ASP
ricn
a
craindre, parce que pour lors C'lles
feront
abritées par les aucres tiges. Vers la fin de frptembre
ks baies
fe~ont
dans lcur parfaite marurité ; c'dt alors
qu'i l faut coupcr les 1iges ,
&
mettre
les baiei dans
\On ballin ou op les laiíli:ra fue r trois fema ines ou un
mois ; par ce moyen la peau cxtérieure pourrira ; cn–
fo:ce on remplira Je baílin d'eau,
&
avec les
main~
on catTera toutcs les cotTes en les preJJant. Toutes ces
~~ª~o~t~u~~~~~r~;:f;n~ali'~~~s {~:e~~~c~::~~~n~e: ~oon;e;
fe
trouvcront entrainées par cette d'pération ,
&
apres
avoir changé vos femenccs d't:au deux ou rrois fois
&
les avoir bien braffées, vous les rendrez parfaite–
rnent oettes ;
~parpillez-les
enfuite fur une nane ou
un morceau de drap, expofez. Jes au foleil ou
a
l'ai r
J!ªr un tcms fec , jufqu•:i ce qu'elles foient parfaite–
ment frches; mettez.Jes dans un fac que vous place–
rcz jufqu'au commencement de fév ricr dans un lieu
qui ne foit point humide; alors vous préparerez une
bonne couche d'excelknte terre que vous rendrez le
").>lus unie q ue vous poum:z,
&
fur
laquelle vous fe.
merez vos graines , mais non pas trop épais, fous
p eine de voir vos
afpergts
s'étiokr; enfllite vous fou–
Jerez votre couche avec les p icds pour enfoncer les
kmences ,
&
vous y paílh ez doucement
le
rateau.
L'eté fuivant, écarcez a\•ec !Din
les mauvaifes her–
b es, vos
afpergts
en deviendront plus robultes,
&
\rcrs les dcrniers jours d'oél:obre que les riges fo nt cn–
t ii!re_ment
d~fféchées
, vous
érendrez un
peu du
fum1er poum fur la furfacc de Ja couche, de l'épaif–
feur d'environ un pouce , par-la vous garantircz vos
jeunes bourgeons du froid.
Le primems d'apres , vous pourrt:z tranfplanter vos
tifperges
avec fucces ( pour moi je préfércrai roiljouri
celles
c!e l'année, ayant vu par expérience q u'elles
n·prcnnent rnicux que de plus vieilles
&
qu'ellcs don–
ncnt de pl us belles bottes ) : vous préparerez done
votre terre en y faifant de bonnes tranchécs
a
l'ex–
n émité deíque\les vous entererez une bonne 'quantité
d e fumier confornmé, de maniere qu'il foit recouvert
au moi ns de lix ¡'.muces de terre
:
applanifTez en fuite
foigneufement votre
terrei n ,
&
órez-en tomes
les
grofTes pierres : cette opération doit fe fa ire
peu de
r::ms avant le moment de planter les
nfpergts;
au reíle
ce qui doi r vous diriger , c'eíl:
la
narure du fol
&
la
faifon ; car li votre fol
efl:
fec,
&
la faifon précoce,
vous pou11ez planter ven la fin de mars ; mais dans
une terre fort humide , il vaut mieux dilférer
a
la
mi-avril , qui eft 3-peu -pres le tems que les
afpergts
commencent
a
pourr~r.
Bien des gens confeillent de
les planter
a
la Sdin t M ichel ,
111ai~
m.onexpérience
m'a con vaincu du mauvais fucces de cene méthode :
j'ai fu ivi ce
~onfeil
pendant dcux années de fuite ,
&
~ant
ven u au prinrems
a
examiner mes
nfptrgts,
je
trouvai que la plupart avoient les racincs chancies ,
&
je vis c;ue fur cinq s'il en réuffi(foit une ,
elle
étoit li
foibk , qu'elle ne valoit pas la peine d'etre
confervée.
La faifon de planter étant venue , vous enleverez
vos racincs avec une petite fourche étroite,
&
apres
en avoire fecoué la terre, vous les féparercz les unes
des au tres , obíervant de mettrc leurs tétes de niveau
pou r les planter plus aifémen t: voici comme il fam
s'y prendre.
Votre terrein une fois nivellé, vous commencerez
p ar un des cótés, vous tiraez proprement une ligne
d~ns
toute la longueur de la piece , dans cette dire–
l bon vous creufcrez une rranchée d'environ !ix pouces
de profondeur , de maniere cependant
a
ne pas rerour–
ner. le
umier que vous y avez placé. Plamez-y vos
racmes, que vous aurez foin d'érendre -avec les doigrs ,
&
de drdJer
co~rre
le dos de la rranchée, afin que
les bourgeons u1venr cctte direétion ;
il faudra aulli
faire eo force qu' lks fe 1rouvent au moins deux pou–
ces a_u-dcJJous de la furface de la terre'
&
a
un pied
d e d1ltance ks unes d s a
tr
~:
cela fa it
ous com-
'
-
ASP
b lerez la
tranch ~
avec un rateau
&
vous ap lanirei
bien. C tte opéation mainriendra
les
raci nc
d ns
leur policion drore: vous tirerez enfuitc en
!~conde
ligne
a
un pied de la premicre : vous
y
pr~uquer
f;
une tranchée de la maniere ci-deffus, 0\1
voU> plan–
tcrez comme il ..ient d'étre dit: vous gardercz
le
mémc
intervalle d'un rana
a
l'autre ' oblt:rvant
feulement
entre tous les
q1atr~
rangs de laiilcr une dilbncc de
dcux pieds
&
(emi pour une alié<! , alin de
ouvoir
commodémenr touper les
nfpergu.
