98 . , ,
A CA
ou ch1ens dt mer' mais infini'ment plus fines
&
plus
ferrées.
Sa couleur approche aulfi de celle du chien de mer;
c'e!t un gris. blanc ou gris. cendré, . un peu plus
foncé vers
le
dos. La pfonelle des yeux eíl: noiré
&
l'íris crinallin.
L'acaramucu
dt
commun daos la mer du Bréfil,
ot1 ·i\ vit de fucus
&
autres plantes marines.
11
ne
fe mange point. Sufpendu dans les appartemens il pa–
roit lumineux pend anr l'obfcurité de la nuit. ( M.
AD ANSON. )
ACARA-PAT SJOTTI,
f.
m.(
Hi.ft. nat. Botaniq.)
plante du Malabar done on voit une fi gure aífez bon.
ne, mais incomplenc au
volume V. page
15 ,
planche
8
de
l'Hortus Malabaricus.
Les Brames l'appel\ent
ti–
lo-fammo,
les Porrngais
falao f emea,
les Hollandoill
lsrick
-
wifken.
C'eíl: un arbri!feau de fept a huit pieds de hauteur,
d ont le port approi:he aífez du port de !'anona. Ses
branches font alternes
&
cylindriques. Ses ftui lles font
p areillement alternes, épaiífes, entieres , difpofées ho–
rifontalement
&
parallélement fur deux cótés oppofés
le
long des branches , elliptiques, poinrnes aux deux
extrémités, concaves fur kur furface fUpé'rieure, lon–
gues de quatre
a
cinq pouces' deux fois moins larges,
&
port'ées fur un pédicule a!fez court.
Ses lkurs terminent les branches , difpofées au nom–
bre de quinze
a
vingt fous la forme d'une grappe.
Elle> font berm;iphrodites , blanches , de tres-bonne
odeur, compofées d'un calice d'une feule p iece, divi–
fés jufqu'au bas en qu atre parties alfez égales, con.
caves , épaiffes , árrondies, ou fort peu plus lorigues
que larges '
&
qui acc'ompagne'nt rovaire jufqu'a
fa
maturité. Ce calice conticnt quatre pétales, blancs ,
oblongs, obtus, prefqu'une fois plus longs que lui
&
que les étamines qui temblent Je remplir, au nom–
bre de deux ceni:s, fous la forme d'une houppe au
centre des étamines; on voit fur le fond du calice
·q uatre ovaires d1íl:iné1s, -terminés chacun par un íl:y le
&
un íl:igmate conique,
&
qui deviennent par la fuite
autant de capfules ovoides , verdatres , contenant cha.
cune une grainc de méme fórme.
!zyalitls.
Cet arbriífeau
é'it
toi'.1jours verd ; il fleurit
en aoí\t
&
fruaifie en
fep~embre
&
en oél:obre.
Jl
n' a ni faveur ni odeur,
fi
ce n'eíl: dans fes fleurs.
11
croit abondamment dans les rochers, fur les monta–
gnes du M alabar.
Ufages.
On le regarde comme Un remede fouverain
pour guérir les aphces
&
les ulceres de Ja bouche ;
p our cet eff'et on prend en gargarifme la décoél:ion de
les
feuilles bouillies avec de l'ea'u daos laqudle on
a
fa it infufer du riz.
~
Remarques.
Cette plante peut former , comme l'on
voic, un genre nouveau voifin du fagara, daos
la
fa.
mille des anones. ( M. AoANsON.)
ACARAPINIMA ,
f.
m. (
Hijl.
nat. l chth)'olog.
)
poi{fon du Bréfil fig uré un
peu
au-deffous de
fa
grán–
d,eur naturelle par M arcgrave ,
liv.
'///.
chap.
6
de fon
Híftoire naturetle
d11
Bréjit
,
&
copié p ar
J
oníl:on
&
Ruifch,
page
1 26 ,
planche
32 ,
jigttre
11
de I'
Hijtoire
-nat11relte des poi.ffe11s.
Celui-ci reffemble aífez
a
·une perche qui n'auroit
que cinq pouces
&
long ueur; mais, au lieu d'avoir
huic nageoiri:s comme elle, il n'en a que fept, celle
d u dos étan't continue' quoique plus baffe
a
fon mi–
lieu, qui fépare les 'rayons ancérieurs épineux des po–
fiéri'eu"rs qtii font mous ; la nageoire de l'anus porte
une fo rre épine fur
'Je
devane ; celle de la queue
'ell:
frnfi blement fourc'hue ; du reíl:e les autres nageoires
rd Tcmbleñ t
a
celles éle l'acaraaja , dont ce poi (fon eíl:
,une tfpece. Ses ye ux font aífez gra nds,
fa
bouche pe.
ti re., avec des den ts extrémemenr fi nes, fes écailles de
grandeur moyen·ne.
Sa couleur eft un argentin mélé d'or q ui eíl: p or
fo r 'toutfs les nageoi res.
