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A
R S
n'a
jamais
écé
rétabl ie.
Il
y
avoic un bourg
de:
ce
nom
dans la
P ale~i ne.
(C.
A.)
ARs ACE, (
Hift. de l'empire des Parthcs. )
fondareur
de l'empire des Parches, defcendoi c_des
.ª~c iens.
rois
cie
Perf~
&
mal ar¿ la nobleffo de Ion origine,
il
v1-
v oi t confo ndu
da~s
la foule des courcifans des gou–
verneurs des rois de Syrie. Agathocles
a
qui Antio–
chus le die u avoit co11fié le gou vernement de la Per·
fe , brula d'une paffion criminelle
&
~ruta
le pou r
Tiridate,
frere
d'Arface ;
ce fatrape eílréné n'ayant
'Jlll
réuffi r
a
le féduire par l'écla t de
fes prorne11es ,
voulut ernployer
la vio!ence. Les deux freres
a
qu i
l'injure étoit comnrn ne, s'armercn t contre leur infa–
me
corrupteu r qu'i ls poignarderent.
Arfacc
redoutant
.les
vengeances d'Antioc bus le dieu , don t Agatho-
cles étoit le favori,
fe
retira dans la Parth ie , ot1
il
fe
rendi r in dépendant ; apres en avoir cha!fé k s Ma–
cédon iens. To us les pcuplcs charmés de ·rentrer fous
l 'obt i!fance de leurs anciens maítres , favoriferen t fa
rebell ion,
[¡
l'on peuc ainfi qualifier une
révolution
qui rérablit un prince dans l'héri tage de fes per.cs. Le
rni de Syrie n'er. trep rit point de le dépoui ller d'u
'tat
dom le cceur des fujets
d'Arface
lui a!furoienc
1::
pof–
íeílion. Ce fot ain(i que fe forma le royaume des P.i r·
t hes que quelques. uns confonden t mal-a- propos avec
celui des Perfes ; il comprenoi t cen e région célebre
de l' Afie , qui a la
Médi~
a l'occident, la Perfe au
. midi , la Baétriane
a
l'orient, la Margianc
&
l'Hir–
canie au fep tentrion. H écatompi le ain!i nommée
a
cau–
fe
de frs ce nt portes , en étoic la capirale : c'eíl: au–
jourd'lrni Hífpa han. Cet empire a fob fü1:é pendant pres
de cinq cens ans foL1s vi ngt-fept rois connus fous le
n om de roisArfacides , dontl'hiíl:oi re efl: p refque tombée
dans l'ou bli ; il n'en reíl:e que quelques fragmens épars
dans ks annales des peuples q ui ont eu des démelés
ou des intérets
a
difcuter avec eux. Anaban en fu t le
dernier roi. Artaxerxes ou Artaxate , foldat de fortune ,
lui óta
le
tróne
&
la vie l'an
223
de J'ere vulgaire.
ARSACE
II ,
fils
&
fu cce!feur du fondateur dt: l'em–
-pire des Parthes
fot un prince véritablemen t grand
&
magnanime. Maítre de la Parth ie
&
de l'Hirca–
n ie , il joignit aux états dont il avoit hérité de fo n
pcre , plu fie urs prov inces voifi11es. Antioch us le grand
all armé de
fa
pu i!fance , enrre prit de la dttrui re avant
o u'elle fUt aftermie ; il marc ha contre lui avec tout
l:apparei l de fes
forces.
Arface
fe flatta que
les dé–
ferts qui fervoient de barr ieres
a
fe s états , feroient
Je
tombeau des Syriens qui n'y trouvi:roient aucu ne
fo b!iíl:anéc ; mais voyan t que ces obíl:acles ne les ar–
.reroicnc poiN dans leur ma rche , il ordonna d'empoi–
fon ner les foncaines
&
les puirs. L es exécuteurs de
fes
ordres foren r mis en foite par Antiochus qui
t ra–
verfa
f~ns
périls des cor.trées qui refufoient tou t au x
befoins de l'homme.
Il
fe
préfente. devane H écatompi–
l e
qu i lui ouvre fes portes.
Atface
avoit quieté la Par–
t hie pour fe retirer da ns l'Hll'canie défendue par des
montagnes efcarpées , qu i ne pouvoie11 t erre franchies
p ar une armée. Antiochus applanit cet obíl:acle en
p artageant fon armée en différens corps qui
fe
réuni –
.rent
a
la defcente des montagnes.
A1face
qui s'étoic
·cru invi nc ibk par la nam re , fentit alors la néceffité
d'arréter un en nemi qui avoic triompbé des plus gran–
des difiicu lLés ; il fe met
a
la .téce de cent mi lle hom- ·
mes
de pied&
de vingc mille chevaux,
&
fe pré–
Scnre
eleva.neun ennemi épuifé par une marche lon–
gue
&
pénible. On alloit donner le fign al du com–
b_at , lorfque .Antioclrns adopta nt un fyftéme pacifique ,
a1ma mieux l'avoir pour allié que pour en nemi ;
&
apres leur réc'oncil ia tion, ils ma rcherent enfemble con–
tre Euthydeme qui avoit envahi la Baél:riane. Des qu'il
n'enc nen
a
craindre des rois de Syrie , il devint re–
doutable
aux
Barbares , dont
il réprima les brigan–
dages. Les dérails de fa vie ne nous fonc point con–
nus : il mourut l'an
2:2
avant !'ere vul crai re.
