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ALL

fiques

~

·ne re borne pas

a

la mere :

il

ne. feroit

qüe

jultc qu'elle (ubit la peine qli'elle s'eíl: attirée elle-me–

me. L'enfant

tf!

fouffre également .• ce fruit

fi

précieux-,

&

qudque fois

fi

déliré par ccndrelft:, ou par un vil

intéret, Gtoic

ac~outumé

, non pas

a

une nourriture

quelconque, mais

a

celle qui eíl: préparée dans le corps

de

fa

mere, de cetce fem1ne done tous les organes dan:s

)'aéte de

la génération,

Ont

COntribué

a

lui ¡:lonner

l'etre, dom le t:hyle, le fang , la lymphe nourricie–

re ont

été

préparés par le concours de coutes Les pav–

ties de cet eníemble , dont les h"1meurs ont une corJl.

fiíl:ance, un mouve1ne-nr propre , doi:ic

le

dégré de cha–

Jeur eft fixé, dont l'ame· agit d'lrne fa\:on déter.minfo,

&c.

ce nouveau né, dis-je, qui a été coníl:icué de

maniere a ne palfer que d'une nuance a l'amre ,

a

pre~

dre,

a

digérer

&

a

affimiler Un aliment aAalogue

a

eelui qui le oourrilfoit daos

le frin de la

me~e,

une

nourritnre différenciée pour le comentement de íes be–

foins atl:uds,

íe

trouve tout-a-coup privé de ce CJliÍ e!l:

conforme

a

fa

coníl:icution,

a

tout fon etre.

&

n'ob–

tient qu'u·ne nourrj.ture que

les qualicés excéFieures

'fc::ules font regaEder comme égalernent appropriée

a

ía

füuatioPJ.

On affüre d'apres l'obíervation, que les nou.rriffons

prennent íouvent le caraékn: moral

&

ltts diípofitions.

morbifiques de leurs nour.rices. J'avoue gue je ne con"L–

prends rien aux príncipes des caraéteres ; mais il me

femhle que

fi·

les diffé rens départemens qui compoíer.t

Jlotre etre' ne

fom pas dans une idt:ntiré parfaite "

11ous devons

íenti r , vouloit, peníc::r

&

agir les uns

<l iffércmmcmt des autres. Me íeroit-il perrnis apres cela

de hazarder une conjeéhire

1

l'organifation de ces

dé~

partemens déperid fans €Ontr.edit,

1 º .

du ton général

&

primitif;

2°.

de l'analogie des. élémeris. o.u µrinci "

pes nurritifs avec des organes.

11

fembk done que les

organes. qui. influenE

le

nH>ins íur la digdl:ion dt: la.

nourrice, doivent erre , chez

le

nourriffon , ceux gui·

acquierent

le

moins de vigueur ;

&

s'il dll VÍl:ai qm:·

les maladies organiqufls

Je

communiquent de la .nour,..

11ice au nourri ffon.,, il pourroit bjen· etre que celui–

ci prlt égalemcnt fes paflions. Il me femble qu'il y a.

paricé de fingularicé entre les dérangemens p)lyfiques.

auxquels eíl: fojet le nourtilli:rn qui tire le Jait d'une

femrne eAceiAte,

&

entre la méchancecé qu'hérite un·

enfant allaité ·par 1me f\!mme tolere,

~ntre

la vigueur

d'un enfant nourr,i par une bonne, fone

&

groffe

pay~

fanne,

&

entre la gaieré du nourriffon· d'une femme–

vive

&

réjouie. QEoi qu'il en foit de ces problemes,

il.

n'eíl: pas moin.s vra·i que le corps d'un

~nfant

nou–

veau-né dema11de le Jait d'une fomme nou,velJement ac–

couchée; on· Í\:ait que E:ette

lique~1r

n'etl ks premiers.

jours gu'une efpece de petit lait, dégagé preíque de:·

toutes les parties caf¿euíes

&

bntireuíes. Le nouveau–

ne

pem digéru

ni

beurre ,

n1

fromage ;. íes

ince–

füns

remplis du mécooium n'ont pas befoin d'érr.e

leftés , · mais bien d'erre évacués. Le colloíl:rum íert

a

cette fin, au

~ieu·

que Je lait proprement di¡, fait l'ef–

fet d'une crnute de paté dans un corps q,ui a befoia,

d'érre .Purgé

a

caufe de plénitude..

11

eft vrai qu'on fait

prcíque r.oujpuFs jeüner les nouveau"-nés plus ou moins.

long-rems avant de leur p.réfentet le íein. Mais cela

peut-il parer les inconvéniens qui réfoltent du, refus

de

la mere ele íe conformer a.u vreu de la natun:

~

E!l-il

probab.Je

qu'un. enfant puiff:i. jeCmet fans décri..

~ent

pollr

fa

Caneé, pendant

1 2 ,, 24

ou 36 lieures?

JC

ne le crois pas. Des corps qui ont un befoin

{j

preC–

fant de te nourrir, doivenc certai nemem íouffrir des

inconv éniens plus ou ruoins facheux d'un jeüne

li

pro.

loDgé. Le nouveau-né fe

trouve d'ailleurs dans une

fit~atioo

ú

d1fféreore dt: celle ou il étoit ,. que tout ce–

q\~1

a~gn.1eme.

k trouble dans

ía

petite machi ne doit

hu

~uire

eJurernemenr : or, le refus d'un alirucot con–

venaole

ru:

peu.t manquer d'excirer \m nou'>!eau trou,.

ble. II eíl:

d,1ffi~1le

de fe perCuarler qu'un enfan r ce doi–

v.: pas f1: rellenm, pendant tres.loAg-rems, peut·eCFe mc!:–

me pendant rout Le

re!le de fes jours , dt: la cruau.té

'l'ome

·/.

