A 'B
1
demanda pour iemme; elle re\:ut cct honneur
:1v~c
reconnoiffance,
&
ap.res que les jours du deuil de
fon mari furent paífés, elle fe rendit au carnp de
D avid,
&
l'epouía.
§
ABIME. ,
dll
abíme,
(
termc
de
Bl11fo11.
)
fe
clit
d'u·
ne
piece
ou
meuble
de l'écu '
d'une
nes-p~tite
pro–
porciaa. , par rapp.ort aux autres. On. fe fert a\1ffi du
terme
péri·
en
ta
merne
lig niJication.
. U11e picce
m
abíme,
ell:
ordi nalremel'lt au.
mi~ieu
éle trois autres pieces
a.u
meubles.,
&
efl:
nommée
1.a
derniere.
L a picce
e1lf
abíme
eft
quelquefois reuk.
Bourboll- Condé;
d'azur
a,
trois .fteu;:s de lis d'or, m
abíme un béiton de gueules
en bande.
Hourboa. d'Ii:u
~
Bourbon Penth ievre;
d'
azur(¡
trois.
flem·s de
lis. d'
or
,
art
báton
péri. en
barre
de gueules
.
Pelee de N arbonne en Languedoc.
Plein.
de
gueulet
qui eft de Pelet-Narbonne ; un écutTon
d'orgent au
chef de
Jable
qui eO: Melgueil; cet éc ulfon
en·
ab2'!1~.
( G.
D. L.
'f.
).
.
ABIMELECH,
( .HijJ. Socrée.
)
fot un
l)om com.–
mun
a
taus les rois de Gérare, ville de l'Ara0ie Pé–
trée , de méme qu'on déligna les
rois d'Egypte
pa~
celui de Pharaon. Celui do nt ii eft ici quefbion, con–
c¡:ut une paffion 'lliolente pou r Sara qui , quoiql1e en–
ceinte
&
agée de qu atre-v,ingt-dix ans , avoit encor.c
l a fleur
&
le coloris de fon printerns. Les Rah>bins
<¡ui j ugent de J.a nature primitive
d'ap~es
ce que !tui"
o ffre la nature épuifée, alforent que
fa
b~amé tou~
jours oouvelle fut un don furnaturd; mais il
efl:
inu–
tile de recourir au miracle,
pou~
ne ríen voir d'ex–
traordinai•e dans. cctte palfion , puifque la
nature
alors plus vigoureufe
~
pFolongeoit le cours de la vie
humaine jufqu'a cent trente ans. Ainfi, l'aie de q uatre-·
vingt-dix ans étoit ea. propórtioR. ce qu'eíl: aujour–
d'hui
l'age de quarante-c.inq ans. , otL l'on voit des
femmes privilégiées qui ont a!Tez de fraícheur pour.
infpirer une véritable paffion
~
d'ailleurs, l'expérien–
ce dépafe <¡ue ce oe font pas les plus l;ielles qui
fon~
n airre
le
plus cendre
&
le plus durable
auachemen~
11
eíl: des
traits
w.iinqucurs
&
indépeRdan~
de la beau–
té
&.
des outr.ages du tems, qui fixen r les Jilencháns
&
qui n'ont ríen a . redouter de l
'incoa.il:ance.
Voyez
.ABRAl';IAM,
dans
ce
Su
ppl ( T-N.
).ABJMIELECFI ,
(
Hifl.
Sacr.ie.)
roi de Gétare ,
fi.lsdU:
précédent, penfa au.lli
pr.endre pour fomme Rc
bec-ca,
déja mariée
a
lfaac' pl\.rce quc .celui-ci- difoit qu'elle
étoÍt
fa
fi:eur, dans la
CraÍa.teque fL,
Oll '
eflt foup•
~onné
q.u'ellc fti t fon
époufe,,on·
M
le tuát pom la
lui enl1=ver. Mais le
roi ayant .vu lfaac -t¡ui fe jouoio
avec Rebecca, foivar-t Je
langage de
l'EcritUFe,
fe
douta bien q¡¡'elle étoit
{a
femme ' le
fit
avouer
a
líaac,
&
otdonna
a
íi.:s fujets de la refpe&:r c:omrne
telle.
