V
1
A .
ij.
rJ ,
qu~
lee
enfan! d'Eii tiroient de
fa
ehair
de
la
marmire pour la faire cuire
~
leur fancaifie. Nous
ignorons quel
~toit
le ragoQc que Rébecca Í€rvit
~
ITaac; uous favons íeulement qu'elle le
tit
tel qu'il
l'aimoit.
G8n~f.
xxrpji,
~·
11
n'écoic
pa~ permi~
aux hébreux de manger des
animaux répucés impurs, ni de la chair d'un animal
, more de 1ui-mehle, ni de celle d'
~an
animal étouffé,
fans qu'on en eJ\c fait ec:>Qier le fang, ni
m~me
de
('animal qui avoic écé mordu par qudque
b~t€;
qui–
conque en mangeoir par mégarde, étoit fouillé jufqu'
au íoir,
&
obljgé de fe purifier. lis avoient auffi grand
fpin cl'ócer le nerf de la c.uille des animaux done ili
vou loienc manger, a ca ufe du nerf de Jacob
dellé~
~hé
par
1'
Ange,
Gen.
xxxij.
p ..
Au•reilc les Juifs
ont toujours obfervé forc
exa~emeot
la défenfe de
manger du fang, ou d'un animal écouffé. C..ec ufage
fubfi(la longrems <lans l'églife chrétienne. & devroit
peuc·4tre fubtiller coujours, paree qu'il a écé pro.
fi.:rit conjoincemenc avec la défenfe d'un péché con–
rre les bonnes mc;x:urs,
&
que la défenfe .de ce pé... ·
<lhé n'eO: p¡¡s a tems; en fin, parc.e qul! la défenfe eq
a été faite par les apOrres meníes éclairés du faint–
Efprir. , Il a femblé bon, difent-ils, au fainc-Efpric
, &
a
nous, de ne vous impefer que ces chofes
né–
,.
.&ejJairn;
Cavoir, que vous vous ablleniez des cho...
,
fes lacrifiées' aux ido les,
&
de fang,
&
de chofes
,
étouffées,
&
de paillardife;
&
.fi vous gardez ces
, chofes, vous ferez bien.
Afl. •
~v,
1,8.
&
2.9,
&
"
KXj.
1').
(D.
J.)
VrANDES
immoléet
aux
Ido/u; ( Critiq. (a&r.)
il
y
avoit chez les Hébreux cercains fa<:"rifices, dans lef-
.
quels on n'otfroic qu'une parcie de la viél:ime fur l'an•
r.el¡
couc le rell:e appartenoic
~
eelui qui fournilloit
l'hoílie,
~
il le mangeoic,
1 ~
donnoit aux malades,
a
u~
pauvre&, o u le vendoit. G'étoic pareillemenc la
c:outume che;z; les payens, que ceux qui préfencoient
aux dieux des viélimes,
er.~
faifoienr des feftins
dan~
les pottiques du temple, ou ils régal0ient les p'rerres
& leurs amis de rout ce qui re!loit des viél:imes, dont
une partie écoic feulement confumée par le feu; mais
ceu¡c qui n'écoient pas libéraux, apres avolr brQié
a
l'honneur des dieux ce qui leur apparcenoit, & avoir
donné aux
facrificateur~
leur portion, faiCoient ven–
dre au march é CQut le relle, ou en nourriíloient leur
famille. Vopilcus raconte que l'ava rice de l'empe–
reur
Tacjq~
écoic fi hall·:, qu'il faifoic emporcer chez
tui tour ce qui refloit des viél:imes qu'il offroic en
facritice, pou-r en nourrir fa famille; ¡¡ulli Théophra–
fte rc,!préfenrant le
caro~élere
d'un nvare, n'a pas
ou~
blié de di re, que lorfqu'il maric fa filie,
il
fait ven–
dre au marché tour ce qui n'a pas !fré confumé des
viélimes qu'il a été obligé d'offrir. Les prerres de
Jeur cóté· vendoie'lt au(Ji les offrandes,
&
le refte
de la chair des vidimes qu'ils ne pouvoienc con–
fommer.
L'ufage des
{¡;iandu
de viél:imes facrifiées ame ido–
l.es·excita une difpute férieufe du tems des apOrres.
