8
A. L. E
,'2.
~
.
f.iaies
d~if
au
de tuya. Au reíl:e ,
il fa udra ,
ma1gre
~ette
pr:écautio,n
1 •
les qrnvrir ptinda nt plu!ieurs
~es ~y-
vors íu1vans.
·
Voici la couverture que nous avons trouv.ée la meil–
leure apres une expérknce de dix 'années ,
&les avoir
('Jfayées mutes.
4 .
Mettez, d u moelon brifé au pied de
l'arbufte ,
afin d' empeoher de s'élever les vapeurs qui augmen-
1ehE l'effi:t de
J.1
gelée; puís rapprochez les branches
du tronc, fans qu'elles
fo,
rouchent er¡ les liant avec
des ofiers fins ; fichez circulairement au tour 'de
l'a~b uíl:e ,
&
a une d iíl:ance convenable de fon pied , des
batons qui furpalfent d'environ un pied
le bout de
fa
fleche. Rapprochez leurs · bouts, croifrz- les,
&
les
liez enfemble ,' vous aurez un cerne un peu enflé par
le
milieu; ajuftez tout autour de la longue paille qui
trainera un peu fur terre par le bas,
&
que vous raf.
femblerez
&
lierez en hau.t. Doublez
le
haut du có–
ne d' une paille plus caurte q ue vous étendrez
fort
épais ,
&
que vous _lierez vers la pointe comme pour
for,mer une faitiere. Ecartez la pai lle pa:r le milieu des
eones du coté du nof,ct
&
du midi pour y lai lfcr paf–
fer un courant ·d'air , tant que le frojd n'eft pas trop
vif. Vers le dix cl'avri l vous do·nnerez encoré plus d'air;
vers le quinze vous ne lai lferez
de
paille que clu co–
té
du midi. A la 'prnmiere pluie vous découvrirez en–
tiéremel}t- vos
alaternes
,
que vous trouverez en bon
état.
11
fera bon de placer' une
fouri ciere a plu fieurs
trous au pied de chaque arbuíl:e; car il ar¡ive quel–
quefois, durant les neiges, que les petits rats appel–
lés
mufcardins
rongent l 'écorce des arbres ainfi cou verts.
~1e
l'on continue ces foins .j ufqu'a ce que les arbres
aie;it un tronc fuffifamment
fort,
nous ne doutons pas
qu'on ne parvienne enfin a former des
alaternes
ag:uer–
ris contre nos climats ;• car une fois que lcur bois au.
ra acquis une certaine confiftance,
fi quel!;jues-unes
de leurs branches manquent durant l'hyver , on les re:
tranc hera au printemps: ils répareront ai fémerit cette
p erte,
&
ne feront jamais {enfiblement altérés (
M .
!~
Baron
D E
Tsc1rnun1. )
1\.LA
THAMAHA ,
(
Géogr.
)
g rande riviere de
l'
A
mérique feptentrionale. E lle a
fa
fource aux monts
Olligoniens ,
&
prenant fon cours par le fud-oueft
a
travcrs la Gergie , elle va tomber dans l'océan Atlan–
tiq ue , au-deífous du fo rt de Saint-George. On la nom–
.nie auffi
George's river ,
riviere de George. (
C.
A.
)
ALATYR, (
Géogr. )
ville
&
territoire de la Ruffie
A!iatique, dans
le
gouverncment de Cafan . Elle eíl:
fur la rivie_re de Sura , qui fe jette Jans
le
Volga. Cene
ville eft une des
plus conf1dérables du royaume de
C aían, a.pres Cafan la capitale. (
C.
A.
)
§
AL AVA
Qt1
A~üA,
(
Géogr.)
petit pays d'Ef–
pagne ,
autrefois dépendant de Ja Navarre , aujour–
d'hui compris dans Ja Bifcaye.
Il
s'étend du nord–
o ueíl: , au fud-eft , le long de la riviere de l'Ebre , de–
p uis les montagnes de Bilcaye jufqu'aux froptieres de
la Navarre ,
&
il a enviran !ix a fept lieues de long
fur cinq ou fix de large. Le fol en eíl: tres-fertile en
feigle , en fruits de plufieurs efpeces
&
en vins. On
y
exp loite des mines de fer
&
d'acier ,
&
on fabri–
que for les licux memes une grande qu antité d'armes
&
d'u!lenfiles, qui font un grand obiet
de
commer–
ce pour le pays. Il
y
a cinq villes dont Vittoria etl:
la capitale.
(C.
A.
)
ALBA HELf/IORUM,
(
Géogr.)
Pl ine en parle
comme d'une ville de la N arbonoife. Pcolomée la dé–
figne fo us le nom
d'/libaugttft<t ;
mais il lui donne une
fa~lfe
pofition en la rrjettant ali-del a
d'Aq11,e-Sexti,e
,
A 1x. Jean Poldo d' A lbenas , dans fon di(cours fo r l'an–
tique cité de N1rnes , imprimé in-fol. en
1 56~¡.,
croit
que ceue
Alba
eíl:
Albi ;
&
D alecharn p
~
dans fes no–
tes fur_ Phne , penfe q ue
c'eíl:
Aubenas de f/ivarez .