JI
regn'e fm chacun de les
cotés fept bañdcs longitu di-nak s bruoes , mclées qud-
, A CA
quefois d'un peu tfle jaune doré',
&
qui ·s'étendent
de la tete
a
la queóe: déux autrd bfodes tranfver–
fales noires defcc:ndent outre cela l'une ·fur
Id
tete det–
rihe les yeux ' l'autre fur le cdrps; au-devaht dé la
nageoire dorfale, jufqu'aux nagedirts pefroráles; celle
de la rete
e!l:
fouvent bordée de blet!.
La
prunelle des
9eux eíl: cryíl:alline; entoúrée d'lm iris árgé:tltin boraé
de brun.
·
Ceíl: un poiífon de rocher fort commun flans la
n1er ,,du Brélil: il fe mange,
&
·eft 'de
fort
bon gout.
Remarque.
On ne pent
s'empech~r
apres éette de–
fcriptión, d'e regarder
1'acar11pihima.
coh1me une. efpe–
ce de l'acaraaja qui vient natarellemeht dahs notre
fi.
xieme famille des fpares. ( M. ADANSON. )
ACA~PITAMBA,
f.
m.
(Hi.ft. nat: lc'htbyologie.)
poiífon du Bréfil dont Marcgrave ddnne urte figure
p aífable , fort au -deffous de fa grán'ckür naturí:lle ,
liv.
IV,
chap.
8,
laquelle eft coplee par Joníl:bn,
pa.
ge
12
$
de Ion
Flifloire générale des poijjons
,
planche
33 ;
figure
3.
·
Son corps eíl: alongé,
&
formé a-pen-pres c'oméne
celui du mulec ou du barbeau ; il acqrllért jufqu'a
deox pieds
&
plus de longueur; il a
U
bo\Jche pe–
tic", les dents fines, les yeux grands ;
fep~
nágtbires, '
dont deux ventrales mediocres au-deífot des deux pe–
étorales; une fous l'anus perite, un peu plus profon–
de que longue; une dorfale tres-longúi:, qui s'étend
depuis les peél:orales jufqu'aupres- de la queue , dont
les rayons antérieurs font épineux,
&
plus longs que
les poftérieurs qui font mous ;
&
celte de
hi
queue
qüi eft fourchue ou fendue juít¡u'aux deux tiers de
fa
longueur. Ses écailies font
de
médiode grarldeur, com–
p ara bles
a
celles de la carpe;.
La prunelle de fes yeux eft d'on blanc crylhllin en–
touré d'un iris rollge de vermillon. i,a cot11e-qr gené–
rale de . fon corps eft un purpurih bleuatre,
qui
eíl:
coupé des deux cotés par une bande coukur d'or •
de la largeur du doigt; étcndue des yeux
a
la queue:
au deífus de cette ligne les cótés do corps
V'e~s
le dos
fonr marquerés de grandes taches dorées; au-delfous
d'elle ce font des lignes longitudinales tres-fobí:iles d'un
jaune d'or.
·
L'acarapitamba
.vit daos la rher. Ses nageoirH feules
font lurnineuíes pendarlt la' nuit :
¡¡
eíl: de fbrt bon
gout, mais meilleur róti fu'r le gril qde bouilii
ou
cuit
áu
court bouilfon.
·
11
en
fujet
a
une efpece de pou afih fernblaole
a
un cloporte qui • fe g!Hfe dar\s l'intérieur
dC
fa
bou–
che, s'atcache a fon gofier,
&
fe crampónñe
fi
l:lien en
y 'enfoní'ant fes ongles ;
qu'duc\i~s
éfforts
du,
_pdiífon
ne peuvent l'en dé'tacher. Cet infeCl:e a un pouce en–
viran de longueur.
ll
eíl: ligur'é eh demi-oYal, con•
vexe for le dos , concave
fous
le
·~ntfe,
corhpofé de
fe'pl arriculations, dont l'antérieur'e beaúeonp plus lar–
ge forme une efpece de cafque, fou's
ré'quel
l'a tete fe
trouve cachée, au liei.f que la poíl:érieure_eíl: moins
grande,
&
forme Une perite queue_coinpofée ae troi&
écailles. Sous cetce efpece de couverture crufta'cée, fe
trouve
le
corps qui
dt
mou. On ne lui appér oit ni
yeux, ni bouche , ni antenn'es; tóutes ces parcies font
cachées avec la tete au-deífous du C:afqúe que forme
la premiere arciculation du corps; ñiais áu-deífóus du
corps, on voit quatorze jambes cources articulées, fept
de chaque coté attachees fudes bórds de clfatiue ccail•
·1e ou articulation d'u corps.
Remarque. L'acarapitamba
doit forme\- un
~enre
par–
'ciculicr ae poiífon daos la -famiHe des fpa't'es' ( M.
:ADANSON.)
ACARAPUCU, f. 'rn. (
Híjl.
nilt.
ifc'hthyolog.
1
poi!'–
fon du Bréfil dont Marcgrave a donné une collr'te de.
fcription fans figure · au
1iv. IV,
chhp.
,J;i.
dé
'fofi
Hi–
jfoíre 11at11rel/e.
Suivant lui , ce poiffon
ell:
·fluviatil, de bon goí\t,
&
fe mange. 11 a la forme cornprimé'e d'un barbeau
óu d'u r.e perche d'un p iecl
&
demi de long,
&
trois
ª'
quatre pouces feulement, c'eíl:-a-dire·, quatl'e
a
cinq