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A S
'r
gnons des travaux de Strahlenl:¡erg ou ayant des
pa.
piers
&
relations recueillies apres
la publication de
Ja
dite cacte, en donnerent une nouvellc ,
a
Jeur avis
corrigée, en 1726 , apres la mort de Pierre le Grand ;
elle fut aulli inférée daas le
lome
f/JIJ,
du
Rerneil des
'VOyages
t11J
11ord,
&
meme en
y
ajoutant
une
carte
donnée par ordre du czar: nous en remarquerons ici
feulemeat les principaux changemens
&
les différen–
ces elfentielles.
L'ile des Eidirgani
&
le cap Schalaginskoi y ont
difparu ; la cote allane vers l'dl: , déclinant un peu
vers le fud, fin ir par le grand cap qui prend fon com–
mencement a l'eft du Kolyma , mais qu i bien loin de
monter .vers le nord , participe auffi
a
cette déclinai–
fon
&
finir a 60 dégrés de latitude. Tome
fa
plus
grande largeur occupe
l'efpace jufqu'au cercle polai–
re , habirée , eíl:-il dit, par les Tzchuktschi ,
&
les
T zchalatski,
&
finit
a
185 dl-grés de longitude;
l'ilc des Puchrchrtski au fud-efl:, d'autres iles . entre–
deux, entre le
59
&
60 dégrls : Kamtchaskoi
a
49
d égrés
&
demi , la riviere Karaga fe jettant dans une
baie au nord du Kamtfchat, l'ile de Karaga ,
fans
nom ,
a
l'oppofite de la baie.
H erman Moll, dans
fa
carie du monde de
17 19,
marque le Lena, fans nom,
a
fon eíl:, le cap le plus,
mais peu avancé, apres cela l'Aldan, l'Ondigirka , Je
Kolyma ,
le tour fur une cote tirant droit
a
l'eíl: , qui
,tin it par un cap peu avancé
&
indécermioé fous le
nom de
Swa:loi-Nofs
ou
cap Saint;
le tout enviran
a
73
dégrés
&
demi de lati cude,
&
ce cap
a moins de
r
50
dégrés de longitude au fud,
&
to\!t pres du cap
il marque
.!111aduskoi.
On fait1q ue le célebre
M.
G uillaume de
l'Ifle
a
omis encore, en
1 7 ~ 4,
toutes
ces
cotes ,
rivieres,
caps
&
pays quelconques ; tracant la cote depuis
le
L ena entiéremenc
fud-~ft,
jufqu'a celle de
l'
Afie au–
delfous de l'Amur , marquant feulement Kamcfatka ,
comme une ville
&
cap au
65º
dégré de latitude
&
155 de longitude.
Si nous voulions entreprende de faire
une
récen–
fion des cartes nouvelles, ce feroit un ouvrage aulli
pénible qu'inutile ; on
fe copie , on croit avoir fait
merveille en étend ant fi fort l'Afie , en continuant
a
fuppofer ce cap Schalaginski fans préjudice du Serd–
zekamen ou on place meme
trois caps différens ,
toujo urs avec quelq ues différences; les uns dirigent le
cap T abin droi t vers le nord ,
&
c'eft le plus grand
nombre ; d'autres au nord-eíl: : il y en a qui fixent
l'cmbouchure de l'A nadyr
5
dégrés plus ou moins au
fud
du Serdzekamen. Si je pouvois adopter l'ex iíl:en–
ce du cap Tabin,
&
l'étendue
fi
extraordinaire de
!'A fie,
jt
préférerois la cartc de
M.
Muller.
a
tomes
les autres ;' peut. étre par contre s' il
l'ofoit,
il ne
s'éloigneroit guere de mon fyíl:eme.
L a plus nouvelle carte que je c.onnoilfe de ces
palfages , eíl: celle que M. Addong a joint
a
fo n
o uvrag e
allemand
tres-intérelfant ,
intitulé
Hifloire
des 11avigations
&
tmtatives faites par diverfes 11atiom
pour découvrir la route du nord-cft ver.1
le Japon
,
&c.,
17 68 ,
in-4
º.
elle repréfente l'hémifphere boréal,
&
l'aureur
y
renchérit beaucoup fur tous les autres par
rappor.t aux caps , qu'i l mul tiplie
a
proportion des
d ivers• noms qu'il a pu trouver dans les relations.
A e nviroo 192 dégrés de longitude
&
72 de lacitude ,
il place le cap Schulaginskoi de la largeil.r de
3
d~grés
&
plus
a
fon extrém1cé meme' droit vers le nord en–
tre le
65
&
le 07-dégrés de1atitude; le Serdzekamen,
fous
le
nom
de
<ffch11kotskoi-Nofs
en double cap,
l'extrémité de
2
dégrés ( ou
4o
lieues ) abfolus de lar.
