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ANA .
Fran~is
Plazxo·ni , profe!Teur
a
Padoue, a déc_rit les
réfervoirs plact!s au-deffus de l'urethre,
&
a méle ·pl u–
fieurs erreurs aux vérités q u'il a découvertes.
J.
Ba ptill:e Cortelius , profeffe ur
a
Meffine, a donné
dans fes
Mélanges
une nouvdl".
an~tcmie
du cerveau
:ivec des figures grofficres , ma1s onginales.
,
Adrien Spiegel de Bruxelks,
mo.rtp~ofelTcur
;i
Pa–
doue, a donné
~un
corps
d'Ana
tomtetres- b_1en
ecrit,
&
une defcription du fcetus.
11
paroit
a~o1r ~ntrev u
les vaiffeaux lymphatiques. Le lobe d u fo1e q lll porte
fon nom, n'eíl: pas fa Jécouvenc. On a accompagné fon
ou vrage des planches de C'<l!ferius.
, Cafpar Afelli découvrit
les vai!Teaux laél:ées,. en
faifant des recherches fur le diaphragme. Les anc1ens
les avoient vus, rn ais. les écoles les avoient négligés.
ll en donna une affez bonnc defcription avec des
planches gravées en trois couleurs.
11
conduifoit ces
v ailfeaui¡: au foie, en confonda11t
avec .les vailfcaux
du chyle les lr mphatiques qui viennent de ce
vifc~re.
Guillaume Harvey, médecin de l'infortuné Char–
les
1.
fcntit vivement les fu ites funeíl:es des malheurs
de fon maitre. On
le
pilla
&
on détruifit la plus
grande partie de
fes~1nanufcrits.
L es trois dilTertations
Jur la circulatioR du fang üoient heureuíement pu–
bliées avant les guerres civiles. Harvey y démontroit
inconceíl:ablement la grande vérité, que les veines ne
. menent pas le fang llu foie aux parties du corps hu–
main,
'&
qu'elles en rapportent au contraire
le
fang
au ca:ur. L es ligatures
&
les valvules étoient les fon-
. demens fur lefquels Harvey s'appuyoir.
11
vécut arfe:¡;
pour voir fa vé.ricé adoptée prefqu'uni verfellernent,
&
la poíl:érité lui a éle\'é des ftatues. L'envie
fit
des ef–
forts impui!fans pour déprimer fa découverte,
&
elle
fait loi en médecine. Des médecins qui ne font pas
anatomi íl:es , fe font élevés depuis peu centre lu i; mais
ks expériences coníl:atent la véri té de
fa
doél:riqe. La
plus grande partie du fecond ouvrage eíl: perdue,
&
fur-tout un grand nombre d'obfervations fur les infe.
él:es. Ce qui nous en re!le e!l exce.l lent , tant pour les
vues générales que pour le détail. Harvey a enfeiané
le premicr que tous
r~s
animaux nailfent d'un
ce~f '
c'eíl:-a-dire , d'une enveloppe membraneufe; car il n'a
pas ignoré que les ceufs des quadrupedes font loncrs
&
cylindriques. La formation du poulet, celle du
faon , du chevreuil, cdle de l'homme font remplies
Cle tres-bonnes obfervations,
&
tout l'ouvrage eft
femé
de découvenes.
M. Aurele Severino, du royaume de Naples, a
donné une
Anatomie
comparée. 02elqee courtes que
foient
!e~
diíleél:ions, il
y
a bien _do nouve2u, les glan–
des des inte!l111s, un va1fl'eau qui fort des capfules ré–
!1ales
~
les glandes bronchiates . Dans l'
Antiperipalia,
il
aunbue un .
p~t1rt10~
aux
poi~o~s,
il n'admet pas
que
le~r
fang fo1t fro1d.
JI
a decrn les petits olfelets
des po1!I'ons que · les modernes ont regardés comme
analogues de ceux de l'ouie, il en a comparé un ave{;
Je
marteau. II a donné la difíeél:ion du
p~oca.
Il ne faut pas oublier l'excellent morceau que J ean
Facol'k a c!onné dans
la
colleél:ion, dont le principal ou–
vr,age dl: celui
d~ F~an~ois Her~iandez.
Il y do:in<: une
tres-bonne defcr1pt1on anarnm1que d'un veau mon–
ftrueux: il a propofé fes propres expérienccs fur Je mou–
vemc;o,t du creur
&
de la bite, fur le poulet, fur le
cameleoo ,
fur la
tortue. C'eíl: alfurément une des
meitlemes produél:ions de ce fieclc.
. M ichel Rupert-Beíler, de Nurembel'g , a clonné Ja
d1 ffeé1:io n de l'mérus dans l'état de arolfell'e
&
celle
de trois j umeaux. Il a · connu la
na~ure
ch;rnue du
cordon ombilical,
&
l'anneau de la folTe ovale.
.Jean
~Va~a:m ,
profelTeur de Leyde, eíl: un des pi'e–
~uers
qui a1t écabli, par des expériences, la circula–
t1on du fang. Ses dcux épitres fur Je chyle
&
fur le
fang, fon t des chefs.d'ceuvre.
