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0ENEltA"'t! -UD E'S
!Nl)ES.
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ttaire. Le pays eft felloilc,
&
ab.end~t,il
pvadaiél- de
l'·op,
il
y
i f0ne lieftes,&
oi•feau~
aechaff<de
Ion~
de la
cofre
on:
trouue des perles, des baleines,
&
cocodrilles
1
qui-nc
paf~
fent p.oint Tombez.
On
y
en
a
tué quelq
a
es vns,qui auoiét
cen~
pieds de long , &
a
on trouué en leur eftomach force
callous ,
1i
ils
les digerent ils ont Yne grande cbaleur natu
relle.Les babitalils de Panama fe
vetlen~,&. parlent
ne plus
nct moins que ceux de Darien:& du p.ays de Cueua, qu'o.n
appell,e CaftiHe de For. Leurs d;ances, ceremo-níes ,.& re–
ligion font vn peu differentes,
&
refemblent rnieux
a
cel–
les- de! l'iíle de Ha
~ti,
&
de Cuba.
ll~
taillem, &
peindent~
&
accouítrcmt leur Tauira,
qni
efl le diable, en ·la forme
qu'il f'appamift' & parle
a
e!JlC ,
ils
le iettent encor' en
or.
Ils
font fortt addonnez au ieu, au plaiíir
de
la chair,
anl~arrecin,&
a
oiíiueté.
Il
y
a
en c¡e pay$ plulieurs
efprits~
qui de nuiét fuccentl les
mammelle~
aut
fommes.
Il
y
a
vn grand nombre .d.hommes qui eftiment que nous
n'auons ricn que naiilire , & mourir, auffi ne fe foucient
ils de
fe fa:íre enterrer auec du pain , &
Ju
vin , &
m
oin;
enoor' auec·des femmes.,
&
feruiteursf Mais cc:u't,
qui
croient l'immortalité del'ame,fíls font
feigneuJr~ils
feront
cmtetreZ auec
l~ult
o-r, armes, plumes
& ,
pennaches,
8G
fa
ce
font aut'r"es on mettera en leur fepulture auoc leur
Gorps
du
mays, du viu
~
& des cou_uercures:
fi
ce fonc
Cacicques Ci)n fait feicher
lou~s
corps a
u
feu,qui eft leur fa–
~on
cfembaulmer, & puis on les met dedans leurs
tem- "'
be.aux faitl:s en voulte
o
a
o.a
met auec eux quelques
vn~
de leurs ferúüeurs,
p.onr
tl.esfcruir en enfer,
&
celle
de
leurs femmes qu'ils auro'nt
mi'eu~
aimées. Ce pendant
qu•on:ímet le <?orps en
~el'ne,
celles qui·doibu.ent accom–
pagner lernort danfent, font cuire leur poifon,
&
puys-
la
boiuent~
&
aucuoesfoy~
vou.s
en
verrez cinquante.
11
y
em
a pluíieurs autres) qui fe [entans malades
a
la mort) fe
en iron.o mou11ir a
u
meillieu d•vn champ,ot\les oyfeaux,les
tygres,& aurres aoimaux les mangér.
:t.esCaciGques eftans
a
u li& de la more baifent les piedz'a leurs
enf~ns,
ou nep–
ueuz, qui font leurs heritiers, qui vaut autant
a
l'enfant
comme
fi
il eftoit ja couronné. Mais tout ce que n0us
auoos recité eft allé
a
neant par lctur conuerfion , & viuét
U)~iotenant
fc!Qn
la
religion.
Chreftienu~.
Udl:
bien
vray
./