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474

AR

A

• fopotamie, font la rnerne vi lle.

V1Jye:r,

la

Glqgr.¡acr~é

dr:

Saníon.

Lellre¡

fur

t'

Jl,nc)'dopédie.

ARl\B, (

Géogr. )

perite ville d'A!ie .dans l'Arabie

déferte, au pays de Nag id ou Nedfched. C'efl: une

des plus anciennes de cene contrée

1

&

pellt-etre de

l'Alie.

(C.

A.)

.

ARAB"AN, (

Géogr.)

p(:tite ville d'A!ie, fur le fleu–

ve Khabur, dans le Diarbekir, au

go\lvern~¡nent

Tu re

d'U rfl! ou Raca. C'eíl: une de ces villes ol) les ptuples.

vaaabonds de

~es

contrées

1

tels que les Kiun:jes, les

T~rcomans

&

les Arabes féjoyrnrnt tQUr ·

a

tour ,

&

qu'ils abandonnent tous les ¡¡ns pour aller arréter les

caravao~s ,

ou vendre leurs fervices au premier bacha

qui veut les prendre

a

fa

folde.

( C.

A.

J

ARABAT, (

Géogr.)

peti¡e ville maritime d'Euro.

pe, dans la Tartarie-Cri¡née, fur la partie orientale,

au fod de Bacha-Serai. Elle fut

em-por~ée

d'¡¡fTaut cq

1

77

!

par les Ru(fes, fous la i;onduite d\l prince

Tf~hi­

b alo(f,

i,a plíipart des

troupes qui la

défendoien~

furent

pafTé~s

au fil de l'épét:,

&

k

reíle fur prifon–

nier de gqerre. Cette ville, ain!i que toute la Crimée,

eft foumife maintenant

a

¡'impértitrice pe Ru!fie.

[..ong.

54·

{at.- 45.

( C.

A. }--

.

·

ARABES (

{-/ifloir~

4es

).

Les Arabes enivrés pe la

noble-!fe de leur antiqutlé

&

de kur defcendance des

patriarches,

réf~rvcnt

route lci,ir cíl:ime pour eux-me–

mes ,

&

tOLlt

leur mépris pour le reíl:e des nations.

JI

~n:

bien difficile de qéchirer

le voile qui couvr'<

leur ori¡?;ine, tous les monumens niíl:oriques font mu–

t ilés ou détruits ,

&

l'on oe peLlt s'appuyer que fur

des traditions qui ont cqnfervé

quelqtJes yéri¡és

&

beaucoup des m.en.fonges.

o~

afTure fans preuve que

l'A rabie: · d~~ l~s

ttrnps les plus voirins pu tléluge,

fut peup\él! par trois familles diffé rentes ;

la poflérité

(le Cham s'étaq lit fur les b.ords de l' E upb rate

&

du

golfe Arabique.

.[_,'iptér.ieur 9,e

la partie méridiona–

le

fot occupé par les fils de

jo c~ran

, don t l'4iné don–

fon nom

a

~o

ute la prelq u'ile : fr s defcenqa ns

fu.

rene regardés comme

Ar

abes

naturels, au lieu que la

p o(térité de Cb :¡im,

~

les

llmae\ites qui

former~nt

~es

érabl i(femens dans l'Aral;Jie Pétrée, q uelq ue temps

:¡¡pres , furent toíijours dérignés par le nom de

Moji-

~ A_rabe~

0L1 óe

/vfac-/lrabes

~

ce qui marq uoit leur ori–

grne etrangere.

' La po(téri¡é d'Ifmael devenue la plus nombreufe,

~

par ronffquent la plus pui!fanre, réunit fes torces

po~1r

env ahir tout le domaine de l'Arabie, les deux

¡¡uttes peuples furent exterminés par elle : ce ma!facre

fot accompagné de pea\)coup de prodiges fan.s preu–

vi:s.

~oiqu'oq

ne pui(fe

fe diffinrnler k s arrocités

fnormes de ces fiecles dont on n'exal re ord inairement

l'innocence que pour mieu·x faire la cenfqre dq nó–

tre, eP.--il

a

préfuma qu'i\ y ait eu une gén¿ratioq

¡¡lfez féroce, pour (e réíoudre

a

exrerm iner deux p u–

ples dont elle

vot~loi t

envahir les po!feffi.ons

?

C'étoit

élans un tems ou la rerre manq uoi t de cqlti y.Heur&

~

d'babitans ; ou l'on pom•oit étend re fes do.maines

llll'.tant que fes defirs ; ou le fuperflu gmnoir

~

cené

du nécdfaire: il eft done plus natmel de croi re q ue

les trois nations fe r ontqndi renr ,

&

qu'aífojetties par

J-a

nature du fo!

&

d u climat

a

un meme genre de

vie

&

aux mim<;s u\agc;s , <;lles former.ent "(;ntr'elles

~es

¡¡lliances qui, par la fucceffi on des temps , firt:ni;

d tlparoim: les diftip étions qui dé!ignuient la· diffüren–

ce de leur origine. M ais

ce~te

fa\:on d<; concevoir eíl:

trap !imple ,

&

les

/Írabe~

{latrés di;: de(cendre tous

el'

Abra\l•m,

ai m~nt

mieux c;alomnier leurs ancétres

&

les rcpréfonter comme des conquérans barbares , .q ue

d'avou~~

que le fang ifrn aelite a éré

al ~éré

par le .me–

lange. tmpu r du

íang étranger ;

&

en effc t

toures

ks tribus fe glorifient d'avoir également Abraham

pou~

aureur.