Fran~ois
Sylvius de le Boe
célebre praticien ·
&
chef
d\in~
feéle, a réparé le
~al
que frs hypochefes
~nt.
fait
a l'art, par quelques obfervations
u~lcs:
l!
ANA
a donné une nouvelle
atwlo?Aie
du
~erveau.
I1 a laill'é
fon nom a l' in terva lle des lobcs du ctrveau.
11
a vu
de tres-bon ne he ure les vailfcaux de la lyrnphe dont
il a déterminé le cours par fes expériences,
&
établi
les claílcs des glandes.
J ean Vdlino- de Minde for le Véfer, p.rofelfeur de
P adot1e, mou;ut trop tót pou r le bien
d~
l'art , dont
certainement il auroit reculé les bornes.
I1.
a connu
&
les
vai!Teaux lymphatiques
&
le · conduit
thora–
chique. Il a obfervé les progres de \a formation du
J10Ulet,
&
donné la di!fcél:ion du crocodile, de la vi.
pere
&
de J'hyene.
ll
a fait deffincr -J'apophyfe anté–
rieure du marteau,
&
donné
plulic~ms
figures pour
le ccrveau pour l'oíl:éogénie.
ll
a vu le premier les
vailTeaux laél:ées dans l'homme.
_
Thomas Bartholin de Coppenhague, médccin, lit-'
térate ur, voyageur
&
anatomiíl:e , a
tenu dans fon
tems une des premieres places dans notre art.
Il ne
cultiva ccpendant
l'anatomie
que dans
fa
jeunelfe,
&
l'aba ndonna de tres-bonne heure. On lui attribue or–
dinairement Ja découverte des vailfcaux lymphatiques,
&
il e(l certainement un des premiers qui les
~it
vus.
ll eít probable qu'il en a pris l'idée dans les épitres
poíl:hmnes de Vesling que lui-meme a mifes au jour,
&
qu'il a fuivi les 'indices de cet habile anatomifte.
11
a d'ailleurs beaucoup écrit
&
fur les vailfeaux
&
for la fonél:ion du foie , adopté par les anciens ,
&
que
fa
découverte a fait abandonner. Il y a plulieurs
morceaux
d'analomie
comparée dans fes hiftoires
&
fon
journal (
afia haf11imjia ) cijla medica.
Ses lemes font
remplies d'expériences anatomiques
&
des découvertes
les' plus novelles. Son
A11alo111ie
n'a ciu nou veau que
par rapport aux vailTeaux laél:ées
&
lymphatiq ues
&
aux vifceres ;
les alitres p anies de
!'
anatomie
y
font
négligées.
N icolas Tulp , médecin
&
bourguerr.eíl:re d' Arn–
fterdam , fut recommandable par fon favoir, fon expé–
rience
&
fa
fermtté patriotiq ue. Ses obfer11ations font
remplies de diífertations
util~s
: il y a des monlhes
&
des événemens rares. Pour la valvule, du colon,
elle n'eíl: fíirement pas de Tulp , quoiqu'ori Jui ait
donné le nom de cet auteur.
George Ent a donné dans fa
Mantijfe a11atomiq11e ,
l'a11atomie
de la raie
a
aiguillon
&
de la grenouille:
il a defendu la circulation du fang
&
les droits de
Harvei.
Michel Lyfer a fervi de profeél:eur
a
Barcholin; il
mourut jeune
&
laiffa une mechodc: de préparer les
parties du corps humain,, qui eíl: le premier
&
Je
plus
ancien ouvrage dans ce genre. Mais l'injeél:ion n'étoit
pas connue alors,
&
l'on ne confervoit aucune pré-:
_
paration anatomique.
Conrad Viél:or Schneider, profelfeur de Wittemberg,
a · écrit fur !'os ethmo'ide
&
lur les catarres. On en
attribuoit la matiere au cerveau depuis Galien,
&
on
avoit imaginé des routes pour conduire les fluxions du
cerveau dans le nez
8i.
au palais. Schneider
fit
voir
que ces routes n'exiíl:ent que dans
le
fquelctte,
&
que
la dure-mere ferme exaél:ement
le
crane de
toUS
CÓléS.
l!
donna une defcription détaillée de la membrane pi–
tuitaire, qui n'étoit p as inconnue, mais daíls laque!Ie
il établit le premier le fiege de ces fluxions.
ll
réfute
de meme la route par laqudle les anciens condui–
f~ient
les particules odorantes au cerveau : il eíl: dif–
fo s
a
force d'érudition .
J . George Wirfung, natif de Eaviere, éle1•0 de Vef–
ling' fut alTaffiné
a
Ja porte dé fa maifon :
¡¡
avoit
découvert le conduit pancréatique
&
en avoit fait gra–
ver une planche. Maurice Hofman , d'Altorf, qui
logeoit chez• lui, prétrndit avoir fait la n)eme décou–
verte ; il iníl:itua meme une féte annuelle pour en per-
pén..er le fouvenir.
, .
J.
Baptiíl:e de Helmont, chymiíl:e, s'oppofa vive–
ment aux écoles. Il réfuta les quatre humeurs ; refu–
fa
a
la chaleur
le
pouvoir de digérer Ja nourriture ,
fattribua
a
un acide vital' établit dans chaque vifcere
uq