Plufieurs chrécieus perfuadés- que la dillinél:ion des ·
'Vitmdes
pures
&
impures, ne fublilloit plus, depuis
que le Sa uveur du monde avoit abolí les
cérémoni~s
Jégales,
&
procuré la liberté aux tideles, achetoient
&
mangeoient indifféremmen t
ces
vimzdes,
fans au–
cun fcruP.ule. D'aurres chrériens plus o u moins éclai–
rés, étoienc offen fés .de cecee s;:.e·nduite de leurs fre–
res_,
&
la rraicgienr d'impiété
&
de paganifme; ils
croyoient que les déiÍ!ons habitoient daos les idoles,
& qu'ils infeél:oient la chair des viél:imes qui leur
étoienc offertes, de m@me que le vin done on faifoic
des liba,tions
ii
leur honneur; de force que par le
moyen de la chair -de ces viél:imes,
&
de ce vin, les
démoos palloient dans les perfonnes quien mangeoient
· ou qui en buvoient.
Cetce diiférence d'opinion alfa jufqu'a caufer du
[candale,
&
S. Paul crut ecr-e
obli ~é
de 'l'arrt!ter.
JI
co.mmensa par déclarer dans fa / .
Epitre
.IJtlx
Corin–
thum· , .:b. x.
2.S.
que l'idole n'etl:
ríen; enfuire il
déctda lur
ce
priAcipe, que l'on pouvoir manger de
.tour .ce c¡ui fe vend a la boucherie
f
fans s'informer
d'ou il venoic,
&
r¡ue quand on le cronvoir
ii
la rabie
d'un payen, il ne falloit point fnire de fcrupule de
manger de tom ce qui
y
étoit ferv:; cependant l'a–
pótre ajou re d'abord apres, qu'il ell nécetlaireod_'ou·
ferver tes lois
d~
la prudeoce
&
de la charité,
&
d'évirer de faire de la peine aux ames foibles, e'n..
fi~o~,
il ' " euc que
li
quelqu'un fe f<"andalife de voir un
chrérien rn anget:. des
TJÍandu
immolées,
il
fa ue a5fo-
· lumenr , qu'il s'eo a.b!lienne, de . p¡:ur de ble'íler la
~onli;;ience
de foo frere ;
.
'I'I111e
XV
1/•
.
V
1
A .
It
paro1t par l'Hilloire eccléliallíque que S. P aul'
eut .bien de la peine
a
convertir les chréciens fcru–
puléu~,
fur leur idée 9ue
c'ér~it
mal _ fait de manger
des
TJtandes
qu'on avotc une fou facnfiées aux idoles
11
y
eut
m~me,
plufieurs peres de l'églife r¡ui borne–
rene la propoiírion de l'apiJtre'
n!ang~z
l.e tout,
c'ell•
a•dire , de
COU[
Ce qui ejl pt!Y1llts,
hormis
/(!S
Vian–
des
(a~rifiéej\
attX
idfiles. Man;:ez de
tottt,
die
Pé–
ment d' A.léxandrie , excepté ce qui a eré
dé
feo du
dans l'Epitre catholique des apOrres . 11 veut parler
de la lerrre que les apOrres écrivirenr aux églifes,
&
qui contiene les decrets du Concile de lérufalem.
Afl.
X".
2.4·
Auffi ce• favant pere ne croyoit pas qu'il fM per–
mis de manger ni du fang, ni des chofes écouffées,
OÍ
des
VÍandes
flurifiées
IJIJX
ido/u. ll
y CUt plUS;
011
fit un crime aux Gnolliques d'avoi r ma ngé des vic"
times
facriliées aux
ido les;
ils devo ie nt pourran t
pafTer pour innocens, s'ils en ufoienc comme S. Paul
l'avoit permis,
&
avec les précaucions qu'il recom- -
mande.
(D. '} . )
.
VlANDEN,
(
Géog. mod. )
en latín barbare
Fiazt•
da,
en allemand
Wycntbal;
vil le des Pays-bas, ' dan'
le duché de Luxembourg, capirale du comré du m!–
me nom
1
fur la riviere d'Our ou d'Uren qui la par–
tage en deux,
a
Io
lieues au ñord du Luxembourg.
Ses habitans fonr com merce de draps
&
de cannerie.
Lon.{.
2.3 .
-4.7: latit.
49·
~6.