-

. Ce peu ple , comme tous ceux de l'oríent, étoit pa r–

tagé en di fférentes tribus , done chacune

avoi~

fon chef,

frs ufages

&

fes rites facrés qu i Iui étotent parricu –

l iers : quoique cbaq ut: famille formar une efpece c;l'em.-

'

ARA

pire dcimefl:ique abfolument indépendant; · quoiqu'éloi–

~nés

les unes des autres , fans re)arions d'inréréts

&

d'amitié, elles avoient confávé certains traits qui faj.

foient reconnoitre que c'éwir amant · de rarneaux for.

tis de la méme

~ige

;

toutes avoient le meme amoµr

de l'indépendance,

&

libres dans leurs déferts , elles

ph¡igr¡oient les nations all<:rvies

a

des maitrei : cet amour

de la liberté qui ¡:íl:

la paíljon des ames nobks

&

gé.

néreufes, étoit un fan atilme nacional qui leur faifant

méprifer le

r~íl:e

des hommes ,

I~

empecboit de par.

ticiper au déíordre

&

aux crimes dont le poífon a in.

feété la fource des mrems publiques.

·

, Les

Arabes

grands

&

bien fa1ts e11tretiennent leur

vigun1r par des exercices pénibles, par une yie aéti–

ve qui les endurcit au trav¡¡il

&

aux fatigues. La fru–

galité qui )eur eíl: infpirée par la !lérilité du climat,

femble en

~ux

une vertu naturelle: l'eau eft µn breu–

yage qu'ils préferent

a

{Outes les )iqueurs aromatifées

qui éneryent les forces ,

&

qui íufpendent l'e¡cercicc

i;le

la r<iifon; uniquement occµpés des moyem de fub–

f¡fter

'&

du plai!ir de fe réproduire ; ils n'éprouvent

jaq1aiS les jnql1iétudes de J'ambition,

ni

les tourmens

de

l'~nnui;

ils ne connoilfent point cet dfaim de

tníl·

Jadies qui affiige les peuples abrutis par l'intempér¡in–

ce; ils n'ont d'aurre-lir que l<i moµfTe

&

le

gazon,

ni

d'autre oreiller q u' une pierre ,

~

jamais leur fom–

meil n'eíl:

~roublé

par le tumulte des pafijons rébelles.

Ce genre de vie les conduit f<1ns jnfirmités

a

une lon–

gue vieilld fe;

&

quand il fauf payer

le

dernier tri–

but impofé

a

l'humanité ,

ils femblent p lutót ce!fer

d'erre que mourir; ils

on~

des

verr~l>

&

des vices qui

tic:nnent de l'influence de lc:ur climat :

telle eíl: cene

g ravité

rnéla~colique

qui

l~s

rend in fen!ibles

a

lOut

ce

qui affeéte

le

_plus délicie4lement les autres h ommes.

Cette indifférence déqligneufe eíl: une fu ite néetlfaire

de

l~

folitude ou ils funt confinés ;

&

viv¡¡ ns po1,1f

eu x-memes, ils font biemót fans fenfibil ité pour les

:¡¡utres. On les taxe de s'abandonner ave

r.

trop de fa .

cilité aux fecoufTes d'u ne humeur chagrine, qui eft

entretenue par leur tempfra1n eqt fec

&

bilieux ,

&

qui les ' dépouille de rouces· les qualités qui

formen~

l'homme facial ; de-la nait encare cet org uei l inful.

tant qui

fe

co11temple foi - Q)emc:,

&

qu i 1;raint d'a.

b aifTer

fes yeux fur

les autres. Ces vices fans étrc

iQhérens au caraél:ere,

fe contraél:ent néce!fai rement

d ans la vie fo li¡aire ou l'on peut confervc:r la fol idi,

te de

l'amitié , fa ns en avoir

le> dehors afft:étúeux.

~n

genéral , ce n_'eft point dans

le

!ilence

des dé–

ferts qu'il

faut

alkr chcrc her ces hommes compatif.

fans , plcins d'indulgence p ur les foibleffes de \eurs

(emblables ,

.&

réferv~nt

tome leur íévértté pour e ux–

memes ; c'eíl: plutót dans la retraite que l'amour.

propre, pour confoler

le mifantrope va lui exagé–

rer 'fon mérite

~

les imperfeétions qes

~utres.

¡1

dt

µn reproche plus graye qu'on fait aux

Artibes,

&

dont il efl: diffici le

qe

les j uíl:ifier, c'eíl; un fond dQ

~ruauté

qui leur

fai~

répandre (ans fru its

&

fans re–

mords le fan g qumain. [,eu.rs propres hifloriens

nou~

ont traofmis des atrocités qui dépofent que ce pcu–

ple féroce

fe

propofoit moin.s de conquérir le monde,

que de

le

détruire ; mais comme ils · qnt des venus

qui femblent incompatib,les avec leurs vices , déva.–

\oppons les ref\orts qui produiíeot des

effe~

fi oppo–

fés. Pour j uger une narioo. il faut partir d'apres le

p rincipe qui la fa it agi r.

U

fe \l l préj ug¿ d'éducation

fu ffit pour Ja·

~endre

vertueufe ou féroce. Les

/Írnbu

defcendus d'Ifmael

reg~rdoient

le

domai ne el.e la terre

comme leur hérirage ; leur patriarche chalfé de la mai–

fon paterndle eu t pour parrage les plaines

&

les dé–

ferts , fes defcen dans qu i

le

repréfenrent s'arrogent le

meme p rivik ge : ainfi l'enlevement d'unc caravanne

n'efl poin t un larcin q ui pu tfTe exciter leurs remords ;

ils le regardent co¡nme la récompenfe de

lcur coura–

ge,

&

con.me

l¡¡ relliturion d'un bien ufurpé fu r eux ;

kurs erreurs fur le droit de la g uerre les on t encorc

précifitcs cjans un déluge de crimes. L a p lup arr de\