AIYIJ\llELECH ,
(
Hift.
Sacr.áé.)
fils
de
Gédeon
&
d'une concubine qu'il av
oit dans la ville ck Sichem,.
s'empara du gouvernemeat apres la more
de
fon pere,..
&
fe
lit
reconnofrre pour roi \ d'abord par les Sichi–
rnitcs qui lui doanerent foixante
&
dix fieles . d'ar–
gent', aVl!c _lefquels
il
leva des troupes.
ll
comrnenr,:á
par fignaler foa ufurpa¡joo par
1<1
mort de foixante
&
dix de fes freres : Jonatban.
Je
plus jetme, échappa
frul
a
ce
carnage. La fuite de fo n regne fut confé–
quente
a
ce commencement. Au bout de 'trois ans,
fes nouveaux
íujers. fe
révolrerent contre lui ,
&
Je
chafi'erent de leur ville.,
I1
'Y
rentra bientot
a
main ar–
mée, apres avoir vaincu
les
Sichimites qui lui liv re–
rent bataille, la fa:ccagea,
&
la. ruina
ele
tálle forte
qu'i~
fema du feL ot1. elle av:oit été. Apres cette expédition,,
.Abimelech
.marcha v.ers
la
ville de Thebes gui étoit en–
viron
a
trois lieues de Siehem,
&
qu i s'étoit au!Tv
~oulcvée
contre ·lu i.
ll
appwcha d'une des portes ol'L
il voulut ·mettre je feu : dans <:et · inCl:ai:ic
il fot blelfé:
a
mort par un éclat d'une meule de moulin qu'u •
ne femme lui jetta du hatit d'une· tol!lr.
./lbime7ech
dir;
alors
a
fon écuyer :
'firez
votre
ipie
&
acbevez Je me-
cr~me
J.
'
-
-
.
A B I
27
tmr, de
'Plllr
qu'en ne dife que j'ai
été
t11E
par une fe111-
me.
L'écuyer obéit.
ABIRON , (
Hift. Saerée.)
l'un des conj-urés avec
Coré
&
Darhan , contre Mo'ife
&
Aaron , étoit fils
d'Eliab ,
&
petit-f.ils de Phallu, de la tribu de Ru-.
ben.
Poy.
CoRÉ ,
dans
ce Supplément.
ABISAi , (
llifl. Sainte.
)
fils de Zuri
&
de Sarvia;
eft
céleb~e
dans l'EcPi ture paur
fa
force
&
fa
bra–
voure.
Il
fot un des premiers généraux des armées de
David : fon- plus bel exploit eft d'avoiF fauvé la
v~
¡:¡
ce prince, en tuant Jesbibénob, géant de Ja race
des Rephaims, qui portoit une lance doat le fer pe–
íOit
300
fieles.
. §
ABISSINIE,
ott
EnHOl'IE ,. (
Glogr.
)
gra nd
ro–
yaume de la partie orien-tale de
l'
Afrique; il eft bor–
né 'au
nord par la Nubie,
a
l'ouell par la Nigritie-,
aH
fod par' la Cafreric,
&
a
l'eft par la cote d'Abex
&
celle d' Ajan. On lui do1U1oit auuefois
400
licues
de longueur, fur
280
de largcur ; mais on y compre–
noit alors les cotes dont nous venons de parlcr, qui
n'en font plus aujomd'fiui partie,
&
plufieurs autrcs
prouinces , que les Turcs, les Arabes
&
principalemell't
les Gales en ont dérnembrées.
N
ne refi:e plus dans ce
f!Ue nous nommons préfenternent
1'.4bi.Jlinie ,
qtie les
provinces de Tigre , Dambea, Bagamedri , Goya–
me, Amahara, Narea, Magefa, 0gara ,
Sal'ai~,
Hol-–
cait , Semen , Segueda , Salao , Ozern , Doba
&
Gan.