- ~01que
M. de Valois paroilfe perfuadé que c'eít
V1v1ers ,
&
qu'1l blame Pap yn M afibn
ele vou loir
·qu'Alba
foit un
lieu appellé
Alps
;
on ne peut néan–
moins , dit M. d'Anville ,
fe
refufer
¡¡
l'évid ne
des
ALE
re~es
d'Line ville llncieníH:
&
capicale, qu'on- vait pres
de ,ce village. M. Lancelot daos
le IV . v.olume de
l' Hifl. ,de /'Arad. des infc. ín-1.2 , page
37 1, parolt dé–
mÓnt~r
que cette
/liba ,
capirale dtts
Hd1'i~ns
&
fie–
ge <le l'éveché , transféré ·depuis
a
•Viviers, étolt
li
Aps,
petit village du Vivarais
a
trois lieí.Jes de V·iviers qui
a
ti–
tre de baronnie. La tradition veut que l'ancienne
Alba
ne flit pas au meme lieu Oll eft
a
préfent Aps-, · mais
a
quelques pas plus loin,
&
au-dela d'un torrent qui paf–
fe
aJJ
pied du village.
Ce qui confirme cette :opinion, eft le grand
nom:
bre El'antiquités qu'on
y
voit ', des morceaux d'aque-.
ducs, des débris de bj timen·s antiques, des. thermes;
des
qu~rtiers
de mofa'1ques, des colonnes de marbre,
des frifes,
&c.
On
appe~le
ce quartier le
palais
;
on
y
trouve une infinité de médailles de toute grandeur,
de tout méiál
&
de tout age. M. Lancelot viren
1727,
dans le jardin du
c~ré
1
une ftatue de Mcrcure qui
étoit de tres· bon golit.
La tradition du pays veut encore qlle la ville
.d'ill–
ba
füt brulée par
le
mayen du feu grégeois qu'on
y je1ta de delfus le mont Julliot. q ui domine·
a
la
:vérité fur la plaine oll l'on trouve ces débris. .Ce
1i1'!lheur a dli arriver
a
Aps vers
411 ,
par l'arrnée
des Alains, des Sueves
&
des .Marcomans: Aulrnnius,
qui étoit e veque ct'Aps, transféra alors fon
fiege
a
Viviers_ .
.Cependant, il
fam
qu'elle ait été encare con–
fidéraple plufieurs !iedes · apres , puifqu'il s'y, étoit
bati deux églifes ou prieurés ( Saint Martín
&
Saint
Fierre) bien dotés; !'un, de l'ordre de S.
R\I(;
l'autre,
de S. Beno1t.
M. Lancelot a trouvé ces deux infcriptions.
La premiere, er\tre 1Aps
&
Melas , au milieu d'un
petit . ru ilfeau
ou
les <:aux
l'ont portée ; elle: ef1 en
beaux caratteres.
E>.
M.
ET ME M
o–
R l
JE
J A–
NUA
R
IS
FE
LV 1N1
F
I–
p
l
o
A
L B I–
N
u
s
FE LV 1-
N
J
FR AT RI
J
N
C
O M P A R A,.,;
La feconde,
eíl:
dan~
l'églife de la Roche, hameau
d'Aps.
D.M.
PARDULE
p
O
.s
1 T
J\l
E–
M O R l A M
S1LVINUS
EuT1CHEA
MER E N T 1 S-
S 1 ME.
(C.)
ALBACETE,
(Géogr.)
jolie petitc ville d'Efpagne.,
dans la nouvelle Caiblle
a
la partie orientale. Elle
eíl:
au milieu d'une plaine tres-frrtile
&
tres-agréable ,
non loin des mon tagnes qui
fépai:ent la Manche du
p ays qu'on nomme
Je
Difrrt.
Long.
16.
la/.
38.
55·
ce.
A.
)
- ALEAN
(SAINT)
011
SAINT ALBANS,
(Géogr.)
pe•
tite ville d'Angleterre , dans le Hertford-Shire, au fud
de la ville d'Hert· ford,
&
au nord-ou1;Jl: de Londres.
E lle ef1 fituée fur la riviere de CoJn, dans
110
cres–
beau pays. E lle n'eft g uere peuplée,
&
fon commer–
ce ne confiíl:e qu'en bétail
&
en merllles denrées; ce–
nrndant elle jouit de plu!iems droits municipaux con–
íTdérables: elle a
fa
propre jurifdiaion eccléfi aíl:ique
&
civile,
&
elle envoie deux députés au parlement.
Cene ville étoit le
Perrilnmium
des anGiéns R omains :
on trouve encore fo us fes murs de tems en cems des
médailles antiques , mais ce q ui l'immortalifera daos
les annales de l'hiftoi re,
&
dans celles de la gfogra–
phie , c'eíl: d'avoir donné fon nom au fameux chan-