V
fit
forc ifier cette place. Vauban
&
le che–
val ier de Ville
y
travaillerenc fous Louis XIV. 11
y
a un état-major. ( C. )
BAPTEME, (
Méd. lég.)
un facrement qui régéne–
re l'homme en Jeíus. Chriíl:,
&
dont l'omiffion le con–
damne
a
la plus cruelle des privations , a paru un rno–
tif fu.ffifant pour excicer
l'attention des loix. On a
fo uvent confulté les experts pour décider de la vali–
dité ou de la nullité du
baptéme
qu'on confere aux
avortons ou aux enfans ; on a exigé qu'on n'en écen–
dit l'ufage que fur ceux qui peuvent en retirer du
fruit: on a impofé des loix aux paíl:eurs, aux chi–
rurgiens , aux fages.femmes ; on a meme infligé des
p eines civiles & fp irituclles
a
ceux q ui, p ar négli gen–
ce ou mauvaife fo i , fe d iípenfoient d'obéir. Ces pré–
caucions diél:ées par l'efprit de chriíl:ianifme , font fen–
tir combien íl doic erre imporcant de ne pas fe mé–
p rendre. Les théologiens ont encare exigé , par reípeél:
pour ce facrement, q u'on ne l'adminiíl:rat qu'aux fre.
tus bien formés
&
vi vans ,
&
qu'on s'abitint de le
confé rer aux moníl:res ou aux avortons qu i ne font
p as animés.
On s'eíl: encare occ upé de la maniere d'adminiíl:rer
le
bapteme
dans taus les cas poffibles ;
&
l'omiffion
de ces moyens d ans
l'article
BAPTEME du
Diflio1mai–
re
raif.
des Sciences '
&c. m'autorife
a
entrer
a
cet égard
dans q uelq ues détails.
J éróme Florencini publia , en 1658 , une
dilfe~ca
tion
imitulée ,
des, hommes douteux
ou
du baptéme des
avortons,
il prou ve que,, rien n'eíl: plus in certain que
,, le tems ou le germe eíl: vérital51ement animé.
(Voy.
,,
ci-devant
AN IMAT ION. ); qu'il eíl: cependant proba–
" ble q ue !'ame rai fonnable y exiíl:e des le commen–
" cement , c'eíl:-a-dire , immédiaternent apres la con–
" ception ; il eníeigne q u'en con féquence on doit, fous
,, peme de péché mortel, baptifer le germe d'un hom.
,, me, ne
fU c. il pas plus gros qu'un grain d'orge,
,,
~
q uelque court q ue
foi t l'eípace de tems écou–
"
le depu rs la conception, quoique .ce germe n'ait
,, aucun rnouvcmenc qui indique un íigne de vie ,
(1)
L'
ég\iíe nous eníeigne que le Baptemc eíl: abfolument
néce!Taire pour entrer dans le royaume des cieux. A'
l'égard des avortons , c'eíl: a\lx médccins
&
au x natura–
lifics
a
décider s'ils font hommcs'
&
s'ils fon t vivans
BAO
,, pourl/u
qu'il ne foit ni corrompu; ni manifeíl:.e:
,, ment mort ,,.
11 eíl: fans doute difficile de déterminer dans un corps
dont l'organifation eíl: fi peu dévéloppée ,
ú
le défa uc
de mouvement fenfible app artient
a
la foiblelfe ou
a
la mort; l'auteur avertit que dans ce cas, il faut don–
ner le
baptéme
fous condition, foit parce qu'il eíl: dou–
teux
fi
ce germe eíl: vivant, foit parce que, fe trou–
vant encare envelopp¿ dans
les membranes,
il
n'eíl:
point décidé
fi ces membranes qui empechent l'eau
de toucher imrnédiatament, font un obíl:acle
~
la va–
lid icé du
baptéme.