AL L

~75

ivee

laquelle on l'a traicé en venant ap monde. Il

eft meme probable que la nature, demandant la nour–

ricure qu'on ne lul donne pas , cherche

a

exercer fes

forces digeíl:rices fur le méconium: je ne dis pas

qu'ell~

puiífe en extraire une fobíl:ance alimenta,ire, ni qU(;

les v.aifi'eaux abforbans des inteíl:ins pompent Pacreté

de ces excrérnens ; mais il n;1e paroit pofftble qtte la

lymphe verfée dans le canal inteftinal , íe cbarge de

príncipes impurs, lefquds érant ainú enveloppés, paí–

fent dans les vailfeaux laétées

&

en(uire dans la malre

des humems; je dis encore que Je méconium peut

coatraéter t1n dégré de _pucrefac1ion ,

a

cauíe de l'air

admis dans

le

canal inreíl:inal , d'ou il étoit exclu avant

la

naifi'ance,

& ,

qu'ea conféquence de cette corruptio11

il peut en réíulrer des accidens tres-facheux. Je dis en;

fm que· le premler navail de la digeíl:ion porcant

a

faux.

doit caufer dans la con!litution du nouveau-né un éton–

nement , un dévoiement de forces qui lui eíl: nécef–

fairernent préjudiciable. L'irritation que

le

frnid

&

l'élaíl:icité de l'air cauíent íur la peau de cette petite

machine; jointes au je

u de

la refpiracion , 'doiv.ent

Fendre les nouveau x-oés tr.es-affamés , c'efl-a-dire, que

l'organe externe doit vivement folliciter l'aétion du

bal~

lon inte!lioal

~

il eíl: vrai que tam gu'il eft Jeíl:é par le

méconium , il peuc correfpondre, juíqu'a un certai11

point,

a

cerce folliciration ; mais

Qll

purg.c

l'enfant ,.

&

ou

dttru.ir

par-la ce co11trepoids:

il

n'y a done que

l'irritation de la médec ine qui íupplée au relfort qu'au,.

wit dü donner l'.alin:ient prépacé conformérnen.t au be–

foin naturel. Les forces d.u canal intdtinal étant dimi–

n.uées par l'évac.uation du. mfooni,um., les íuites de la

médecinc::

&

le jeCrne , on les accable eníuire tout-a–

€oup par.

\loe

nourriture ttop- íubíl:antielle ,

trap pe–

íiin.te

; ce

q.ui

doic néceffairement conduire au tombea"'

QU

a

un érat valétudinaire ,_ Jc:s eafans q_ui n'oat pas

une coníl:itution. d'athletes..

,

Ces notiorrs prériminaires,.

fo•

res avantagies qlli

r~fülrent de I'

allaitement

pour la mere

&

po.ur

l'enfanr,

&

Cut

les défa.vantages qu'enmllne

le

refos de certf!

aétion, nous conduiíent naturellement

a

rechercher la

~hforie ~e

l'excrétion du lait ,. les obíl:acles phyí1ques

.gui s'oppofent 2

l'allaitement·,

&

a

expoíer la

conduit~

qu'il faut obíerver pour y réuílir..

- Tour. le monde con..ient aujourd'hui , di!! M. de

:Rordeu. , done nous copierons la théorie de l'excrétio11

du lait, que les conduits excréroi res de Ja marnelle

vieMent aboutir en afi'ez grand nombre au marnelon,

ou ils íont r:epliés les uns for les autres ,

&

ridés dc–

fa~on.

que,

Íl.

l'on viene

a

les étendre ou

a

les redre(–

fi:r,. en cirant le mamelon.,, ils. laiffi:nt pafih

le

lait

beaucoup plus facitement.

,

On fait auíli

q.ue

l'cmfant ne fait d'abord q.u'alon–

gen le mamelon' en le tirant

a

lui'

&

des-lors le lai.t

coule dans

fa

bouche

~

outre cela, l'enfant peur, en

Úl\:ant., attiret la. liqueur di: la mere qui l.'allaite;. mais

c'eíl:-lii. une efpece d'excrérion. particuliere,. fur laguell¡:

nous

ne

nous érendrons pas·: elle a quelque rapport

avec l'<ifftt

des.

veru:ouíc:s ,

&

elle n'eft pas de norte

fujet; d'ailleurs on trou ve ce méchaniíme fort bien

expliq

ué dao

s les

Mémoir:es de l'académie roya/e des Scienr

qs.

de

Par.is•

.

Ce qu'il faut remanquer , c'eíl: q}le l'cmfant qui tette;

ér11nd. le mamelon en. le ciranc; il l'irr-ite auíli ou l'aga–

ce, de fa\:on que le marnelon entre Jui-meme en coa.–

traél:ion ot1 dáns une far-te dléreél:ion. , produite quei–

qucfois par

\lll

fonple attoucheruenG.

11

n'dl; poiot de nomrice q,ui ne

íent~

cette cenfion

&

une eípece de chacouillement gui en eíl:. un'e

íu ice,~

elles dií.:nt la plüparc íentir

le

lait monter; la. rnamelle

s.'arrondir, íe rnidit

&

fi:

gonfle

~

&

il y a des fem–

rnes qui foufrrent des tirai llemens qui

íi: font fentir

juíqU>'aux épaules

&

aux lambes,.

&

meme j uíqp'aux:

b;as ; ces tiraillemens font douloureux dans quclgues.–

unes ;. elles

íentent or-dinairernent un chatouillement

plus ou

moin~

vo}uptueux.

Ces irritations ont tant d'influence for l'excrétion du

.Mm

2,