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bien'fdl:oi~.Illuy
donnades cheuaux pourpicquerparce
qu'ilairnoit fort aller
a
cheual,
&
courir fouuent.ddfus.
n
fe
fai(oit pluíleurs aífemblécs pour favenue, & vn chafcun
difoit
ce
qu'il dcfiroit. Pizarre n'adiou!l:a foy aucuneaux
jcrcres du doél:eur Lagafca, encor' moins aUlc parolles de
Fernandez, croyant pou.r certain que ce n•efl:oient que
tromperies pour le decepuoir.
Il
appclla les plus principau:r,
&
leur lcut fes letrres;
il
demanda
1'
opinion de tous, & iu–
ra fnrl'Image de la Vierge Marie qu'vn chafcun pouuoit
librcment dire fon aduis: lis ne
Cy
fioient point rous,cou..
tesfoys de forte que pluGeurs d'entre-eux
n~
parlerent
en
toutc liberté comme ils euífent bien voulu:Ce que
ftls
~uífent
faifr,ou fi on n'eu!l: point encor'apponé les leccres
de Hinoiofe,Pizarre fe fut mys entre les mains de L3gafca
fans doubre aucnn.Car Fran9oysdc Caruajal,qui e!l:oit ce
luy, qui luy confeilloit de fe fairé Roy, & ne fe foucier de
l'Empereur,n'e!l:oic poin.t cncor'la. Ce fur quoy
ils
conful–
tercnt le plus, fur,
a
fs;auoir Pils laiffcroient entrer Lagafca,
ou norn,& cóme ils ic tueroiét,íi ce feroit :lprcs qu'il [eroit
erttré,& n•auroit voulu faire ce qu'ils vouldroienr:, ou
píen
fi
ce feroit
a
Panama. La plus grande opinion fut
qu'
on nc
le lailt1íl: entrer,ny approcher, par ce que tellc eftoit lavo..
lonté de Pizarrc,qui auoit force,&cfperance fur Hinoiofe.
Aucuns d!rent qu'il feroir: bon do1,1ner le dega!l:
a
tout le
pays
de
Panama,& d u No
m
de Dicu,a fin que les habirans
de ces villes,qui fauorifoiét le partí du Roy,n'euffeut rnoyé
de recuillir
:m
cunes prouif!»ffs,
&
qu'il failloir fe faiíir de
tous les vai!I'eaux:,qui e!l:oient en lamer de
M
idy
,:a
fin que
aucun ne put emrcr
a
u peru:qu•il failloit auffi enuoic:r plus
de soo.arcbuziers vers Nicaragua, Guatimalla, Tccoante–
pec,&Xalifco pour efrnouuoir toute
la
Nouuelle Efpagne
&
les autrcs prouinces
a
prédre
le
party
de Pizarre,ra!feu–
rans de trouuer
U
beaucoup
de
fouffreteux,&
rnalconr.és,
&
ril n'aduenoit, cóme ils efperoienr:,q pour le moins
e~
fe retirant on pillcroit,
&
bruílcroir:-on tous les peuplcs de
la
marint",dc forre qu'ilne fauldroic plus defendre que foy
meGne,fans auoir foing de f'affeurer d'auan.tage fur fes voi
ftns.Cefut
vt~eenr:reprinfe
plus malheureufe que celle que
on auoit
dcf..ia
encornmcncée. E!l:ans done r:ous d'accord,
íls
fe͡ent refponcc enfemble pcr
Y
ne
le~r:re
fc:t,llc, le
voulát