Le pays eíl: entrernupé,.
a
chaque inO:ant, de mon–
tagnes
&
de
rochcrs ,
for
le
fommet defq uels
O!\
trouve qutlq1:1efois des fources d'eau vive, de terres
labourables , des bois
&
des praities. Le fol eíl: af:.
fez fertile en: diffé rens e¡;¡droits ;
il produit ¡;>lufü:uri.
forres de grains, pria<úpalement
dt~
millct
&
des l&–
gumes. On prétend qu'i.!
y
a des cantons ot1
l'oi\
fait ¡mis moiffons pendant l'année
~
on d it auffi qu'i}–
s'y trou v.e des endroits · plantés de vignes dont le
vin eft fort bon ; cependant la boilfon ordinairc des
Abyffins
efl:
du cidre de pommes fauvages. Ourre un–
grand nombre d 'an imaux inconnus en Europe, il
y
a des baeufs d',une· grandeur pro<ligieufe,
&
des bre–
bis
done
la. queue pefe jufqu'a
40
liv.res. La cha–
leur du dimat eíl: exceffive, for-tout dans les vallées,.
}lair n'eft, tempéré que fur
les ¡:¡1ontagnes. Les Abif–
fins en général fon& bien faits , v.igoureux, adroits ,_
&
ne manquent pas d'inteHigence; mais ils font pa–
relfeux d'habitude. Le
feu~
commerce qu'ils faJfen t
1mtr'eux, c'eíl: c:elui
dt~
fel. done
ils ont une gr.aflde
quantité. lis ont
le
tei nr ou noir ou fon bafahé. L eur.
fuuverain fe nomrne le
Grand
Neg11s·;
il
efl:
mattre a,b•
folu de Ja vie
&
des biens de fes fujers : il
eíl:
en–
t-ouré continuellement
d~
une garde nombreuíe ,,
&
il
campe,. ai nfi· que fes peupks, fous des tentes , neuf
rnois de l'année;
&
les trois. ou
qua~re
autres mois ,.
qui
fom
ceux des
plui~s
périodiques dór\t le Ni l
fe
gr.offit, il.Jes palfe
a
Gondar , capirale·de fo n royau–
me, qui
n'eíl:
qu'un gros village.
ll
n'y a pour ainl1
dire aucune v.ille dans
ce
grand'empire ; ce ne fonc
que de tas de chetives maifons, femés de pr.ovince
en pro:vince,
&
fans murailles.
ba
religien •de ces
peuples eíl: un melange de }uda'ifme, de Chriftianif–
me
&
de Mahométifme ; leuG largue
e~
tres-belle
'&
faci-le
a
prononcer ,
&
leur namrel eíl: fore doux.:
ils vivent fobremeno
&
long- tems. C'eíl: dans le rn1-
lieu de
,)'/lbijJinie r
que
les
miffionnaircs Portugais dé–
touvrirent les fouri:es d1,1 N il ,
fi
Jong-tems
ignorées~
Les H ollandois fonc l<1s feuls Européens qui aient des
établiJfemens dans ces contrées.; ils en tirent ainfi que
les ) uifs
&
les
A.Pabes , de l'or, de !'argent ,
&
des
épiceries
des plantes médicinales , des aromates
&
des. dent.Í d'éléphans. C'eíl: pres du Jac d'Ambea , au
milieu. du pays , que ·l'on t;rouve cette plante
lingu~
liere nomrnée
ajfazoé·
qui endort les afpics
&
les
fer-:
pe11s.
Long.
48.
65. lot.
6.
20 .
(C. A.)
ABlSSINS,
voyez
ci· deffus
ABISSHH B.
ABIU, (
Hift.
Sacrée. )
fils du grand-prerre
Aa~on
&
d'Elifabeth ,_
fut
coQfacré lui-meme pretre du D1eg–
D
2