L'univerfité <l'e París donna dans fon approbation le
fu rnom
d'i11dubitata
a
cette doélrine ;
elle
impofoit
néanmoins l'obligation cle baptiíer taus les fretus fous
pei ne de péché marte];
&
la congrégation de l'index
la
jugeant en cela repréhenlible, exigea de l'au ceür
une proteíl:ation qui déclar:lt qu'il n'avoíc voulu que
diícuter ce qui lui avoit p aru probable
&
nullement
établir un dogme dont le
rituel de
l'égliíe ·ne fa ic
point mention. (
1)
. On ordonna encare
a
l'autetir de faire connoicre qu'il
entendoit parler des avortons bien formés & par con–
féquent fenfibles,
&
qui préfentent au moins les pre.
rnie rs traits d'une figure humaine.
Nous renvoyons
a
l'article
MoNSTRES
&
AccouCH!–
MENS MONSTRUfUX (
Méd.
lég.
)
Supp!.
la difcuffion
d' une diíl:inél:ion auffi frivole.
Loríque le fretus a acquis
tout fon accroitfement
dans la matrice,
&
que, par des caufes
phyfiqu~s,
irrémédiables, il n'en peut fortir fans perdre ,la v1e,
on a demandé s' il étoit nécefi'aire de foumettre la mere
a
l'opération céfarienne dans la feule vue de baptifer
l'enfant
( Voy.
ÜPÉRAT.oÉSARIENNE,
Méd. (ég.) , Suppl.
On fent bien que s'il reffe encare l'efpoir de fauvei'
la vie du fretus ,
Je double motif de coníerver un
citoyen
&
d'opérer fon falut ípi rituel, fuffilfent pour
autoriíer cette opération , íi tl'ai lleurs rien ne s'y op–
pofe ; mais je fu is bien éloigné de décider avec M.
Cangiamila, que
le
danger, q uoíque doureux de la
vie ípirituelle de l'enfant, l'emporte fur le danger cor–
porel de la mere. Ce n'eíl: p as ici le lieu de s'occu–
per de5 raifons qui peuvent décider l'emploi de l'opé–
ration céfarienne (
Voyez
ÜPÉR. CÉS AR.
Méd.
lég.
)
On
eíl: encare moins fondé
a
s'en tenir
a
cette préférence,
lorfqu'ayant efi'ayé de baptifer deux j urneaux par le
moyen d'une feringue portée
a
]'orífice de l'uterus,
on eíl: dans le doutc
fi
l'eau a touché les deux corps
féparément.
On a propofé de baptifer les avortons par immer–
lion dans
l'eau dégourdie, rnife fur une affiette ou
dans un verre , fur-tout
fi
le fretus ou l'embryon
fort cle la rnatrice avec toutes fes membranes, ayant
fo in néanmoins d'ouvrir le fac membrant;ux pour en
tirer le fretus, afin que l'eau parvienne immédiacement
fu
r fon corps,
Lorfque , par le
travail d'un accoud1ernent , on
p réíume que Je fretus vivant dans
la
macrice peut
expirer au palfage, on recommande de
le
baptifer par
inj eél:ion , ou en portant une éponge mouillée vers
l'orifice de l'uterus. Il faut encare íuppofer dans cette
circoníl:ance que les membranes font déja rompues; car
on feroit, felon
les théologkns, daos
111 ·
néceffité de
les ouvrir pour rnettre
a
nud quelque parcie de l'en–
fant; il doit etre permis
a
un médecin de dire que
cette méthode a fes inconvéniens pour l'enfant
&
pour
la mere , puifq u'en faifa ne écouler les eaux par des–
rnoyens
forcés , on
fe
prive de l'avantage que leur
écou lement pourroit
pr~cu~er
dans le mo f!l.ent de .la
for tie du Í<l!tus. Il ell: d1fficile
de
tour conc1her;
ma1s,
pour etre fuíceptihfes <le ce facrement , qui
d'aille~rs
ne
pcut leur elre conféré que lorfque
tout ou parue <le
lcurs corps ,
a
vu
le
jour.
·