D -'s que les couches
fonr plantées
&
bien appla.
ties , rien n'empeche d'y femer qudques oignons qui
~e
fe ront point de mal aux
afperges:
il fom fouler les
lemences aux pieds
&
rateler bien uniment.
Q.uelques-uns plantent les fcmences
d'nfptrges
dans
l'endroit ou les racines doivent reíl:er; certe méthodc
cf\: fort bon ne, !i on
y
apporte toute l'attention né–
celfai re : on s' y prend ainf1 : les
rr.inchées
fai res
&
bien fomées, on les comble
&
on applanit
le
ter–
rein ; on tire enfuire une ligne clans la longueu r de
la couche, de
la meme maniere qui a été inJiquéc
pour la tranfplantation du
jeune plant: on
y
f.iit
avec la houe,
il
un pied de diíl:ance
les uns des au–
tres , des trous dans chacu n defquels on met deux
feme nces , ali cas que l'u ne des
deux périlfo : ces
trous ne doivent pas avoir plus d'un demi-pouce de
profondeur: puis on couvre les femences en jctt;1nt de
la rerre par-de!Tus. Cela fait, on tire une autre hgne
a
un p ied de di!hnce de la prem icrc pour une fccondo
rangée ,
&
aprcs en avoir fait quatre ain!i di!hntc
d'un pied , on laiffe un inrervalle pour une allée, !i
on vcut lailfer les
afperges
fu r place ; mais
li
on
fe
propoíe de les tr'anfplanter dans des couches chaudes ,
on peut mettre íix
rangées en chaque couche , élo1-
gnées de neuf pouccs íeulement le unes des aur rcs :
ce femis doit fe faire des la mi fév ricr, parce qu.: les
graines refieot long-tenu
en tare avant de gcr:ner ;
mais !i on a envie d'y femer des oignons , on peut
attendre quinze
jours ou rrois
íemaines plus tard ,
pourvu qu'on ne remue pas la terre au point de rrou–
b ler les femences
d'afperges
en
ratelant
la grainc
d'oignons.
Comme ·)es racines
d'afperges
p:iurrent toüjours quan–
tité de longues libres qui pénerrent avant daos la terrc ,
de meme quand on feme
les graines dans l'endroit ou
elles doivent rcíl:.:r, ces
racines ne cou rront pas le
rifque d'etre carrées ou endommagées , comme cclles
q ui doivent erre tranfplantéts : c'eíl: pourquoi elles
s'enracineront davantaae , feront plus de progrcs , les
fib res
s'étendront lat¿ralemenr; ce qui maintiendra
L1
couronne de la racine d ans la perpendiculaire , au lieu
que quand on les rran f¡ilantc , les racines fe couchcnt
contre Ja paroi de la tranchée.
.
D es que
vos afperges
font levées,
&
que les feu1 l–
ks lemi nales des oiaoons comrnenccnt
a
paroitre.( ce
qui doit arriver un
~oís
ou íix IC:maines apres qu'ils
auron t été femés) , il faut avec unt: p:tite houe en –
lever toutes
les m:iuvaifes hcrbes
&
écla ircir les
OÍ·
gnons ; mais cette opération demande la plus
gra~de
attention , il faut un tems fec , afin que les mauva1fcs
herbes p ériffent aulli-tót qu'elles font
coupées ,
&
on prendra garde de blerrcr les jeunes poulfrs
d'afptr–
ge
&
de coupcr les oignons qui en font voi!ins. Ce.etc
manceuvre doít fe répétcr rrois fois:
li
elle
~íl:
b1c_n
faite
&
que la faifo n ne foi c poinr trop hum1d: , 11
ne doit pl us reparoirre de mauvaifes herbcs
jufqu'a~
momeot ou
l'on arrache les oignons , ce qui fe: fa1t
ord inairement au mois d'aout , ce momen r fe
recon–
noit quand kurs riges commencent
a
to?1be~
&
a
fl étrír.
Auffi- tót que les oignons font enleves,
11 .
faut bien
nettoyer
le
terrein des mau ·aifrs herbes , 11 n'en
rc:–
viendra point j ufqu'au moment que vous rcndrez .Je
la rcrre
a
vos
coucbes, ce qui doit fe faire en oél:obrc,
tems ou les t1g es commenccnt
a
féchcr; car
li
rnus
les coupez,
tar.dis qu'dles
font encorc vert:s , 1
racines
ou!J"eront de nouveaux b urgeons ,
·
\•Os