ARSACE
III ,
le troi!ieme de
fa
familÍ:: qui regna
for les P arthes, avoit tomes ks vertus qu'on exige
/
ARS
oe
l'homme ' privé ,
&
tous les
ralens qui font lef
grands rois. H eureux conquérant , il fit
le bonheur
des peuples fobjugués. Sa domin ation s'écendit depuis
le monc Caucafe jufq u'a l'E uphrate ; il vainqu it Dé-
1\iérrius Nicator, roi de Syrie;
&
quoiqu'il cut
a
s'ea
plai ndre , il adoucit les ennuis de fa captivité en lui
faifant rendre les memes honne11rs qu'on rend aux rois.
M ais ce prince dégradé fe fentic humilié de recevoir,
a
titre de graces , dts honneurs dus
a
fa
naiffan cc;
&
quoiq u'il eút époule Rodogl.Jne , fceur
d'Arface ,
done il avoit des enfa ns , il prit la fuite pour
fe
re–
tirer daps fes états; mais
¡¡
fot arreté fur le territoire
de Babylone ,
&
envoyé
dans
l'Hircanie comme
daos une terre d:exiJ,
Oll
on Jui procura toUS les plai–
füs,
excep té cclui de commander. Un traitement auffi
doux étoit infpiré par la politique.
Arface
qui depuis
long- tems ambitionnoic la conquete de Syrie , vouloit
fe fervir de Dfmét rius pour faire la guerra
a
Antio–
chus le pieux qu i , depuis la détention de fo n frere ,
avoit profité de fon malheur pour monter fur le tro–
ne. Ce projet formé par
Arface
fot exécmé par Phraate ,
fon fucce!feur. Ce prince heureux
a
combame
&
a
gou.
verner,
fut
le législatet: r de
fa
nation qui, avanc lui ,
ne connoi!foit point le frei n des loix.
11
emprunta des
peuples vaincus les iníl:itutions qui lui parurent les plus
utiles pour adoucir les mceurs dures
&
fauvages de
fes
fujets. On voit encore paro!tre dans l'hiíl:oire un
quatricme
Arface
qui edvoya des amba!fadeurs
a
Syl–
la pom · fai re all iance avec les Romains.
~10ique
frs
fuccefi'eurs
eu!f~nc
de noms diftinél:ifs , on leu r donne
a
tous indiíl:inétement celui
d'Arfaée.
(
'I- N
)
ARSACIS
P
.llLUS ,
(
Géogr. )
nom d'un lac ou ma–
rais que le T igre traverfe dans fon cours. On croit que
c'e!l: le meme que
le lac d' Arethufe. (
C.
A. )
§
ARSENIC,
(
l-Ii.ft.11a1.
Métal. Chym. Méd.
&
Arts.)
L'arfenic
eft une concrétion minérale volatile au
fo u,
pe–
fante, tres-cáu!liq ue
&
pénérrante , qui fe trouve fouvén t
&
trop fouven t dans les mines métalliques, fo us une ap–
parence plus ou moins métallique
&
fou s des formes
fort différentes. Sperling , dans fa ditfercacion
de
mfmi–
co,
fai t voi r que touc
orfe11ic
participe différemment aux:
fou fres, anx·fels
&
aux mécaux. Cette mi néralifation com–
pofée eíl: ou opaque .ou tranfparente , d'u ne couleur qucl–
q uefois noire ou bru ne, quelquefoi s grife ou blanchatre ;
fcrnven t teinte d'autres couleurs. Ses formes
&
fes com–
binaifons font fi diverfes, que cette diverfité a donné lieu
a
bcaucoup de confofion ,
&
la naiflance
a
une multitu–
de de noms , par lefquels on a défigné ce minéral.
Le–
mery confond la cadmie avec
l'arfenic ,
&
Savary l'a
fu ivi en cela. T achons de mettre pl us de netteté dans
la defcription des
arfenics
naturels ou foffiles,
&
enfui te
nous conlidérerons ce que la Chymie no us apprend fur
cette fubíl:ance narurellc
&
fu r
l'nrfenic
faél:ice.
L inné range
I'
arfenic
foffile dans la
el
alfe des pierres
compofées
&
dans ,l'ordre des fou fres. P ulfqu'il eíl:
fofible ,
&
qu'il
fe
fon d aifément avec les matieres
gra!fés ,
&
qu'i l s'en fo rme un régule fous une fo rme
mérallique , il cu t été
bi~n
plus naturel de le placer
dar.s l'ordre des fubíl:ances minérales qu'il nomme
mtr–
curiel!es ,
ce me femble
allá
impropremenr. Quoi qu'il
en foi t, il donne le nom de fou fre aux corps qui
fu.
mene dans le fcu ,
&
qu i répandent de l'odeur.
.llr–
fa¡¡icum ,
di t-il,
fumo odore alliaceo , colore albo , Japore
d1dci.
Voici comment il a diíl:i11gué
&
décrit les diver–
fr:s forces
d'nrfenics
naturels ou foffi les.
I.
Arft11ic
anguleux ou .cubique :
teffula oflai:ilm
i
tejfera arftnicalis
,
en fuédo1s ,
berg-tterni11g
lI.
Arftnic
ro uge hérilíe :
r11brnm
,
acerof11m rigid11111:
cobolt11m rnbrnm;
en fuédois
kobolt-bloma.
lll.
Arfenic
amorphe , obfcur par la calcinatiop :
m11orph11m
,
ca!cinatiom oófcurnm
;
en allemand ,
mifpic–
lul ;
en fuédoi s ,
vatukies.
I V.
Arftnic
amorphe , bleu par la calcin ation,
omor.–
pbum, calciuatioile cteruleum :
en allemand ,
fa.f!er
,
en
fu édois ,
Ja:rg-kobolt .
C'dl:
le cobolt proprement dit.
11
s'en
fau ~ b~aus_~up qu~ t~ures !e~ m11_1~r!llifacion~