ge,
a
200
dégrés plus au fud , a
I
90 dégrés de lon–
gitude; il marque .Serdzekamen , q uoiq ue
tomes les
canes nou velles donnent ce nom
a
la partie feptentrio–
nale du ·double cap ;•
&
feulement alors il p lace l'em–
bouchure de I'Anadyr
a
180 dégrés de Jongirnde
&
60 de latitude: c'eíl: ce qu'il
y
a de plus au fud ,
conformémcnt aux cartes nouvelles, exccpté que l'ile
AS I
d'Amur cíl: repréfentée a plus de trois. dégrés de !'cm;
bouchure , longue de
4
dégrés
&
demi abfolus, ou
90 licues ,
&
fo n extrémité auíl:rale' de meme que
le cap L opatka
a
49
dégrés ; il n'y pas une feulc des
iles Kuriles au fud du Lopatka ; les premieres
fon t
marquées au
2
&
3 dégré
a
l'ouíl: ,
&
ainfi du rc–
fte ; auffi le delfein, la grav ure l'imprellion
& ,
le pa–
pier , répondent
tres-bien
a
l'exaél:itude de la carta
meme.
J'avois déja propofé quelques doutes fur l'exiíl:encc
de ce cap Tabin dans mes
Mémoires
&
obfervation
géo.
graphiques,
imprimées a L aufanne en 1765 , je n'ofai
pourtant pas l'omettre dans ma carte , crainte de cho.
quer la prévention fi enracinée; je lui ai dol'lc donné
une place fous- le nom de cap Schataginskoi, mémc
avec la grande ile
a
fon eíl:, quaique je fulfe con–
vaincu qu'elle n'exiíl:oit pas; je redonne aujourd'hui
la meme carte réd uite avec quelque petit changement
(
f/
oyez la earte nº.
II,
dans ce Suppl.
) :
mais je ne puis
m'cmpecher d'y joindre l'efq uilfc d'une autre carte con.
forme
a
mes véritables idécs
(
f/
oyez la carie nº .
III. )
;
je vais la détailler
&
l'appuyer fur les relations
rap~
p ortées ci -delfos.
Il
y a des faits que je crois ne pouvoºr etre niési
1
º .
~e
la pofition de ce cap Tabin doit fon origi–
ne
a
l'envie qu'on avoit de placer celui de Pline;
nous en avons parlé ci-delfus,
&
ce motif ayant fub.
fi fté jufqu'a préfcnt' ou du moins
l'idée d'un
finis
terr;$,
vers le nord-eíl:, on l'a confervée,
&
il falloit
trouver un cap.
.
2
°.
Que le plus grand , celui qui s'étend le plus
en mer, le plus formidable , felon, tomes les rela–
tions, eíl: le double cap , nommé
¡¡
préfent
Serdzka–
mm
,
au nord de l'J.\nadyr.
.
3° .
~e
ce cap
&
les contrées voifines font le
vé.
ritab le pays des Tchouktfchi
&
T chalaski, qui s'é.
tendcnt depuis les Koriaques pl us au
fue!,
jufqu'au
nord ,
&
habitent les bords de la mer du nord
&
de l'eíl: , depuis le Kolyma, ayant les lnkagres
a
leur
oueft.
·
4
º .
~e
les lles vers l'Amérique , petites
&
gran.
des , avec la p;irtie du continent oppofé, font toutes
a
l'eíl: de ce Serdzekamen,
&
que l'on n'en connoit
point de plus au nord.
5•.
Que vers le nord , les cotes de
I'
Afie rentrent
vers l'occident,
&
puifqu'on n'a plus de veíl:iges de
celles du coté oppofé, celles-ci doivent tourner vers
lenmd~~
.
J e dis done que tout ceci
eíl:
prouvé par les re–
lations les plus authentiques
&
ne peut étre fujet
a
aucun dome; la-dclfus nous pouvons mieux exami–
ner les fens de comes ces relations ci-delfus rappor–
tées ,
&
les conféquences q u'on en doit
naturelle~
mene tirer.
1
º .
N
ous venos d'en parler.
2
°.
Ceci en
eíl:.
une fu.ice.
3º .
Ce fair ne fera pas nié; j'en concl us feulement
encore, que ce que ces gens ont découvert chaque
année pao
a
pas' cotoyant toújours depuis
i
636 , con–
nu par conféquent dans l'efpace de 100 ans avant
qu'on encrep rit les dernieres découvertes, doit p réva·
loir, s'il y a de la différence.
1
4º .
Voila un fait frappa nt : ces gens curie11x , paf·
fionnés pour les découvertes, s'informant de
to
lit, en ·
P,articulier de tout ce qui eíl:
a
l'eíl: du Kolyma, ap·
prennent qu'il y a une riviere nommée
Pogitscha ,
&
apres de nouvelles recherches, que c'elt
l'/J11adyr ,
fe.
Ion
les nouvelles cartes fi éloigné ,
&
pas un mot de
ce prétendu cap Schalaginskoi ou Tabin , qui, felon ,
les idées erronnées , devoit les empec her de poulfer
vers l'Anadyr. Un empechement fi grand ,
fi
voifin
?
n'eíl: pas connu meme des habitans de ce pays ,. qm
ne pou voient en inftruire Ignatiew en 1646; cect
d~
tres-frappant, mais ce n'eíl; ríen
c1.1
compara1fon de
l'autre fai t.
Il
avan~a
vers l'.eíl:, non quatre jours, cela feroit