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ATO

tinuer juíqu'a te que

la diminutíon dlt volume du

vrntre

&

la celfation de l'écoulement des eaux aient

donné lieu de croire qu'elles fo nt entiérement évacuées.

L'on n'eíl: pas tolijours a(fez heure ux pour avoir

Je tems de recourir

a

ce moyen : fouvent

l'accou–

chement eíl: fi précipité , que

l'accoucheur, qui

fai t

juíqu'a que! point

l'atonis

qu'il fuípeéte eft redouca–

ble , n'a d'autres relfources pour la prévenir que de

Jai ífer

a

la natu re

le

foin d'expulfer l'arrkre-faix, ou

du moins tl'attendre quelque tems avant d'en faire

)'extraétion; ainfi le con(eilknt MM. Levret

&

Smel–

l"e. L 'inquiérude peu éclairée des affiíl:ans ne doit ja–

mais empecher un accoucheur de fuivre ce coníeil qui

di:

de

la plus grande importance.

Il

n'eft cependant pas to(ijours poffible d'en profi–

ter ; il

y

a des placentas d'une furface liffe

&

polie ,

&

qui, loin d'ctre implantés dans la paroi de la ma–

trice , ne font pour ainfi di re que collés a fa (urface ,

de

fa~on

qu'ils

fe détachent au plus léger

dfort

de

ce vifcere'

&

fort~nt

prefqu'cn meme tems que l'en–

fant. Alors il faut promptement appliquer fur les reins

&

fur

le

venere de la malade , des linges trempés dans

un liquide tres-froid ,

&

que

l'on rafraichira

fré–

quemment , afin que la froid cur , irritan t les parties

&

attirant

les

particules ignées", force les fibres

a

fe

contraél:er.

En meme tems on fera des friétio ns fur la région

de la matrice ,

&

\'on empoignera, en 4uelque force

ce viícere , que l'on preíftra; ces moyens fuffiront

fouvent pour luí fa ire reprendre fon reífort. Mais s'ils

• ne font point ceífer

l'atonie ,

fi

l'on ne

fent point la

matrice s'arrondir fou s la main , fi

la pene continue ,

il faut introduire dans le vagin un rampon fait avec

un

linge fin , rémpli d'étoupes ou de coton ,

&

le

fouteni r d'une main, candis que

<le

l'autre on conti–

nue de frotter

&

de

manicr

le

ventre.

A

cette ma–

nceuvre, on réunira l'ufage d'une potioo antifpafmo–

d ique , peu échauffante ,

&

capable de

rétablir

&

d'cntretenir les forces de la malade , fans

trop raré–

fier la maífe humorale. J'ai é¡é plufieurs fois témoin

du fucces de cette méthode.

~and

par la forme globuleu(e que la matrice

prend fous la ma in , on fent que

1'

ato11ie

a ceffé ,

&

fur-tout fi des accidens hi íl:ériques

furvienoeot, on

óte

le

tampon pour faci li1er la fortie des caillots. Quel–

q uefois il faut introduire la main dans la matrice pour

les tirer; mais fouvent la fcule dilatation de l'orifice

&

du col de la matrice, par l'introduétion de la :nain

c:n détermine

la fortie. Cette dilatation par

l'hétéro–

chronéité des mouvemens du fond

&

du col de ce

vifcere , fuffit ordinairement pour engager le fond 3

fe

contraéter

&

a

expulfer les caillots. Mais fi apres

leur expulfion la pene continue, il fau t revenir au

tampo n, renouveller les friétio ns fur le venere

&

con–

tinuer la meme manceuvre juíqu'a ce que la matrice

fr

foit réduite au volume ou les vaiífeaux qui ver–

foient

le fanu fe

trouvent

rétrecis

au point de ne

plus don ner i'irue qu'a une liqueur Jégérement

teinte

en

rouge.

M. Levret , qui ne paroit pas avoir fait ufage du

tarnpon, recommande d'óter exaélement tous les cai l–

lots. Sa raifon eíl: , que

la préfence d'un corps étran–

ger dans la matrice, entretiene la dilatation de ce vi–

fcere

&

s'oppofr

a

fon n:fferrement. Mais il femble per –

dre de vue l'effe t du caillot fur les vai ífeaux ouvens.

L'hémorragie utérine differe , il eft vrai , des autres

hémorragies , en ce que l'organifation de la matrice

peut, fans le fecours du cni llot, faire ceífer celle·ci

par l'effet de fon

reíferrement.

~el

inconvénient

y

auroir .il cependant

a

réllni r ces deux moyens ? Se–

roit-on arreté par la crainte des accidens hiíl:ériques

que la préfence de ce caillot peut occafionner? J e

puis dirt: avec vérité que ces accidens ne for.t point

a

crai ndre , parce qu'un les fait ceífer 3 volonté en

donnant iífue

a

ces caillots.

11

el\: certa in qu 'on doit

tres-peu compter

fur

l'efficacité du caillot , tant que

<fome

J.

