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7 58

B A O

réu nis par leur face

íntérieure nu cylindre des étami–

nes: cornme elles

i\ a les étamines réu nies par le bas

en une efpece de gaine atcachée aux pétales,

&

qui en–

veloppe J'ovai re auq uel il touche : comme elles il a

l'ovaire pofé immédiatement fur Je fond ou le rece–

p tacle du calice,

&

le íl:yle de cet ovai re creux com–

me un tuyau dans tome

fa

longueur: comme elles il

porte un fruit dans leq uel les fi:mences

fon< rangées

en i:ous fens aucour d'u n axe qui a écé atiparavant la

baf.e meme du fiyle de la fleu r: comme elles enfin ,

il a des graines dont l'embryon eíl: recourbé en demi–

cercle

&

compofé de deux lobes.

Le

baobab

fe trouve done rangé naturellement dans

cene famille de plantes,

&

il doi t erre placé , com–

me nous avons fa it , dans

la feél:ion de celles qui

n'ont qu'un calice.

Vo)'tZ

nos

Familles des plantes,

v ol

1l.

pag.

399.

Tou t ceci eíl: extrait d'un mémoire tres-circoíl:ancié

fur

l' hift oire de cec arbre , que je lus

a

l'académie

royale des fciences en 1756 ,

&

qui n'a écé imprimé

que dans le volume des mérnoires de ladi te académie ,

pour l'année 176 1 , avec figures , aux

pl. VI.

&

//JI,

p.

218

a

2

43 . <M . AoANsoN.

J

§

BAPAUME, (

Géogr. ) Bapalma ,

ville fortifiée

de France en Picardie ,

a

cinq lieues d'Arras

&

au–

tant de Cambrai , dans tlll p ays fec , fans rivieres ni

fomaines; ce n'étoi t au x r. fiecle qu'un chateau ou

s'écoic cantonné un nommé Beranger, chef de voleurs.,

en J090: E udes, duc de Bourgogne , comte d'Artois,

l.'.érigea en ville,

&

la

fit

fermer de murs en 133 5.

Charles V

fit

forc ifier cette place. Vauban

&

le che–

val ier de Ville

y

travaillerenc fous Louis XIV. 11

y

a un état-major. ( C. )

BAPTEME, (

Méd. lég.)

un facrement qui régéne–

re l'homme en Jeíus. Chriíl:,

&

dont l'omiffion le con–

damne

a

la plus cruelle des privations , a paru un rno–

tif fu.ffifant pour excicer

l'attention des loix. On a

fo uvent confulté les experts pour décider de la vali–

dité ou de la nullité du

baptéme

qu'on confere aux

avortons ou aux enfans ; on a exigé qu'on n'en écen–

dit l'ufage que fur ceux qui peuvent en retirer du

fruit: on a impofé des loix aux paíl:eurs, aux chi–

rurgiens , aux fages.femmes ; on a meme infligé des

p eines civiles & fp irituclles

a

ceux q ui, p ar négli gen–

ce ou mauvaife fo i , fe d iípenfoient d'obéir. Ces pré–

caucions diél:ées par l'efprit de chriíl:ianifme , font fen–

tir combien íl doic erre imporcant de ne pas fe mé–

p rendre. Les théologiens ont encare exigé , par reípeél:

pour ce facrement, q u'on ne l'adminiíl:rat qu'aux fre.

tus bien formés

&

vi vans ,

&

qu'on s'abitint de le

confé rer aux moníl:res ou aux avortons qu i ne font

p as animés.

On s'eíl: encare occ upé de la maniere d'adminiíl:rer

le

bapteme

dans taus les cas poffibles ;

&

l'omiffion

de ces moyens d ans

l'article

BAPTEME du

Diflio1mai–

re

raif.

des Sciences '

&c. m'autorife

a

entrer

a

cet égard

dans q uelq ues détails.

J éróme Florencini publia , en 1658 , une

dilfe~ca­

tion

imitulée ,

des, hommes douteux

ou

du baptéme des

avortons,

il prou ve que,, rien n'eíl: plus in certain que

,, le tems ou le germe eíl: vérital51ement animé.

(Voy.

,,

ci-devant

AN IMAT ION. ); qu'il eíl: cependant proba–

" ble q ue !'ame rai fonnable y exiíl:e des le commen–

" cement , c'eíl:-a-dire , immédiaternent apres la con–

" ception ; il eníeigne q u'en con féquence on doit, fous

,, peme de péché mortel, baptifer le germe d'un hom.

,, me, ne

fU c. il pas plus gros qu'un grain d'orge,

,,

~

q uelque court q ue

foi t l'eípace de tems écou–

"

le depu rs la conception, quoique .ce germe n'ait

,, aucun rnouvcmenc qui indique un íigne de vie ,

(1)

L'

ég\iíe nous eníeigne que le Baptemc eíl: abfolument

néce!Taire pour entrer dans le royaume des cieux. A'

l'égard des avortons , c'eíl: a\lx médccins

&

au x natura–

lifics

a

décider s'ils font hommcs'

&

s'ils fon t vivans

BAO

,, pourl/u

qu'il ne foit ni corrompu; ni manifeíl:.e:

,, ment mort ,,.