VIA.)IDEN,
Comté de, (Géog . mod.)
cornté des ·
Pays-bas, au duché de Luxem bourg. Ce corneé qui,,
ell
tr~s -ancien,
a pour chef-lieu une ville de fon ,
nom,
&
efl divifé en fi.x mayerie.s, qui rcnf.erment
pres de cinnquante hanreaux. Philíppe
Il,
roí d' Efpa–
gne confitqua ce •comré qui apparcenoit
ii
Guillaume ,
de Nallau,
&
le donna
a
Pierre Ernefl: de Manfelt, •
gouverneur de la province de Luxembourgo. Apres •
fa
morr arrivée en
'1604,
le c:o¡nté de
Viandm
re•
courna au prince d'0range. Enfin en 17or., par
la
more de Guill:iume
lli.
roí d'Anglecerre, la fuccef- .
tion a éré difpurée par- elufieurs prérendam.
(
1!·
J.) .
VIANDER, v. n.
( Vencr.
J
c'efl aller
a
la pature; ,
ll
fe die du cerf,
&
autres animaux ds la
m~me
efpece.
VIANIJIS,
f.
m.
termc
df ,bafP;
ce
[ont
les
p~-
tures des bc?res f:wves.
·
,
Vl~NE,
(
Géog. mod. )
pecire vil! e de Fraoce dans
le Lang uedoc, rececre de Caflres, ver•s les confins
du Rover$ue
J
a
fi
Jieues
a
l'orient de la Yille de
Callres, Jor la rivtere d'Agouc.
( D ..
f.)
-
1
VIANEN,
(
Géog.
mod. )
&
par les Fransois
Via–
tle¡
ville des Pays-bas' daos lrHollande, fur ' le Leck
aux confins de la feigneurle d'Ucrechc,
ii
2.
l
ieuesd'Urrechr, prefque au·Elilleu entre Nimegue
&
H.ot•rerdam .
Cette ville a été déraehée du corneé de Culem-
. bourg fur la fin du trei?,ieme fiede,
&
fue bAtie en>
1290
par un feignenr de Culembourg: enfuice. elle
appartint
a
Henri de 13retlerode, un des chefs de la •
révolution qui fit perdre la Hollande
a
PMilippe II. :
Les comcés de la
Lipt~e
jouifToit·or
d~ ns
le dernier•
tiecle de la feigneurie · de
Vianen,
qu'ils vcndirenr
aux écacs de Hollande.
11
y
a
a
Fiane
un grand·bailli qui en .exerce la
jurifdiéhon au nom du fouverain. Cette ville Cerr
d'azile aux marchands done les affaires ont mal réuíli •
&
c'ell un azile alluré avec la
fauve-garde du fou·
verain. Le chatea u de
Vianm
efl un rres-beau batí–
mene,
&
daos- la plus beHe fituati0n de chatea u qu'il
y
aic en Hollande .
Lm1g
2.1.
34·
latit.
)1.
3·
· VIATEUR, (
llntiq.
rom.)
bas·officier chc¡z les
Romains; les viareurs,
viatore.J',
écoienr des efpeces
, de mellagers · d'écat que le fenat .envoyoir dans les
maífons de campagne, pour averttl' les fénareurs de&
jours ou, ils devoienc s'a(fembler extr.aordin.tiremenr.
Ils fervoient
encare~
cec ulage les c:onful&, les pré–
teurs
&
les tribuos du peuple en pal'tiou lier .
Les gouverneurs des
provinces ·, e n accordoíeíJt
aux fénaceurs des primieres famillcs, lorlqu'ils éto–
ient ddOS (eUI' gouvernement, pour leur fervir de ·
correge . Mais l
orfqu'un
viatc11r
ét-oit chargé. de
por~
rer
a
quelqu'un
l.esdecrers du Sénat
&
du peuple,
&.
qu'il le
trouv~i.t
en négligé ,
il
commcn~o ir
par·
lui di re, avant routes
-_fhofe~,
qu'il devoít s'hJbiller,
' C•eO: pourquoi le
viateur
nommé pour annoncer A
Lucios Quintius Cincinoatus, que le Íénat
&
le ,peu•
pie roma in l'avoienr déclaré con fui
&
diél:areur, le
1
pri
de: re· verir,
ctti
viacor)
'fJt/4
&orptu
J
im¡uit,
tJt
prqforam
.f~n.atüs
populir¡ue
rom~ni
11111ndata,
i!UI!! ~t&t
6 b
~
·
T
•
C!n·