A

T R

643

le .vagin n'étant point bouché,

Je

fang verfé par

les

va1ífeaux uterins , s'échappe

en

partic:

&

ne forme

qu'un caillot incapable de remplir toure la cav ité de

la

matrice. Mais que le vagi n foit ramponné ; que

tout le

fang foi t obliué de fe figer ,

&

bien-tót le

cai llot s'appliquera fur

0

!'orífice des vaiffeaux béans,

bien pl us

fe moulant fur la concav ité de Ja matrice •

il touchera par-tout

fa

furface, en irritera

tous

les

points ;

&

mettan t en jrn l'irrirabilité de touces

les

fibres de ce vifcere, en décidera la con!lriétion uni–

verfel!e

&

uniforme,

&

fera ceífer fans rctour

&

l'ato–

nie

&

la perte qui en en

]'~ffet.

J e puis affirmer que pl u!iems expériences heureu–

fes m'au torifent

a

donner ce moyen comme infaillible,

&

que

je

n'en ai jarnais vu de mauvais effers.

Hoffman avoit imaginé le tampon dans une occa.:

fion

0\1

une pene exceffive

mena~oit

la vie d'u ne, ma–

lade gro!fe de trois mois ;

&

le

Cueces le plus flat–

tcur jufüfia le raifonnement qui l'avoit conduit

a

y

avoir recoms.

(

fecond vol. fell.

1.

ch. v. Obferv.

2 )

C'eíl: d'apres fon exemple que dans des circonftances

analogues Smellie l'a employé. J'ofe garantir que la

méthode du tarnpon imaginée par H offma n , adoptéo

par Smellie,

&

fuivie par M. Enau x

&

par plu–

fieurs chirurgiens de cette ville , aura

toíi¡ours un

effet fatisfa ifan t dans

le

cas de

l'atonie

de la matri–

ce ; ce moyen ne fer a pas moi ns efficace dans

les

penes qui fuccedent aux fauífes couches , &c.

//'oyez

F .w sses coucttES, TAMPON.

Día. raif. des Jcienw ,

&c.

(

M

M .)

ATOUGIA, (

Géov-.

)

petite ville de Portugal

dans l'E!lremadure , fur le bord de la mer, vis-a-vis

des Barlingues. Elle

ell

au fond d'une perite baie,

all

nord -eíl: de Sanearen.

C A.

)

ATRAMITF.S ,

(

Giogr.

)

c'eft un des noms fo us

lefquels les ancicns géographes ont parlé des habitaos

de l'Hadramant ou Had ramuth , rirhe

/:<

floriífante

contrée de l' Arabie Heu reufe vers

l'Oc~an

, entre

le

Y

cmen, le Scadshar ,

&

les diíhiél:s d'Aden , de Ti¡

&

de Sanaa. Du

tems de Mahomet, ces peuples

éroient de la tribu d' Ad : ils font aujourd'hui de cel–

le

de Namud ,

&

Moka eíl:

leur capirale. (

D. G.)

ATRAX

ou

ATRACJA, (

Géov")

ville de Theífa–

Jie , ainfi nommée d'Atrax , fils de Penée

&

de Bura ,

qu i la fit bati r. Elle devoit étre confidéra ble , puifque

les poetes fe font quelquefois fervi de l'épithett:

atra–

cien

pour fignifier

<fbejjálim.

Il

y avoit auffi une

ri–

viere de ce nom qui fe jettoit dans la mer lonienne •

apres avoir pa!fé par le pays des Atraciens. (

C.

A.

)

ATRAX, (

Géogr.)

riv1tre de Grece dans l' Erolie,

qu'elle

traverfe pref4u'entiércment du nord au fod ,

pou r aller fe jener dans Je golfr de L épante : l'on

nommoit

/Jtrnm

les peuples qui eo haoitoknt

ks

bords.

(

D . G.

)

ATREE, (

Hijl.

poé't.

)

fils de Pelops , fucc éda

a

Eurill:héc , roi d'Argos , dont il avoit époufé Ja

fil–

ie. Le conrmencement de la haine qu'il eu.c contre

fon frere Thieíl:e, vint de ce que celui-ci lui avoic

enlevé un bélier

a

la toifon d'or; Oll ' fdon Eu ridi–

pe , une brebis dorfo qu'il r gardoit comme lt bon–

heur de

fa

famillc,

c'eíl:-a dire , quelques

trffors.'

Enfuite Tbieíl:e luí débaucha

fa

femme JErope ,

&

en

eut deux enfans.

/Jtrée

ayant découvert ce commerce

le chaffa d'abord de fa cour; mais ne fe croyant pas

aífez vengé par cet éloignement , il le rappella fous

prétexte de réconciliation;

&

ayant maífacré les c:nfans

q ue fon frere avoit eus de la reine, il les lui

fit

fe r–

vir a table dans des mets empoifonnés : le foleil

fe

ca–

cha dit la fable, pour ne pas éc lairer un repas fi bar–

bare.

Atrée

fot rué par Egi íl:e fils de Thieíl:e. (

t)

ATRIDES, (

Hijl.

poé't.

)

c'eíl:

le

nom qu'on donne

a

Agamcmnon

&

a

Ménelas , comme fil s

d'

Atrée ,

quoique plu!ieurs croient, avrc quelq ue ra ifon, qu'ils

n'étoient pas fils de ce princc: , mais de: Pliíl:hene fon

frere ;

&

comme les aétions de ce danier n'avoient

pas mérité ,une p lace honorable

da!ls

l'h i!loirc: , He:

M

M :n m

2