11 eíl: fans doute difficile de déterminer dans un corps

dont l'organifation eíl: fi peu dévéloppée ,

ú

le défa uc

de mouvement fenfible app artient

a

la foiblelfe ou

a

la mort; l'auteur avertit que dans ce cas, il faut don–

ner le

baptéme

fous condition, foit parce qu'il eíl: dou–

teux

fi

ce germe eíl: vivant, foit parce que, fe trou–

vant encare envelopp¿ dans

les membranes,

il

n'eíl:

point décidé

fi ces membranes qui empechent l'eau

de toucher imrnédiatament, font un obíl:acle

~

la va–

lid icé du

baptéme.

L'univerfité <l'e París donna dans fon approbation le

fu rnom

d'i11dubitata

a

cette doélrine ;

elle

impofoit

néanmoins l'obligation cle baptiíer taus les fretus fous

pei ne de péché marte];

&

la congrégation de l'index

la

jugeant en cela repréhenlible, exigea de l'au ceür

une proteíl:ation qui déclar:lt qu'il n'avoíc voulu que

diícuter ce qui lui avoit p aru probable

&

nullement

établir un dogme dont le

rituel de

l'égliíe ·ne fa ic

point mention. (

1)

. On ordonna encare

a

l'autetir de faire connoicre qu'il

entendoit parler des avortons bien formés & par con–

féquent fenfibles,

&

qui préfentent au moins les pre.

rnie rs traits d'une figure humaine.

Nous renvoyons

a

l'article

MoNSTRES

&

AccouCH!–

MENS MONSTRUfUX (

Méd.

lég.

)

Supp!.

la difcuffion

d' une diíl:inél:ion auffi frivole.

Loríque le fretus a acquis

tout fon accroitfement

dans la matrice,

&

que, par des caufes

phyfiqu~s,

irrémédiables, il n'en peut fortir fans perdre ,la v1e,

on a demandé s' il étoit nécefi'aire de foumettre la mere

a

l'opération céfarienne dans la feule vue de baptifer

l'enfant

( Voy.

ÜPÉRAT.oÉSARIENNE,

Méd. (ég.) , Suppl.

On fent bien que s'il reffe encare l'efpoir de fauvei'

la vie du fretus ,

Je double motif de coníerver un

citoyen

&

d'opérer fon falut ípi rituel, fuffilfent pour

autoriíer cette opération , íi tl'ai lleurs rien ne s'y op–

pofe ; mais je fu is bien éloigné de décider avec M.

Cangiamila, que

le

danger, q uoíque doureux de la

vie ípirituelle de l'enfant, l'emporte fur le danger cor–

porel de la mere. Ce n'eíl: p as ici le lieu de s'occu–

per de5 raifons qui peuvent décider l'emploi de l'opé–

ration céfarienne (

Voyez

ÜPÉR. CÉS AR.

Méd.

lég.

)

On

eíl: encare moins fondé

a

s'en tenir

a

cette préférence,

lorfqu'ayant efi'ayé de baptifer deux j urneaux par le

moyen d'une feringue portée

a

]'orífice de l'uterus,

on eíl: dans le doutc

fi

l'eau a touché les deux corps

féparément.

On a propofé de baptifer les avortons par immer–

lion dans

l'eau dégourdie, rnife fur une affiette ou

dans un verre , fur-tout

fi

le fretus ou l'embryon

fort cle la rnatrice avec toutes fes membranes, ayant

fo in néanmoins d'ouvrir le fac membrant;ux pour en

tirer le fretus, afin que l'eau parvienne immédiacement

fu

r fon corps,

Lorfque , par le

travail d'un accoud1ernent , on

p réíume que Je fretus vivant dans

la

macrice peut

expirer au palfage, on recommande de

le

baptifer par

inj eél:ion , ou en portant une éponge mouillée vers

l'orifice de l'uterus. Il faut encare íuppofer dans cette

circoníl:ance que les membranes font déja rompues; car

on feroit, felon

les théologkns, daos

111 ·

néceffité de

les ouvrir pour rnettre

a

nud quelque parcie de l'en–

fant; il doit etre permis

a

un médecin de dire que

cette méthode a fes inconvéniens pour l'enfant

&

pour

la mere , puifq u'en faifa ne écouler les eaux par des–

rnoyens

forcés , on

fe

prive de l'avantage que leur

écou lement pourroit

pr~cu~er

dans le mo f!l.ent de .la

for tie du Í<l!tus. Il ell: d1fficile

de

tour conc1her;

ma1s,

pour etre fuíceptihfes <le ce facrement , qui

d'aille~rs

ne

pcut leur elre conféré que lorfque

tout ou parue <le

lcurs corps ,

a

vu

le

jour.

·