Table of Contents Table of Contents
Previous Page  370 / 902 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 370 / 902 Next Page
Page Background

352

A M P

!!¿ualités.

Son écorce

&

fes fellilles eoupées rendent

un foc

laiteux con1me

le

figuicr

ordinaírc.~

Son bois

dl a!fr·i dur.

Ufnges.

Ses feuilles fon t

ks

feulcs parties dont on

falfr

uí.igc. Les ébéniíl:es , les menuifiers

&

autrcs

ª'.–

tifans qui s'occupent

a

polir

Je

bois, font des prov!–

tions de ces fcuilks qu'ils emploient tomes les fo1s

qu'ils veulent donner le dernier poli

a

des ouvragcs

délicars

&

de prix , tels que <les boetes, des tablet–

r~s

, <les armoires , des lieges de bois précieux; ils les

~mploient

auffi pnur pol ir le corail noir, c'dl:-a-dire ,

l'antipathes,

&

ces fcuiHcs confervent

allá

long-tenH

Icur apreté pour etre d'\in long ufage.

Stconde

e/pece.

h1LAT.

L'itilat qui fe nomrr.c encare

ila-li

1111

a

Leytimore,

dl,

felon Rumphe , une fcconde efpece

d'ampelaas

qui

forme de mcme un arbriffeau

a

branches cncore plus

longues, ph1s menues,

a

feuilles plus grandes, plus

é¡;ailfes, plus

ru?~s,

plus rdevées, d'un verd .no!r.

11

s'eleve quelquefo1s en arbre atrez grand , ma1s dont

le tronc ne paffe par un pied en diametre. On en fait

ufage comme du, prernier.

11

ne

fe

rrouve que dans le

pays de Luhu.

<Iroijie111e efpece.

WELLAT.

On -donne

a

Amboine le nom de

wellnt

a

la

troi–

fiemt: cfpece

d'mnpelaas,

dont Rumpbe a négligé de

doni;¡er une figure comme de la précédente.

Ctlui-ci differe des deux premiers, en ce qu'il s'éle–

ve communément

a

la hamcur d'un arbre de vingt–

cinq

a

trent picds' dont le tronc d'un pied

&

demi

3

deux pieds de diametre eíl: marqué d'anne-aux, Ses

feuilles font plus minces , moins fermes , un peu (inueu–

fr>,

rnoins rndes , moins proprcs

a

polir. Son bois

eíl: auffi plus tend rc:,

&

fo n écorce .moins feche , plus

focculente, rnoins ca{fante.

Qn trouve rarement des frnits for ces arbres, parce

qu'oa les empcche de cro1tre ,

a

force d'en cueillir les

fruil'.-.s , fur-tout for la

pr~miere

efpece qui eíl: pré–

féré·e aux deux dern ieres. Cdle-cl croit atrez commu–

nément dans les memes lieux que la prerniere.

R emarques.

M.

Burmann dans fes notes fur Rumpl1e,

confond

l'ampelaas

avec le

teregam

du Malabar, oi\ on

en connoit rrois efpeces ligurées <lans

l'Hartus lvlala–

baricus;

mais cc<lles que nous venons de décrire dif–

ferent beaucoup de celles du

Malabar~

dont nous don–

nerons 4ne idée

a

leur place. (

M.

AOANSON. )

AMPHITHEATRE, (

terme de

Fleurifle.)

Qu'on

ait un ja;din grand, médioGrc , ou petit, il

y

fam un

ou plutieurs

emphithéatres,

fo:t pour l'agrérncnt, foi t

pour !'utilicé en diverlt:s cxpolitions, pour

01e~rre

les

plantes

a

l'abri de la pluie de meme que du foleil' au

moyen des toiles cirées qu'on leve ou qu'on abaiffe,

1clc n l'exigencc du cas.

Il

n'y

a

pas de

~omparaifon

entre:

le

coup d'cei l que forment des plantes en fleur ,

qui

fe

trouvent difperfées dans un jardín , fuffent-elles

for u

ie

ri1eme file,

&

celui que formen t ces mernes

}'lances placées

&

rangées fur un

amphithéatre.

Des plan–

tes

fleuries en meme tems ' <le forme

&

de couleurs

différentes. fur q uatre étages , préfrntent un afpeél:

charmant;

&

encare: plus , lor(qu'on a quelques cen–

t aines d'efpeccs d'cx:illets; auffi-tot que quelques - uns

paffcnt, on les remplace par d'amres, qui viennent

de

s'~panouir;

&

ce plaifir dure enviran un mois cn–

t ier, chaque jom offre une variété infinie

&

charman–

te. Quant aux auricules fur-cout, le plaifir feroit tres–

l égcr , fans un

ampbitbéatre.

Ces plantes

&

ces fleurs

étant batres

&

perites, on n'en verroit pas la beauté ,

encore moi ns la vari¿té, li elles n'étoient pas affem–

blées

&

a

portée d'etre admirées

&

comparées.

~ant

a

l'urilité ' elle eíl: inconteíl:able: il faut plus

ou rnoins

de

foleil

&

de plu ie; ce qu'on ne fauroir

!n:'nager fans un

amphitbiatre

couvert : les ceillets; )es

AMP

auricules ;

&

les autres Aeurs dont

on

deúre

·d'a,.oir·

ele

bonne graine, exigcnt cene

pr~caution:

en autom_.

ne il y a des plantes qui veultnt étre

a

l'abri de la

gel •e , mais n'etre pas encare réduites daos la ferre;

on ks lailfe fur

l'amphithéatre,

expofécs

au folei

l aurant

qu'il eft poffible, jufqu'a ce qu'on foit obli.gé de

lcul'

procurcr un abri plus affur.é.

(t)

§

AMPLIFICATION, (

Eloqumce.)

c'd1:, felon

Longin, l'acc umulation de toutes les circonílctnces,

&

qualirés parriculieres

a

la chofe dont on .parle. pro.

pre

a

donAer au difcours

fa

jufl:e étenaue,

&

Ja force

néceffaire. On peut en effet, ou nommer limplement

une chofe, ou indiquer fuccinél:ement.Ses attributs,

011

enfin s'étendre amplement fur la defcription de fes pro–

priétés, de fes

effet~,

&

de . f.:s divc:rs rapparts. Ainfi,

lorfque l'orateur , apres avoir dit ce qui eíl: elrentiel

a

fon fujet,

y

ajoute encore quelque chofe,

pou~

don–

nrr plus d'étendue . de force' ou de vivacité

a

l'idée

principale , c'cíl: une

ampli}ication.

Si , par exemple ,

le

bue de l'orateur étoit d'exciter dans fes auditeur¡

l'idée de la toute-fcience de D ieu,

la

¡iropo!ition prin–

cipale fe rédu iroit

a

dirc :

Dim fait

tout;

s'il ajoutc

le

préfent, le palfé, le t'urur, les évi:nernens réels,

&

ceux qui ne font que polribles, ·rout en un mor, fe

préfenre

di frinél:emen~

a

fes yeux • il ne fait qu'am–

plifier la prcmiere idée.

Les

amplijications

appartiennent principalement au

fiyle poétique

&

oratoire;

&

c'dl: en cela qu'il dif–

fcre eífentiellement du íl:yle didaél:iqt1e des philofophes.

Qgelqt1efois un difcours enrie,, une piece de poélie

n'cíl: qu'une feule penfée éclaircie ,

&

fortifiée par de

nombreufes

amplijicat!ons.

La feptieme ode du premier

livre d'.Horace n'eft que

l'amplijicalio11

d'une penféc

tres-limpie.

L'art d'ampl ifier fait done une partie importante

de l'art du poete ,

&

c'eíl: · prefq ue la partie

la pl us

elrentielle

a

l'orateur. A-t-il

a

parler de chofes con–

nt1es, aprcs avoir dit clairement ce qu'il

a

a

propo–

fer, il n'a que la retrource des

amplijications

pour

fou- .

tenir fon di(cours, pour exciter l'attenrion de l'audi–

toirc,

&

pour donncr aux vérités qu "i l veut incul–

quer une énergie vraiment

eflhitiq11e ,

qui remt1e

le

fen-

ti ment.

·

,

Quand on a expofé tout ce qui eft elfcntiel , pour

exciter cerraines idées , pour convai ncre, ou pour tou–

chcr , il peut encare: rcíler un double doute fur l'e!fet

qu'on at1ra produit. Ou l'nt:direur n'a pas encore eu

tout

le

cems de · fe livrer alfoz aux idécs qu'on luí a

préfcn¡ées, pour en fen tir toute l'impreffion, ce qui

exige tol'1jours un rems plus ou moins long, fuivant

la porrée de l'auditeur; ou ces Tepréfentations, mal–

gré leur folidité

&

leur juíl:effe , manquent encore d'é–

nergie fentimentale , parce qu'dles font trap abíl:raites,

trop limpies, rrop fpéculatives. D ans ces dcux cas ,

l'orateur aura recours

a

l'a111plijicatio11:

elle remédie au

prcmier inconvénient' en arretanr l'auditeur Íllr l'idfo

qui doit le frapper: il a le tems de s'en bien péné–

trer. L'orateur n'cíl: pas dans le cas du géometre ,

ii

qt1 i il fu ffi c, pour démontrer une vérité , d'alléguer de

fu ite les propolirions qui conduifent

a

celle-la. Ici cha–

que propofuion, quelqu'évidente qu'tlle puiffe étre en

foi' doit reíl:er préfente

a

l'efprit pendan¡ un cerra in

tems , pour en fentir

toute la vérité d'unc maniere

intuitive. Ma is ce n'eíl: pas par des paufes fréquen–

tcs que l'orateur obtiendra ce but; il faut qu'il pom–

fuive fon difcours: il n'a done d'autre mayen de 6xer

l'atten tion de l'audiceur, fu r ce qu'il viene de lui dire ,

que de le répéter d' une autre maniere, en

y

ajoutJnt

quelq ues

idées acceffoires·, qui préfentent toujours la

meme chofe dans un nouveau jour. Or c'ell:-la ce qu'on

nomme

nmplifier.

L a méthode le plus facile de fai re cette

nmplijication,

c'e!t d'eniployer !a preuve par ÍC)duél:ion;

l'on accL1mule un grand nombre de cas , en choi!ilfant

ceux .qui répandenr

le

plus de clareé fur l'objct qu'on

a en vue. On trouve dans mus les orateurs de beaux

cxemples

de cene

méthode. L'art d'arr6ter l'audireur

fo r •